Société
Burkina: La société civile exige 1% des chiffres d’affaires minières au profit des populations
Publié le vendredi 3 octobre 2014 | AIB
© aOuaga.com par Séni Dabo
Projet de code minier : des OSC plaident pour son adoption rapide Jeudi 2 octobre 2014. Ouagadougou. La Coalition des organisations de la société civile intervenant dans le secteur minier Mines alerte publiez ce que vous payez-Burkina Faso a animé une conférence de presse pour une adoption diligente du projet de code minier en relecture depuis 2010 pour remplacer celui entré en vigueur en 2003 |
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Ouagadougou – Une coalition de treize organisations de la société civile burkinabè a appelé jeudi, les parlementaires à user de leurs prérogatives pour obtenir des sociétés d’exploitation minière, 1% de leurs chiffres d’affaires aux profit des collectivités locales, alors que ces sociétés proposent 0,5% dans un nouveau code en gestation.
«Nous demandons aux députés de faire tout pour obtenir des sociétés d’exploitation, 1% de leurs chiffres d’affaires en guise de contribution pour le bien-être des populations», a déclaré le président de la coalition, Jonas Hien, devant des journalistes.
Selon M. Hien, «ces multinationales qui font d’énormes profits, ont opposé une résistance pour ne proposer que 0,5% en guise de contribution».
Quatrième pays producteur d’or d’Afrique derrière l’Afrique du Sud, le Ghana et le Mali, le Burkina Faso connait ces dernières années un boom minier à la faveur d’un code minier adopté en 2003, jugé favorable aux investisseurs.
Selon les membres de la coalition, l’exploitation industrielle de l’or a rapporté au Trésor public, plus de 190 milliards de francs CFA en 2013 pour une production de 32 tonnes d’or.
«Si ce montant peut paraître important pour un pays aussi pauvre que le Burkina (…), il est aussi insignifiant vu les besoins multiples et multiformes des populations», a expliqué M. Hien.
Le gouvernement burkinabè a adopté un projet de loi sur un nouveau code minier qui a prévu la création d’un fonds de développement local pour galvaniser la mise en œuvre des plans régionaux et communaux de développement.
Le texte sera bientôt soumis, selon les membres de la coalition, à l’appréciation des députés au cours de cette session parlementaire ouverte le 24 septembre dernier.
Le coordonnateur de la coalition, Pierre Dabiré, a appelé, «à la responsabilité des députés afin de jouer véritablement leur rôle de représentants du peuple».
Pour se faire entendre, la coalition a lancé une campagne internationale dénommée «1% de l’argent de l’or pour sortir les communautés de la pauvreté».
«Ce sont les parlementaires qui ont le dernier mot. Notre travail consistera à mener des actions de sensibilisation et d’information sur le nouveau code minier», a dit M. Hien, ajoutant que «nous allons aussi attirer l’attention des pays d’origine de ces sociétés minières sur les préoccupations des populations riveraines».
Malgré ses potentiels miniers, plus de 46 % des 17 millions d’habitants du Burkina Faso, pays enclavé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, vivent en dessous du seuil de pauvreté.
NDT/
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