Art et Culture
Bonne rentrée « colère » !
Publié le mercredi 1 octobre 2014 | burkina24
© aOuaga.com par A.O
Examens scolaires 2014 : plus de 180 000 candidats à l`assaut du BEPC Mardi 3 juin 2014. Ouagadougou. Les candidats à la session 2014 du Brevet d`études du premier cycle (BEPC) au nombre de 184 391 ont entamé les épreuves écrites de cet examen scolaire qui se déroule sur tout le territoire national |
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Sur fonds de dialogue social patronné par l’homme fort du Burkina, la rentrée scolaire et académique doit faire son show ce matin. Bon, soyons positif pour une fois, et reconnaissons d’emblée que le gouvernement a sillonné les marchés et yaars pour dire stop aux commerçants véreux qui font du pognon sur le dos des pauvres parents d’élèves en multipliant le prix des cartables et stylos par dix. Bon, en tout cas, s’il manque de fournitures scolaires, ce ne sont pas les écoles qui manquent…
A chaque rentrée, ses nouvelles écoles, lycées et instituts supérieurs
Chaque businessman veut son école, et c’est comme ça qu’on voit des terrains d’habitation de 300m2 devenir du jour au lendemain établissement privé, bombardé d’un label qui n’existe que dans la tête du fondateur.
Le mec ne sait même pas s’il va avoir des enseignants pour tenir ses cours, l’essentiel c’est de créer l’établissement et surtout de prendre la scolarité. Si je vous dis que les textes fixent la superficie pour ouvrir un établissement privé à un hectare est-ce que vous allez me croire ? C’est pourtant vrai. C’est la faute de l’Etat qui a fermé les yeux sur les espaces réservés aux établissements d’enseignements. Tous ces espaces ont été bradés dans tous les quartiers.
Aujourd’hui, les établissements privés poussent partout comme des champignons après la pluie et tout ça sans autorisation pour les ¾ d’entre eux, pas beau le Burkina ? Ecole primaire naaba ceci, lycée multidisciplinaire Barack Biiga, école supérieure de très hautes études, institut international ceci, université privée de cela.
Et ça y va pour les pubs à la télé et à la radio. Mais que voulez-vous ? La nature n’a-t-elle pas horreur du vide ? Lorsqu’il manque des places dans le public, le privé se frotte les mains, les parents d’élèves le portefeuille et l’Etat ferme les yeux. Bon trop de viande ne gâte pas la sauce, mais attention aux viandes de chauve-souris !
Capharnaüm
Avoir autant d’écoles, c’est bien pour l’éducation, mais attention, à la qualité de l’enseignement. Le docteur X, expert en droit, est enseignant de sa superbe matière aussi bien à l’université publique, que dans toutes les universités privées du Burkina. Alors à chaque rentrée, il reprend ses vieux cours, il tape la poussière qui est dessus et paf, il dicte le même cours partout.
Les textes ont changé, les auteurs ont évolué mais, lui, il a le même cours. Ou encore monsieur Y ancien commis pointeur, venu fraîchement de la Côte d’Ivoire, est nommé directeur des études.
Pitié, le goût de l’argent facile va nous tuer ... suite de l'article sur Autre presse
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