Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Appel de Lysiane Marie Roberta Douamba/ Ilboudo, enseignante à la retraite: « Les partis politiques ne peuvent plus s’octroyer le monopole de la gestion de la société »
Publié le mardi 30 septembre 2014  |  Le Quotidien




Dans cette déclaration, Lysiane Marie Roberta Douamba/ Ilboudo, enseignante à la retraite, appelle les protagonistes de la crise à « la raison en vue d’un dialogue constructif entre les acteurs politiques du Faso ». Par ailleurs, l’auteur de l’écrit, estime que « l’évolution et les réalités sociopolitiques actuelles des pays dans le contexte de la mondialisation ont démontré que les partis politiques ne peuvent plus s’octroyer le monopole de la gestion de la société ».

Notre pays vit depuis un moment une effervescence politique de nature à gripper dangereusement les relations entre les acteurs politiques, et ils sont nombreux ceux qui semblent banaliser les conséquences. L’opposition politique et la majorité présidentielle au pouvoir se livrent un combat sans merci par manifestations interposées. Au-delà des tournures que chaque camp essaie de donner à son langage pour démontrer et défendre ses convictions sur lesquelles ils s’arcboutent, transparait la question fondamentale de la conquête ou la conservation du pouvoir d’Etat. On le sait, les partis politiques sont créés pour conquérir le pouvoir d’Etat. Et comme dans une compétition sportive, un match de football par exemple, l’enjeu pour chaque équipe qui entre dans la compétition est de remporter la victoire. Mais, aucune équipe ne doit perdre de vue que, l’intérêt d’un match et la valeur d’une victoire passe avant tout par le respect des règles du jeu qui donne à la discipline toute sa valeur et procure du bonheur aux spectateurs. Les acteurs politiques tout bord confondu ne sont pas étrangers à la crispation que vit aujourd’hui notre pays. Ils feints tous d’ignorer leurs responsabilités dans le respect des règles de la compétition. A volonté ou de façon inconsciente, il y a eu à notre sens trop d’agitations parfois stériles sur la question de la gestion de l’échéance électorale de 2015. Le mensonge a pris le pas sur la vérité. Et certains acteurs font le contraire de ce qu’ils disent. Pendant que d’autres avancent des propos sans en maîtriser le sens et la portée. Aucun acteur politique ne peut prétendre être un rassembleur des Burkinabè si la canne sur laquelle il s’appuie est un gourdin. Tout comme un bâtisseur de la nation ne peut se déplacer sur tous les terrains avec un bulldozer. Les Burkinabè ne vous prendront jamais au sérieux, si entre vous acteurs politiques, c’est le non respect des règles du jeu, l’intolérance, le refus du pardon et la non écoute de l’autre. La situation que le pays traverse aujourd’hui peut tourner au drame si l’on n’y prend garde. C’est pourquoi, nous lançons un appel à la raison et invitons les principaux protagonistes à se regarder, à s’asseoir et à se parler de façon franche, même si cela leur semble difficile. Aucun leader de l’opposition, encore moins de la majorité n’a intérêt à ce que la situation explose. Le Burkina Faso avec ses handicaps naturels a réussi à engranger des acquis au cours de ces trois (03) décennies. Faisons en sorte que ces acquis soient non seulement préservés, mais aussi que nous puissions nous donner les moyens de les améliorer. Cela est possible grâce à un sursaut patriotique de la part des hommes politiques de l’opposition et de la majorité pour peu que, l’on veuille faire l’économie des démonstrations de force mobilisation. Aujourd’hui, l’évolution et les réalités sociopolitiques actuelles des pays dans le contexte de la mondiaisation ont démontré que les partis politiques ne peuvent plus s’octroyer le monopole de la gestion de la société. Il est important d’associer les organisations de la société civile à toute éventuelle démarche en vue d’instaurer et mener un dialogue sur la recherche de solution aux problèmes qui se posent à nous.

La participation de la société civile à ce dialogue est d’autant indispensable que le peuple, majoritairement organisé dans ces structures est à la fois le premier bénéficiaire et la première victime de tout comportement ou décision politique. Comme on le sait tous il n’y à point de place pour la prière ni l’adoration en cas de trouble. Si on en arrive à ne pas pouvoir invoquer Dieu, il va s’en dire que ce n’est pas le paysan qui peut vaquer à ses travaux champêtres, encore moins les travailleurs salariés et les fonctionnaires qui pourront conserver leur emploi. Que dire alors des commerçants petits comme grands ?
Evitons donc ce désastre à nos populations innocentes qui, dans la paix, se sont toujours battues avec de maigres ressources pour vivre honorablement. Nous lançons un appel aux hommes politiques pour que le dialogue soit noué entre les différents acteurs et cela dans le respect mutuel tout en gardant bien à l’esprit que c’est l’intérêt de la nation qui est l’objectif final des actions qu’ils mèneront. Que dans leurs divergences de points de vus ils trouvent des solutions à même de garantir la paix et la stabilité de notre pays.

Ce dialogue franc et honnête engagé d’ailleurs par le Président du Faso depuis le mardi 23 septembre sera possible si chacun est mu comme il le prétend d’apporter le bonheur aux burkinabè. Comme l’a dit un diplomate français en poste aux Nations-Unies « il n’y a pas un problème humain qui ne puisse trouver de solution car cette solution est en nous. Mais la trouver, la dégager et l’appliquer exige un effort d’une intensité et d’une fécondité particulière puisqu’il s’agit d’un effort de conscience.» Notre conscience à tous doit nous interpeller sur notre responsabilité vis-à-vis de l’avenir de notre pays que chacun dit aimer tant.
Il est impératif que la raison triomphe pour que vive notre Burkina Faso stable et paisible 1

Mme Lysiane Marie
Roberta
Douamba/ Ilboudo
Enseignante à la retraite
Commentaires