En 2011, la cité du “Cavalier rouge” ressemblait à un champ de ruine. La désolation se lisait sur les murs, à tel point que certains l’avaient surnommée « Benghazi du Burkina ». Aujourd’hui, à la faveur du 11- décembre, Koudougou est devenue une ville agréable, où il fait bon vivre. Faites-y un tour, vous nous en direz des nouvelles. Les activités commémoratives y ont débuté avec la pose de la première pierre du « monument de l’espérance », l’inauguration de l’hôtel administratif de la région du Centre-Ouest et l’inauguration et le baptême de l’axe du défilé, le mardi 4 décembre 2012.
Depuis le mardi 4 décembre 2012, Koudougou est officiellement dans la fièvre de la célébration du 11-décembre. Ce sera donc le plein des festivités dans la « cité du cavalier rouge » jusqu’au 11-décembre prochain, jour de l’indépendance.
Mais en attendant le jour « J » qui donnera à voir la grande parade civile et militaire, il faut retenir que beaucoup ne croyaient pas à la tenue du 11-décembre à Koudougou.
Se basant sur le rendez-vous manqué de 2011, suite aux troubles sociaux de l’époque, les sceptiques ne vendaient pas cher la peau de la ville. Et la récente crise à l’université de Koudougou est venue ajouter un plus à la polémique.
Qu’à cela ne tienne, la ville de Koudougou vient de démontrer, à travers le top départ des festivités, qu’elle n’est pas « le Benghazi du Burkina » comme le prétendent certains.
Les Koudougoulais et les Koudougoulaises ont bien appris la leçon du passé, en taisant leurs divergences et en se donnant la main pour relever le défi de la commémoration du 52e anniversaire de notre indépendance.
En atteste la construction de la cité des forces vives où les fils et les filles de la région ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour sa réalisation. Une belle cité avec des immeubles de toutes qualités, imposant les unes des autres avec des rues bien aménagées et agréables à la vue. De somptueuses villas R+1 aux abords des grands axes vous font plonger dans l’univers d’une belle ville.
Koudougou a son hôtel administratif
A tout cela vient s’ajouter la construction d’un certain nombre d’infrastructures au nombre desquelles, l’hôtel administratif de Koudougou. Cette infrastructure bâtie sur une surface de 10 000 m2 est un immeuble de type R+2 à usage de bureaux. Il peut abriter six (06) directions régionales.
Le bâtiment comprend quarante-huit (48) bureaux, six (06) salles de réunions, des magasins, des guichets de renseignements, des blocs de toilettes.
Le Premier ministre qui a présidé à son inauguration, le mardi 4 décembre 2012 dernier a également procédé à la pose de la première pierre du « monument de l’espérance ». D’une hauteur de plus de 34 m, cette future infrastructure comportera un socle de 52 marches, symbolisant les 52 ans de notre indépendance, un ascenseur à gauche et un escalier à droite.
Selon l’architecte concepteur, Guy Sanou, le Monument de l’espérance est basé sur six éléments symboliques : une porte qui s’ouvre, un flambeau à travers le vide de la porte, une montée de 52 marches, l’horizontalité, la verticalité et la lumière.
Le délai prévisionnel des travaux de construction, aux dires de l’architecte, est de 12 mois, pour un coût d’un milliard de francs CFA. L’Etat burkinabè n’a pas lésiné sur les moyens pour offrir à Koudougou des infrastructures routières de qualité. Seize (16) milliards de francs CFA ont été injectés pour le bitumage de certains axes routiers et la construction d’une salle de spectacles.
Même si certaines infrastructures ne seront achevées qu’en 2013, elles demeurent tout de même des acquis.
Ainsi, Koudougou est dans un nouveau jour et présente un nouveau visage à la face des Burkinabè. Bonne fête de l’indépendance à tous les fils et toutes les filles de Koudougou