La SITARAIL vient de se doter de 97 wagons plats porte – conteneurs, flambant neufs, d’une capacité de 50 tonnes de charge chacun. Avec cette acquisition, le gestionnaire de la ligne de chemin de fer Abidjan-Ouagadougou augmente de 40% sa capacité de transport de conteneurs. Ce matériel de transport a été réceptionné le 26 octobre 2012 au Port autonome d’Abidjan par les premiers responsables de SITARAIL.
Dans notre sous-région ouest-africaine où le réseau routier est peu développé et souvent en mauvais état car mal entretenu, le transport ferroviaire, s’il existe, demeure un moyen de premier choix pour l’acheminement des marchandises. Le fret par le rail est en effet plus sûr, plus rapide, moins onéreux et en outre permet d’enlever en un seul voyage, une quantité importante de marchandises. Voilà des critères qui font mouche auprès des commerçants ; des critères que la SITARAIL n’ignore pas dans son plan d’exploitation puisqu’elle s’emploie constamment à améliorer ses prestations pour répondre aux attentes de sa clientèle. C’est dans ce cadre que ces 97 wagons ont été confectionnés dans les usines de la société indienne TEXAMAO et livrés à SITARAIL.
Ce sont tous des wagons plats porte-conteneurs d’une capacité nette de 50 tonnes de charge. Mais ils sont polyvalents car modulables pour servir également au transport de marchandises conditionnées en sacs comme le riz, le sucre, le ciment, les engrais, etc. Voilà un détail qui ne déplaira pas aux opérateurs économiques des pays de l’hinterland (Burkina Faso, Mali, Niger) qui, pour des raisons de sécurité, avaient délaissé le port d’Abidjan au profit d’autres de la sous-région. Aujourd’hui la situation socio-politique ivoirienne est en train de se normaliser, rendant le Port d’Abidjan plus fréquentable. En effet, les hommes d’affaires des pays de l’hinterland, font de plus en plus décharger leurs commandes de marchandises sur les bords de la lagune Ebrié. Ils peuvent désormais enlever davantage de marchandises avec des délais d’acheminement réduits et, surtout, avec toutes les garanties qu’offre le train : sureté, rapidité, fiabilité, grande capacité de transport et à moindre coût.
Avec ce nouveau matériel, la SITARAIL augmente considérablement ses capacités de transport de fret. Dans le souci de mieux faire et de répondre toujours aux attentes de sa clientèle, l’exploitant de la ligne de chemin de fer Abidjan-Ouagadougou a déjà planifié l’acquisition de 4 locomotives au cours de l’année 2013. Ces machines de traction vont accroître la cadence des circulations ferroviaires entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
La SITARAIL se positionne comme un maillon essentiel de la relance des activités du Port d’Abidjan et comme un acteur majeur dans la redynamisation de l’économie de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et des deux autres pays de l’hinterland que sont le Mali et le Niger. C’est dire toute la place et le rôle de la SITARAIL dans le processus d’intégration sous-régionale si chère aux pays membres de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine).
Pour rappel, soulignons que la ligne de chemin de fer Abidjan-Ouagadougou, longue de 1260 Km, a été construite entre 1904 et 1954. De 1960 à 1989, cette ligne a été gérée et exploitée par une entreprise publique bi-nationale, la Régie des chemins de fer Abidjan-Niger (RAN) appartenant à la Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. En décembre 1994, les deux pays décident de recourir à un concessionnaire privé. C’est ainsi que la ligne est concédée en août 1995 à la SITARAIL ;