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Hama Arba Diallo : le Premier ministre salue sa mémoire

Publié le vendredi 3 octobre 2014 | Sidwaya

© aOuaga.com par A.O
Conseil conjoint de gouvernements : un dîner en marge des travaux
Mercredi 30 juillet 2014. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Le Premier ministre burkinabè Luc Adolphe Tiao a offert un dîner à la délégation ivoirienne en marge du conseil conjoint des gouvernements burkinabè et ivoirien. Photo : Luc Adolphe Tiao, Premier ministre burkinabè

Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, s’est rendu le 2 octobre 2014 au domicile de Hama Arba Diallo, décédé dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2014, à Ouagadougou, pour lui rendre un dernier hommage.

Deux jours après sa disparition, un ballet incessant de personnalités continue d’affluer chez le défunt, le député-maire de Dori, Hama Arba Diallo. Le 2 octobre 2014, dans la matinée, c’est le chef du gouvernement, Luc Adolphe Tiao, qui s’est rendu, à son tour, au domicile du disparu, pour lui rendre un hommage. «En pareilles circonstances, on ne trouve pas vraiment les mots pour exprimer ce que l’on ressent et ce d’autant plus que j’ai eu la chance de l’avoir approché quelques heures avant sa disparition», a laissé entendre le Premier ministre, la voix nouée d’émotion. Pour lui, Arba Diallo est tout simplement un grand homme, un digne fils du Burkina Faso dont la vie a toujours été marquée par un combat pour la liberté, la justice et la démocratie. Il a salué «un combattant intraitable, un homme très ouvert, très sage qui tenait beaucoup à la paix au Burkina Faso», a ajouté Luc Adolphe Tiao. Selon le chef du gouvernement, lorsqu’il a vu le député Hama Arba Diallo, à la veille de son décès, celui-ci a émis le vœu de voir la paix demeurer au Burkina Faso. «Je crois que c’est un testament et chacun de nous devait méditer ses paroles», a indiqué le Premier ministre Tiao. Et d’exprimer : «Vraiment, je me sens profondément attristé par cette disparition». Avant de quitter le domicile du défunt, le chef du gouvernement a laissé quelques mots dans le livre d’or en ces termes : «Un baobab politique s’en est allé. Le Burkina Faso perd un digne fils combattant depuis toujours pour la liberté, la justice et la démocratie.»

Qui était Hama Arba Diallo ?

Hama Arba Diallo, l’homme que la classe politique et le Burkina Faso pleurent aujourd’hui, était, avant sa mort, le maire de la commune de Dori et député de la province du Séno à l’Assemblée nationale, à l’issue des élections municipales et législatives couplées de 2012. Déjà en 2006, il avait occupé les fonctions de président du conseil municipal de Dori, puis élu député un an plus tard sous la bannière de son parti, le Parti pour la démocratie et le socialisme(PDS), devenu plus tard PDS/METBA avec la fusion d’autres formations politiques. Elu en 2002 comme l’un des représentants de la province du Séno au parlement, il avait préféré passé la main à son suppléant. On se rappelle également qu’il a été candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2010 où il était arrivé en deuxième position. Sur le plan professionnel, Hama Arba Diallo a fait plusieurs années dans le système des Nations unies. Il a été notamment secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies contre la désertification(UNCCD), de 1992 à 2007, secrétaire préparatoire du sommet de Rio sur le développement durable de 1990 à 1992. Bien avant cela, il a été de 1979 à 1983, directeur de l’Office de la région soudano-sahélienne des Nations unies. Il a ensuite occupé le poste de ministre des Affaires étrangères de Haute-Volta, actuel Burkina Faso, de 1983 à 1984. Il a également été conseiller du président du Faso de 1985 à 1987, puis ambassadeur du «pays des Hommes intègres» auprès de la République populaire de Chine(Pékin) de 1987 à 1990. Hama Arba Diallo était âgé de 75 ans.

Kossaomanè Anselme
KAMBIRE