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Education : des enseignants en guerre contre les réformes scolaires
Publié le jeudi 9 octobre 2014  |  FasoZine
Marche
© Autre presse par DR
Marche des syndicats, des enseignants du Burkina Faso




A l’appel d’un regroupement des syndicats, des enseignants du Burkina Faso ont manifesté ce mercredi 8 octobre 2014 pour rejeter le continuum, une reforme instaurée par le ministère en charge de l’Enseignement et revendiquer des conditions d’une éducation de qualité au Burkina.

C’est un 8 octobre, Journée mondiale de l’enseignant, que les enseignants ont choisi d’organiser une marche à Ouagadougou. Ils ont remis un message résumant leurs revendications au ministre en charge des Enseignements secondaires et supérieur, le Pr Moussa Ouattara. Ces réclamations portent sur l’arrêt du processus de transfert du préscolaire et du postscolaire au ministère de l’Education, l’adoption d’un statut particulier des personnels de l’enseignement et l’institution d’une indemnité de logement pour les personnels de l’éducation, etc. Le Pr Ouattara a promis d’examiner les doléances avec sa collègue en charge de l’Education nationale et de faire appel aux syndicats pour discuter des différentes revendications.

Mais cela n’a pas mis fin au mouvement, qui se poursuit sous forme de sit-in et d’assemblées générales qui dureront 72 heures, sur l’ensemble du territoire national. Au Centre d’éducation ouvrière de Ouagadougou où ils se sont retrouvés, les enseignants ont dénoncé, par la voix d’Arouna Lankouandé, coordinateur des syndicats de l’éducation, «le fait que le gouvernement ait instauré un système qui vient mettre en péril l’éducation des élèves et étudiants».

1 600 élèves sans salles de classe

Le transfert du préscolaire au ministère en charge de l’Education nationale et l’adoption du système, Licence-master-doctorat (LMD) ont été particulièrement critiqués, les syndicats estimant qu’il ne servait à rien d’adopter un système de continuum alors qu’il n’y a pas suffisamment de salles de classes pour accueillir les élèves. «Au cours de cette année, 1 600 élèves, parmi les élèves admis en classe de 6e, sont toujours sans salles de classes, et le gouvernement prévoit construire des hangars afin que ces élèves y suivent les cours», dénonce Arouna Lankouandé. «Nous continuerons de dénoncer et de revendiquer nos droits, jusqu’à ce que nous soyons entendus et satisfaits, car nous ne voulons pas d’un mauvais système éducatif dans notre pays», a ajouté Mamadou Barro, secrétaire général de la Fédération des syndicats des travailleurs de l’éducation et de la recherche.
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