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Le député-maire de Dori Hama Arba Diallo est décédé

Publié le mercredi 1 octobre 2014 | Agence de Presse Labor

© aOuaga.com par A.O
Fête du 11-Décembre : le Premier ministre à nouveau sur les chantiers
Vendredi 13 septembre 2013. Dori (région du Sahel). Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a visité les chantiers entrant dans le cadre des préparatifs de la fête nationale du 11-Décembre. Hama Arba Diallo, maire de Dori

Le député-maire de Dori, président du Parti pour la démocratie et le socialisme/Parti des Bâtisseurs (PDS/Mètba) et ancien conseiller puis ministre des Affaires étrangères du président du Faso Thomas Sankara, Hama Arba Diallo, est décédé ce 1er octobre 2014 à 00h20 à la clinique du Centre à Ouagadougou, à appris Burkin24 de source proche de la famille. Souffrant de fatigue générale, Arba Diallo avait été admis à la clinique depuis le dimanche 28 septembre. Selon des sources proches de la famille, sa santé s’était améliorée dans le courant de la journée du 30 septembre.

L’homme dont l’humour légendaire, même dans les moments les plus critiques de la situation politique nationale, déridait tant son entourage que l’ensemble de la classe politique. Commentant par exemple l’annone d’un éventuel référendum sur l’article 37 faite par le président du Faso à Dori, AHD (son nom de guerre à la dernière présidentielle de 2010 lors de laquelle il est arrivé deuxième après Blaise Compaoré) a juste indiqué que « Blaise Compaoré nous a dribblé à Dori« . Hama Arba Diallo, malgré son âge avancé, a toujours été présent lors des dernières manifestations de l’opposition politique burkinabè contre le sénat et le référendum. Il était également parmi la délégation qui a rencontré récemment le Chef de l’Etat dans le cadre du dialogue politique entre l’opposition et la majorité. → Arba Diallo : « Blaise Compaoré a renversé la calebasse de lait à Dori » Elu maire de Dori, dans la province du Séno, en 2007, il a bénéficié d’une réélection en 2012 pour son mandat jugé satisfaisant par ses administrés. Pour le député Ablassé Ouédraogo, avec qui ils échangeaient régulièrement de petites plaisanteries (les journalistes se rappelleront qu’à l’audience du 23 septembre dernier au palais présidentiel, il lancera à Arba Diallo « ne restes pas derrière, ici-là ce n’est pas Dori, c’est Kossyam!« ), a confié à Burkina24 que son départ « laisse un grand vide« . C’est une « grande perte », dit-il, pour le Burkina, l’Afrique et le monde, car, rappelle-t-il, l’homme s’est beaucoup investi pour les questions de développement, notamment contre la sécheresse. Il prend pour exemple « ce qu’il a pu faire en si peu de temps pour la commune de Dori et la province » du Séno.

Pour l’opposition, c’est un « pilier du dispositif » qui « sera difficilement remplaçable ». « Il va manquer à l’Assemblée et aux Bobos« , a terminé le collègue du défunt député. Ho Chi Min, comme on le surnomme affectueusement, a tiré sa révérence à l’âge de 75 ans. Le programme des obsèques n’est pas encore communiqué, mais il reposera à Dori.

Biographie succincte

1979 à 1983 : directeur de l’ Office de la région soudano-sahélienne des Nations Unies
1992-2007: Secrétaire exécutif UNCCD.Bonn.Allemagne
1990-1992: Secrétaire préparatoire Sommet Rio (Développement durable)
1987-1990: Ambassadeur République populaire Chine (Pékin)
1985-1987: Conseiller Président du Faso
1983-1984: Ministre Affaires Étrangères
De 1988 à 1989 : ambassadeur en Chine , Inde et Japon