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UEMOA : L’intégration à la loupe de 2 conférenciers
Publié le mercredi 1 octobre 2014  |  Sidwaya




La Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) institue des conférences semestrielles dites de l’intégration pour un meilleur partage des expériences et des connaissances entre les chercheurs de l’espace. La première édition s’est tenue le mardi 30 septembre 2014, à Ouagadougou, sur le thème : « L’intégration en Afrique de l’Ouest : legs du passé et dynamique du futur ».

Deux thèmes ont été développés durant 3h à la première édition des « conférences de l’intégration ». La directrice de l’Institut de l’Afrique de l’Ouest (IAO) Dr Djénéba Traoré, a annoncé les couleurs en se penchant sur le premier thème intitulé : « intégration sous régionale en Afrique de l’IOuest, depuis le 8ème siècle, les défis actuels et les futurs possibles ». Elle a fait savoir que depuis le 8ème siècle l’intégration était une réalité. Les peuples africains, a-t-elle poursuivi, surtout de l’Afrique de l’Ouest, étaient unis à travers les empires et il y avait une libre circulation des personnes et des biens. Elle a souligné que ce sont les évènements, tels que la traite négrière et la colonisation qui ont contribué à détruire cet héritage. Ils ont surtout, a-t-elle précisé, laisser l’Afrique avec plusieurs défis à relever. Parmi ces défis, Dr Traoré a cité notamment, l’intégration régionale, l’éducation de qualité, l’accès à la santé pour tous, le maintien de la paix et de la sécurité et la lutte contre la pauvreté. Toute chose que le professeur Boubacar Barry de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), a confirmée dans sa communication intitulée « L’Afrique de l’Ouest : la fragmentation d’un espace intégré ». Il note que la colonisation à contribuer à fragmenter l’Afrique à trois niveaux. Au plan politique d’abord, la sous-région a été morcelée instaurant une forme de gouvernance qui constitue aujourd’hui, une barrière à l’intégration. « Le fond de la fragmentation politique est lié à notre passé colonial. Notre espace a été tellement fragmenté que l’on ne peut pas profiter de ses atouts pour construire une économie viable ». a-t-il dit. Ensuite, la fragmentation, à son sens, se situe dans la conscience historique des peuples. Avant, a-t-il expliqué, à travers les empires, les peuples trouvaient eux-mêmes des solutions à leurs problèmes. Ces empires ont été fragilisés par l’impérialisme. A ses dires, la dernière fragmentation concerne le savoir africain qui constitue de nos jours, un handicap à l’épanouissement des populations.

Des solutions palliatives

Pour relever le défi de l’intégration, il préconise que les Africains s’inspirent des anciennes institutions pour bâtir une intégration effective, au lieu de s’inspirer du modèle de l’Hexagone qui a montré ses limites. Pour lui, il faut surtout que les Etats abandonnent une souveraineté hypothétique au profit d’une plus collective. Et, a t-il ajouté, que les gouvernants tiennent compte dans leur politique des populations locales.

Les conférences de l’intégration s’inscrivent surtout dans le cadre de la célébration des 20 ans de l’institution sous-régionale. Ces conférences qui vont se tenir tous les 6 mois, visent surtout, à permettre un partage de connaissances entre les chercheurs des 8 pays de l’UEMOA . Et selon le commissaire chargé du département des services administratifs et financiers, représentant le président de la commission de l’UEMOA, Essowé Barcola, les solutions qui seront proposées et les résolutions qui seront prises, au cours des exposés et des débats, vont leur permettre de lever les obstacles auxquels ils font face et de construire une union de paix et de prospérité.


Somborigna Djélika DRABO
Haoussa DICKO
(stagiaire)
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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