Politique
Burkina Faso : la société civile prône un "référendum couplé" avec la présidentielle de 2015
Publié le mercredi 1 octobre 2014 | Xinhua
© aOuaga.com par Séni Dabo
Situation nationale : le Front de résistance citoyenne toujours contre le référendum Mardi 30 septembre 2014. Ouagadougou. Les premiers responsables du Front de résistance citoyenne (FRC) ont animé une conférence de presse sur la situation nationale caractérisée par des velléités de révision de l`article 37 de la Constitution via un référendum par les partisans du pouvoir en place |
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Le Front de résistance citoyenne (FRC), un regroupement de 24 associations de la société civile burkinabè, s'est dit "favorable" à un "référendum couplé avec l'élection présidentielle de 2015", et a juré de faire échec au projet de référendum sous sa "forme actuelle" qui a pour but de modifier la Constitution.
"Nous sommes pour un référendum objectif, dépassionné, à froid et qui ne profite pas aux intérêts d'un seul individu. Pour ceux qui sont pressés, on peut le (l'organisation du référendum) coupler à l'élection présidentielle de 2015", a déclaré mardi le Pr Augustin Loada, membre du FRC et constitutionaliste à l' université de Ouagadougou, lors d'un point de presse.
La proposition du Front de résistance citoyenne consiste concrètement d'une part à amener le président Blaise Compaoré à respecter la Constitution dans sa disposition limitative des mandats présidentiels et d'autre part à coupler le référendum avec l'élection présidentielle de 2015, "si tant que le référendum est objectif ".
A en croire M. Loada, "si le président et sa majorité persistent pour organiser le référendum dans le but de sauter la close limitative des mandats, le Front de résistance citoyenne va s'opposer".
Arrivé au pouvoir en 1987, le président Compaoré est pour l' instant empêché de se représenter à la présidentielle de 2015 par l'article 37 de la Constitution qui limite à deux le nombre des mandats à deux.
M. Compaoré a évoqué en décembre 2013 et en août 2015 l'idée d' un référendum sur le nombre de mandats au pouvoir, suscitant la révolte de l'opposition et d'une partie de la société civile à travers plusieurs marches de protestation.
Face à la "radicalisation" du camp de la majorité et celui de l'opposition, le président Compaoré a créé le 23 septembre "un cadre de dialogue et de concertation".
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