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Situation politique Nationale: 24 OSC proposent un couplage de la présidentielle et du référendum
Publié le mercredi 1 octobre 2014  |  Le Quotidien
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Situation nationale : le Front de résistance citoyenne toujours contre le référendum
Mardi 30 septembre 2014. Ouagadougou. Les premiers responsables du Front de résistance citoyenne (FRC) ont animé une conférence de presse sur la situation nationale caractérisée par des velléités de révision de l`article 37 de la Constitution via un référendum par les partisans du pouvoir en place. Photo : Luc Marius Ibriga, président du Forum citoyen pour l`alternance (FOCAL)




Le Front de résistance citoyenne, un regroupement de 24 organisations de la société civile, a animé une conférence de presse le 30 septembre 2014, au Centre de presse Norbert Zongo pour donner sa lecture de la situation politique. Luc Marius Ibriga et ses compagnons de route estiment que deux solutions sont envisageables pour une sortie de crise. Il s’agit d’une part d’une décision du président du Faso de respecter la Constitution ou d’autre part de l’organisation couplée de l’élection présidentielle de 2015 et du référendum sur la limitation de l’article 37 de la Constitution.

Les journalistes présents à la conférence de presse ont eu droit à un véritable cours de droit constitutionnel animé par Luc Marius Ibriga, Augustin Loada, Alexandre Ouédraogo et Madeleine Somda, tous du Front de résistance citoyenne, un regroupement de 24 organisations de la société civile engagées dans les questions de gouvernance politique, de liberté et de droit. Il était donc de bon aloi, selon les animateurs, de se prononcer sur la situation politique nationale. D’entrée de jeu, le FRC a réaffirmé son opposition à la modification de l’article 37 de la Constitution du Burkina. « Notre élan se consolide ; nos rangs s’épaississent au gré de l’entêtement de nos dirigeants à faire passer à n’importe quel prix la forfaiture du référendum », a laissé entendre Luc Marius Ibriga pour qui le temps des « hommes providentiels et forts est révolu ». Et Luc Marius Ibriga de soutenir que l’organisation d’un référendum ne peut pas tirer son substrat de la loi. « Notre « NON » à la révision de l’article 37 n’est rien d’autre qu’un refus de la manipulation et du tripatouillage de la Constitution pour les intérêts d’un seul individu. Non seulement la révision et le référendum ne sont pas fondés en droit positif burkinabè et international, mais également ils ne sont pas politiquement opportuns, car il s’agit pour les Burkinabè de se sacrifier aux caprices d’une seule personne. En République, c’est le grand nombre et l’intérêt général qui comptent et non les intérêts particuliers. Le grand mérite de la démocratie est d’avoir mis au premier plan de la vie collective le sort du plus grand nombre. Dans un Etat de droit démocratique, il y a lieu de rappeler que la loi est par essence générale et impersonnelle et non taillée sur mesure pour un individu fusse-t-il le Président du Faso. En effet, la démocratie ce n’est pas seulement la consultation électorale du peuple ; c’est aussi - et ce critère est aussi important que les élections - le respect de la Constitution, du Droit tant dans sa lettre que dans son esprit, non seulement pour les prérogatives qu’il nous confère, mais aussi pour les contraintes qu’il nous impose. N’avoir de respect pour le Droit que lorsqu’il nous confère seulement des privilèges, n’avoir de respect pour la Constitution que lorsqu’elle ne nous impose pas des contraintes, c’est se moquer de l’Etat de droit et du constitutionnalisme, et partant, de la démocratie », a soutenu Luc Marius Ibriga.
Par rapport au dialogue institué par le président du Faso avec la majorité et l’opposition, le Front de résistance citoyenne a sa petite idée. Il ne la récuse pas. Mais, il exige que ce dialogue soit franc et que les conclusions soient consolidées politiquement et juridiquement. Et si les organisations de la société civile étaient appelées à participer à ce dialogue ? Pour Luc Marius Ibriga, « ils ne participeront pas à un dialogue factice ».
Le Front de résistance citoyenne propose deux scénarios de sortie de crise « La première est entre les mains du président du Faso. Il suffit qu’il reprenne sa stature de chef d’Etat au-dessus de la mêlée, soucieux de l’intérêt supérieur du Burkina Faso, respectueux de son serment d’investiture et de déclarer qu’il respectera le prescrit de l’article 37 pour que la crise se dégonfle comme un soufflet. La seconde réside dans un compromis des positions des protagonistes de la crise qui donnerait satisfaction aux deux camps. Ce compromis consisterait d’une part à respecter la Constitution dans sa disposition limitative des mandats présidentiels (ce qui disqualifie le Président Compaoré de la course au fauteuil présidentiel en 2015) et d’autre part à coupler le référendum avec l’élection présidentielle de 2015, si tant est que le référendum est objectif et a pour finalité, la préservation de l’intérêt national et non d’un intérêt individuel. Dans cette hypothèse, la question de l’intangibilité de la clause limitative devrait faire partie des questions à soumettre au référendum. En fonction de la réponse du peuple aux deux alternatives que sont le principe de l’intangibilité de la clause limitative ou le refus du principe de la limitation des mandats, une procédure de révision de la Constitution devrait être engagée sur le fondement du titre XV de la Constitution », foi de Luc Marius Ibriga qui soutient qu’en cas d’organisation du référendum pour permettre au président du Faso de se représenter, des actions citoyennes seront menées1

Les organisations membres du FRC
ADEP, AMR-Burkina, AREDA, CDCAP, CEDEV, CEJ, CGD, CIDOC, COFEDEC, FEPDHA, FOCAL, GERDDES, LIDEJEL, MBDC, MBEJUS, MCB, MMF/ANBF, RAD, RADDHO, RAPPED, SEMFILMS, TON, UJAB
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