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Dialogue politique national : que peut encore concéder l’opposition au pouvoir ?
Publié le dimanche 5 octobre 2014  |  Journal du Jeudi
Situation
© Autre presse par Ivan Sama
Situation nationale : le chef de l`Etat rencontre à nouveau la classe politique
Jeudi 25 septembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Le chef de l`Etat Blaise Compaoré a rencontré à nouveau la majorité présidentielle et l`opposition dans le cadre du dialogue politique en vue d`une sortie de crise




Ça y est, c’est parti pour le dialogue politique initié par le Blaiso national himself afin de décrisper une atmosphère qui allait inexorablement vers un cul-de-sac. Malgré les appréhensions de départ, pouvoir et opposition sont convenus de discuter autour de cinq points cruciaux que sont l’article 37 limitatif du mandat présidentiel, la mise en place du Sénat, la présidentielle de novembre 2015, l’organisation du Conseil constitutionnel et la contribution de la société civile à la vie politique. Des sujets aussi sensibles les uns que les autres et qui augurent d’ores et déjà d’une issue imprévisible du dialogue. Qu’à cela ne tienne.
La tenue de ce dialogue tant attendu constitue en elle-même un pari que la majorité présidentielle se devait de gagner avant la fin du dernier mandat constitutionnel du Blaiso national. Car, à l’allure où allaient les manifestations et contre-manifestations que les partis en présence ont choisies pour se parler, il était évident que l’affrontement physique n’était pas loin. Plus on se rapprochait de l’année fatidique de 2015, plus le Burkina Faso courait le risque de se retrouver dans une impasse politique préjudiciable pour la paix et la stabilité. Le président du Faso se devait donc de prendre le devant des choses. Et c’est à son honneur de convoquer ce dialogue direct qui a l’avantage d’amener les représentants du pouvoir et de l’opposition à clarifier leurs positions par rapport aux sujets énumérés plus haut.
Mais l’arbre du show médiatique auquel ce dialogue donne lieu ne doit pas cacher la forêt des antagonismes longtemps affichés avant même la convocation de cette rencontre incontestablement «historique». En effet, c’est véritablement la première fois que les principaux partis politiques qui pèsent sur la marche du Faso se retrouvent face à face pour échanger autour de questions qui les ont toujours divisés. Et au regard de l’urgence dans laquelle se tient ce «dialogue direct» qui aurait dû se tenir depuis longtemps, force est de se demander s’il faut s’attendre à un quelconque miracle à la fin?
... suite de l'article sur Journal du Jeudi

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