Société
Explosion à Larlé : la situation des victimes préoccupe des associations
Publié le samedi 4 octobre 2014 | CCVC
© aOuaga.com par A.O
Explosion à Larlé : le jour d`après Mercredi 16 juillet 2014. Ouagadougou. Le quartier Larlé présentait toujours un visage de désolation au lendemain de l`explosion qui a soufflé des maisons et fait des morts et des blessés |
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Ceci est une déclaration du Bureau de la Coalition de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) des arrondissements 1 et 2 de Ouagadougou sur la situation des victimes survivant de l’explosion à Larlé du 15 juillet 2014.
Toute la ville de Ouagadougou se souvient de la terrible explosion qui a eu lieu dans le quartier Larlé à Ouagadougou le 15 juillet 2014 et qui a provoqué une peur panique et une terreur jamais vécues par les populations du quartier et des environs et même au-delà.
Rappelons que c’est le 15 juillet 2014 que s’est produite au secteur 8, quartier Larlé de l’arrondissement 2 de la ville de Ouagadougou, une violente explosion entendue aux quatre coins de la ville et faisant de nombreuses victimes et des dégâts matériels importants : 5 morts officiellement, plus d’une vingtaine de blessés, des sans-abris, des maisons partiellement ou totalement détruites, d’autres maisons et commerces soufflés, etc.
Rappelons également que jusque-là, aucune explication satisfaisante n’a été apportée aux causes de cette explosion. Comme cause probable de ce grave « accident », les services de sécurité du gouvernement ont évoqué dans les premiers instants l’existence d’un dépôt d’explosifs à des fins d’orpaillage qui auraient pris feu. L’enquête ouverte et les conclusions tirées confirmeraient la « thèse accidentelle ». Mais les interrogations sur les causes réelles du drame continuent de tracasser les populations ; les non-dits de cette affaire seraient plus importants que ce qui nous a été servi par les autorités. Les victimes, leurs proches et les populations du quartier Larlé et de l’arrondissement sauront-elles un jour toute la vérité sur cette explosion ?
Mais aujourd’hui, deux (2) mois après, alors que cette question n’est plus à la une des journaux, que deviennent les populations victimes qui ont tout perdu dans cette catastrophe ? Comment survivent-elles ? Comment traversent-elles la saison pluvieuse ? Que deviennent leurs enfants à cette rentrée scolaire angoissante pour tous les parents d’élèves ?
Dans un premier temps, les victimes vivantes de la catastrophe ont été logées d’urgence dans le centre de l’Action Sociale de Ouidi et à l’école le Leadership au secteur 9 dans l’arrondissement 2. Puis, avec la rentrée scolaire, c’est dans un contexte d’inquiétudes, de frustrations et de désespoir que les victimes ont été informées le 19 septembre 2014 de leur délocalisation à l’INJEPS pour le lendemain 20 septembre ! Elles ont, en effet, été relogées à l’INJEPS où elles vivent actuellement dans des conditions épouvantables. A l’INJEPS, elles sont, en effet, installées sous des tentes qui les obligent à passer parfois des nuits blanches pour soutenir de leurs bras ces abris de fortune, afin d’empêcher que les vents pluvieux et orageux ne les emportent.
Les tentes sont gorgées d’eau après chaque pluie, alors que femmes, hommes et enfants dorment sur des nattes posées à même le sol. Il n’y a ni latrines, ni douches. Les victimes sont donc contraintes de se soulager à l’air libre et de ne faire leurs toilettes que seulement la nuit tombée. Tout cela pose de graves problèmes d’hygiène et de santé pour les sinistrés.
L’on comprend aisément que, dans de telles conditions de précarité, l’une des principales préoccupations des victimes porte sur la prise de mesures concrètes pour leur relogement, chez eux, dans leurs anciennes habitations que l’explosion a détruites. Mais, jusque-là, les démarches entreprises par les victimes auprès des responsables de l’Action Sociale et de la mairie ne leur ont pas permis de savoir comment et quand cette préoccupation trouvera une solution. A titre d’exemple, à la rencontre avec le maire de l’arrondissement 2, celui-ci s’est contenté de leur répéter qu’il attend des instructions de « ceux de la haut », c’est-à-dire du gouvernement, et qu’il est lui-même victime car le plafond de son bureau a été fissuré suite à l’explosion. Quel mépris !
Ces conditions d’hébergement des victimes de l’explosion de Larlé, en ces temps de pluies et de rentrée scolaire, nous rappellent malheureusement le cas d’autres sinistrés, notamment celles des sinistrés des inondations du 1er septembre 2009 sur le même site de l’INJEPS. Elles nous confortent dans la conviction que le pouvoir de la 4ème République adopte constamment la même posture dans la gestion des crises naturelles ou provoquées : faire beaucoup de bruits dans un premier temps pour tirer profit de la catastrophe tout en donnant l’impression de s’occuper des victimes afin de les endormir ; puis, dans un second temps faire dans le dilatoire le temps que l’on oublie les victimes afin de les laisser à elles-mêmes au fur et à mesure que le temps passe , sans véritables solutions à leurs problèmes ! Une telle façon de gérer les crises est inacceptable. Et nous sommes tous interpellés, car de telles catastrophes imprévisibles qui plongent les populations de façon soudaine dans une précarité absolue, n’arrivent pas qu’aux autres.
C’est pourquoi la CCVC des arrondissements 1 et 2 (ancien Baskuy) appelle toute la population ainsi que l’ensemble des associations desdits arrondissements à se mobiliser et à se solidariser davantage avec les victimes de l’explosion de Larlé pour :
1) Concernant les sinistrés de Larlé, exiger:
- du gouvernement une solution juste, appropriée et rapide à la question du relogement et du dédommagement des victimes actuellement logées à l’INJEPS et de toutes les autres victimes, notamment les commerçants qui ont perdu beaucoup de biens et qui ont du mal à se réinstaller ;
- une amélioration des conditions de vie et d’hygiène des victimes en leur trouvant des hébergements dignes d’êtres humains, en attendant une solution définitive à leur relogement ;
- des mesures correctes de la part des autorités municipales de l’arrondissement 2 pour que les victimes élèves poursuivent leur scolarité dans de bonnes conditions ;
2) Concernant la sécurité des populations, exiger que :
- les responsabilités réelles du drame soient situées et que justice soit faite ;
- des mesures idoines soient prises pour éviter que de telles drames ne se produisent plus dans nos quartiers d’habitation ;
3) Concernant le bien-être des populations des arrondissements 1 et 2 : que les plateformes citoyennes de la CCVC déposées dans les deux arrondissements 1 et 2 soient rapidement examinées et que des solutions soient apportées aux problèmes posés.
Mobilisons-nous autour de la CCVC de l’ancien Baskuy et développons une solidarité agissante avec les populations sinistrées de Larlé !
Vive la CCVC des arrondissements 1 et 2!
Le Bureau de la CCVC des arrondissements 1 et 2 (ancien Baskuy)
Octobre 2014
N.B : la titraille est du site
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