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Burkina: L’opposition et la majorité suspendent leur participation au dialogue inclusif
Publié le mardi 7 octobre 2014  |  AIB
Dialogue
© aOuaga.com par A.O
Dialogue politique : 5 points de discussion identifiés au 3e round
Lundi 29 septembre 2014. Ouagadougou. La majorité présidentielle et l`opposition ont convenu de 5 points de discussion à l`issue du 3e round du dialogue politique




Ouagadougou – Le dialogue initié par le président du Faso, Blaise Compaoré, afin de désamorcer la crise politique née de l’idée d’un éventuel référendum pour modifier la Constitution, a été suspendu lundi par les deux parties.

«L’opposition politique suspend sa participation à ce dialogue et tient à exprimer sa profonde déception quant à la volonté clairement affichée par le président du Faso d’aller au référendum en se basant sur n’importe quel prétexte», a déclaré le chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré, lors d’un point de presse.

Selon M. Diabré, dans le cadre de ce dialogue, «les points non consensuels devraient rester en l’état», or a-t-il poursuivi, «le président du Faso a clairement indiqué qu’au regard de ses prérogatives, il est de son devoir de donner une suite aux points non consensuels, car la République et les institutions doivent continuer de fonctionner».

Pouvoir, opposition et une partie de la société civile, sont profondément divisés au sujet d’une éventuelle révision de l’article 37 de la loi fondamentale, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels et qui en l’état empêche Blaise Compaoré, d’être candidat à l’élection de novembre 2015.

Face à l’intransigeance des positions, M. Compaoré a créé le 23 septembre dernier «un dialogue inclusif» entre l’opposition et la majorité, portant sur cinq points dont l’organisation d’un éventuel referendum sur l’article 37 et l’installation du Sénat (dont l’institutionnalisation a été gelée par des marches de protestation).

Pour le secrétaire exécutif du parti au pouvoir, Assimi Kouanda, «le dialogue politique inclusif (…) s’est arrêté» et «l’imputabilité et la responsabilité de l’échec de ce dialogue sont du côté de l’opposition politique».

«C’est une décision brusque, mais elle ne nous surprend pas. Avant de venir aux négociations, certains opposants, notamment les néo-opposants, avaient déjà déclaré que l’opposition venait pour réaffirmer ses positions», a dit M. Kouanda, par ailleurs coprésident de ce cadre de dialogue.

La majorité a réaffirmé qu’elle poursuivra «le dialogue, les concertations avec tous les partis politiques légaux, toutes les personnes ressources qui veulent que notre pays poursuive son progrès dans le respect des différences, la paix et la stabilité».
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