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Les Doriens pleurent un maire exemplaire

Publié le jeudi 2 octobre 2014 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Arba Diallo, président du PDS/Metba

Décédé brutalement des suites d’un malaise dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2014 à Ouagadougou, le député-maire de la capitale du Liptako et président du parti PDS/METBA, Hama Arba Diallo, laisse derrière lui une famille, une population et des collaborateurs inconsolables. L’inhumation est prévue pour le vendredi prochain dans son village Selbo. Quelques témoignages recueillis dans la ville de Dori le 1er octobre 2014.

Les Doriens se sont réveillés avec la triste nouvelle et cela s’est ressenti à la mairie où tous les bureaux sont restés fermés. La foire marchande qui s’y déroulait a également fermé avant la fin. C’est le même constat des boutiques communales situées autour de la mairie. Au domicile du défunt, sis au secteur 5 de Dori, parents, amis et autres proches accourent pour compatir à la douleur de la famille endeuillée.

Abdoulaye Sawadogo, président du Conseil régional du Sahel :

"Ce n’est pas seulement la commune de Dori qui est en deuille, c’est toute la région et partant tout le Burkina Faso puisque Hama Arba Diallo est maire et député. Nous sommes vraiment tristes depuis l’annonce de la nouvelle très tard dans la nuit. Celui que nous pleurons aujourd’hui a été un maire exemplaire. Il a œuvré de sorte que le développement de Dori soit une réalité et cela se constate quand on fait un tour dans la ville. Nous pleurons et nous prions pour que son âme repose en paix. Nous reconnaissons ses mérites en matière de développement et c’est pourquoi, nous souhaitons que son successeur puisse emboîter son pas. Cela permettra de consolider les acquis".

Idrissa Lompo, conseiller municipal du CDP :

"Je suis de la majorité et Hama Arba est de l’opposition. Ce n’est pas parce qu’il est décédé que je vais porter un mauvais jugement sur lui. Il a beaucoup travaillé pour la commune et toute personne qui vient dans la ville constate que Dori a effectivement changé. Ce qui m’a marqué dans ses actions, lorsqu’il y a une manifestation à Dori, quelle que soit l’autorité qui vient, malgré son âge, Hama Arba Diallo fait tout pour assister. Si tous les élus locaux faisaient comme Arba Diallo, actuellement le Burkina Faso serait plus développé. Je ne sais pas qui va le remplacer mais trouver quelqu’un comme Arba Diallo pour le développement de Dori est mon souhait. La mort d’Arba est une grande perte pour la commune de Dori".

Yaya Bancé, représentant des jeunes de Dori :

"Depuis l’’annonce du décès brutal de notre papa et grand-père, nous avons essayé de nous organiser en différentes commissions pour aider la famille dans l’organisation des obsèques. Nous avons mis en place plusieurs commissions entre autres matériel, accueil, protocole etc. La mort du maire est une perte en termes de soutien à la jeunesse dorienne".

Boureima Sawadogo, secrétaire général de la mairie de Dori :

"C’est très triste particulièrement pour moi parce que le maire était mon collaborateur direct. Quand il est là, on se voit au minimum 5 fois par jour et nos relations étaient franches. Les mots me manquent pour m’exprimer. Je souhaite que Dieu l’accepte et que la terre lui soit légère. C’est un monsieur que j’ai beaucoup apprécié. J’ai beaucoup appris auprès de lui et il m’a beaucoup conseillé. Présentement, on se mobilise avec les jeunes de sorte que ses obsèques se déroulent bien. J’étais à Ouagadougou le dimanche et il disait qu’il avait un petit malaise. Rentré lundi à Dori, on a échangé au téléphone et il a même envoyé des dossiers pour signature".

Djénéba Dicko, agent HIMO :

"La mort du maire me fait très mal parce qu’il a travaillé sans relâche pour le développement de la ville de Dori. Certes, sa disparition fait mal mais c’est le destin que Dieu a voulu. La commune est devenue orpheline parce que son combattant est parti. Grâce à lui, les populations ont bénéficié de forages, de latrines et de travail surtout pour les femmes".

Tapsirou Diallo, beau-frère du défunt :

"Pour le moment, les membres de la famille sont à Ouagadougou et ils ont laissé entendre que la dépouille sera évacuée le vendredi prochain à Dori pour être inhumée dans son village natal à Selbo. Le vendredi passé, il était à Dori et dans la soirée, il y avait des gens qui l’attendaient à domicile. Il n’a pas pu les recevoir dans la mesure où il ne se sentait pas bien et le lendemain samedi il s’est rendu à Ouagadougou".

Mossy Bah-Manga Dicko, responsable coutumier :

"C’est vraiment triste parce que nous avons perdu une personnalité. C’est un baobab de Dori, du Sahel et du Burkina Faso qui est tombé. C’est douloureux mais on vit pour mourir et pour ce faire, chacun a son jour. C’est triste car les populations auraient voulu qu’il termine tous les chantiers qu’il a entamés mais c’est Dieu qui décide. Arba voulait davantage pour ses populations, mais il faut reconnaître qu’il a fait ce qu’il devait faire. Sa mort est une perte ; que la terre lui soit légère".

Propos recueillis par
Souaibou NOMBRE
snombre29@yahoo.fr