Résultats provisoires des législatives : des réactions à chaud #aOuaga

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Résultats provisoires des législatives : des réactions à chaud

Publié le samedi 8 decembre 2012 | Sidwaya

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Commission électorale nationale indépendante (CENI)
La Commission électorale nationale indépendante (CENI),est chargée de l’organisation des élections au Burkina Faso .

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Elections municipales et législatives 2012

Prévus pour 18 heures, c’est finalement à 18 h 45 que le président de la CENI, entouré des commissaires, a donné les résultats provisoires des élections législatives 2012 au siège de l’institution. Les résultats de la province du Kadiogo n’ont pas été livrés car, selon Me Barthélemy Kéré, ils ne sont pas prêts. Après la proclamation de ces résultats, nous avons recueilli les sentiments de quelques acteurs.

Jérôme Bougouma, MATDS :

"Le message est d’attendre les résultats dans la sérénité et exercer les voies de recours jusqu’aux résultats définitifs. Dans ces genres d’opérations, il y a toujours de petites difficultés. Mais, on s’est rendu compte que la CENI a réussi à régler les problèmes qui se sont posés. Le gouvernement a salué toute la classe politique, les acteurs, la CENI et les populations pour cette réussite".

Me Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’ADF/RDA :

"Ces élections témoignent de la maturité du peuple burkinabè. Une campagne apaisée avec un taux de participation élevé. Félicitations à la CENI qui a fait un travail titanesque. Tout le monde doit respecter le verdict des urnes. Nous avons fait une nette progression au vu des résultats proclamés. Dans la dernière Assemblée nationale, nous avions 14 députés y compris ceux de la liste nationale. Nous constatons que nous avons 15 députés déjà, sans le Kadiogo et la liste nationale. Ce qui montre qu’il y a une progression au niveau de notre formation politique que nous apprécions positivement. Nous sommes en avance dans la commune de Ouahigouya. Nous attendrons la proclamation des résultats, mais il est certain qu’en termes de voix, nous sommes les premiers. Nous nous réjouissons du choix du peuple qui l’a voulu ainsi".

Achille Tapsoba, secrétaire à la communication du CDP :

"Nous attendons les corrections pour nous faire une idée définitive de ce nous avons comme représentation réelle sur le terrain électoral en 2012. Le minimum que nous attendons au Kadiogo est de 4 sièges. Les difficultés qu’a la CENI pour faire le point des élections du Kadiogo nous présentent une situation qui pourrait être levée. C’est une situation qui nécessite un travail plus approfondi et je pense que c’est ce qui permet à la CENI d’être prudente et de ne pas se précipiter pour annoncer des résultats qui pourraient ne pas refléter la réalité. Notre parti est serein. Nous sommes relativement satisfaits des résultats globaux dans la mesure où il y a des circonscriptions dans lesquelles nous avons été légèrement devancés mais pour l’ensemble, nos militants ont bien travaillé. Si tout se passe bien, c’est possible que nous puissions atteindre les 73 députés de la dernière législature".

Maxime Kaboré, président du Parti indépendant du Burkina (PIB) :

"Les gens connaissent Maxime Kaboré mais ne savent pas que Maxime Kaboré est le président du PIB. Il y a eu aussi le fait que les candidatures indépendantes ayant été rejetées a semé la confusion car les gens ont cru que le Parti indépendant du Burkina a été rejeté. Nous allons rebondir car nous ne sommes pas un parti à baisser les bras".

Nathaniel Ouédraogo, directeur national de campagne de l’UPC :

"L’UPC est, à partir de ce soir, le 2e parti du Burkina en nombre de sièges. 15 députés sur les 89 proclamés ce soir. Nous continuons à attirer l’attention sur le tripatouillage qui peut l’être au Kadiogo. L’UPC reste vigilante et mobilisée pour que les résultats qui vont être proclamés restent les mêmes que ceux qui sortiront des urnes. Nous demeurons convaincus que l’UPC sera la plus grande force du Kadiogo au sortir des résultats qui seront proclamés. Nous ne comprenons toujours pas qu’au Kadiogo, qui est la capitale, on ne puisse pas compiler les résultats, mais on arrive à le faire pour la Gnagna et la Comoé. Cela ne semble pas crédible et nous invitons une nouvelle fois toutes les personnes impliquées dans ce travail à le faire avec la plus grande rigueur et vigilance car le peuple burkinabè et l’opinion internationale les regardent. Le Kadiogo est un enjeu important. Nous ne connaissons pas les raisons de ce retard. Certains résultats du Kadiogo pouvaient être lus à la radio comme on l’a fait avec certaines provinces.
L’UPC a déposé des réclamations sur certains résultats proclamés ;nous poursuivrons jusqu’à ce que la Cour constitutionnelle proclame les résultats définitifs".

Issouf Zoungrana, président du bureau national de l’Association action pour le civisme et la démocratie :

"Le CDP reste majoritaire. Mais ce que nous déplorons, c’est l’absence des résultats de Ouagadougou. En tant qu’observateur, tout s’est bien passé en général. Nous avons trouvé que tout s’est bien passé à Ouagadougou. Nous, nous nous posons des questions pourquoi les résultats du Kadiogo ne sont pas encore acheminés au niveau de la CENI. Quelles sont les vraies raisons ? Pour la paix au Burkina Faso, nous souhaitons que les acteurs puissent communiquer. Que les résultats soient publiés dans la transparence".

Assimi Kouanda, secrétaire exécutif du CDP :

"Les chiffres qui viennent d’être donnés par la CENI en excluant les suffrages du Kadiogo et ceux de la liste nationale, donnent déjà au CDP 58 députés. Nous tenons à dire que personne ne viendra détourner notre victoire au Kadiogo. Nous sommes sûrs que notre parti va obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Ces résultats indiquent que c’est un triomphe total, rendu possible grâce à la combativité, l’engagement et la détermination de nos militants. Notre victoire est largement méritée. Cette victoire est un couronnement d’une première expérience des élections couplées. C’est un renouvellement de la confiance du peuple burkinabè au parti. Cela constitue aussi un message fort pour l’accomplissement du programme du chef de l’Etat qui consiste à « bâtir, ensemble, un Burkina émergent ». C’est également une invitation au peuple burkinabè à continuer à œuvrer aux côtés du grand bâtisseur, le Président Blaise Compaoré. Avec cette nette et brillante victoire, le rêve de l’émergence est devenu une espérance. Nous pensons que de ces élections, la démocratie est sortie grandie au Burkina Faso. Le CDP invite les autres partis et formations politiques à contribuer à l’édifier et non à détruire la nation burkinabè".

Propos recueillis par
Souleymane SAWADOGO
Habibata WARA
Kowoma Marc DO

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