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Lutte contre les MGF: La solution par l’éducation
Publié le mardi 30 septembre 2014  |  Sidwaya
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© Présidence par DR
Lutte contre les MGF : Chantal Compaoré magnifie " le rôle capital des encadreurs" pédagogiques »
Lundi 29 septembre 2014. Ouagadougou. Maison de la femme du Kadiogo. La Première dame, Chantal Compaoré, a rencontré les encadreurs pédagogiques de la région du Centre au sujet de l’enseignement des modules traitant des pratiques néfastes à la santé des filles et des femmes dans les établissements secondaires




Il s’est tenu le 29 septembre 2014 à Ouagadougou, une journée d’information et de sensibilisation des encadreurs pédagogiques du Ministère des Enseignements secondaire et supérieur de la région du Centre, à l’introduction des Mutilations génitales féminines dans les programmes scolaires. La première Dame, Chantal Compaoré, a pris part à cette rencontre.

Pour cette rentrée scolaire 2014-2015, les contenus des Mutilations génitales féminines (MGF) seront dispensés dans trois disciplines du secondaire, à savoir le français, la philosophie et les Sciences de la vie et de la terre (SVT). C’est ce qu’a réaffirmé le ministre des enseignements secondaire et supérieur, Pr Moussa Ouattara, ce lundi 29 septembre 2014 à Ouagadougou, lors de la journée d’informations et de sensibilisation des encadreurs pédagogiques de son département, pour une intégration générale des contenus des Mutilations génitales féminines dans le système éducatif national.

Une activité de la coordination nationale pour la généralisation des contenus des MGF dans le système éducatif national. Et effet, pour parvenir à la tolérance zéro contre les MGF, les membres de la coalition nationale se tournent vers l’école. Une campagne nationale de plaidoyer est organisée en vue de toucher les principaux acteurs. Car, «seule l’éducation peut permettre l’élimination totale et définitive de cette pratique néfaste à la santé des filles», a déclaré la coordonnatrice de la campagne nationale de plaidoyer pour la généralisation des contenus des MGF dans le système éducatif, Chantal Compaoré. Selon la première Dame du Faso, en formant les générations présentes aux thématiques précises, le Burkina disposerait d’hommes et de femmes avertis, capables de refuser toute forme d’excision de leurs enfants. «L’approche éducative de lutte contre les Mutilations génitales féminines à travers l’enseignement des contenus MGF dans les curricula favorise chez les enfants et les jeunes (…), une meilleure connaissance générale des MGF pour favoriser un environnement favorable à son abandon», a renchéri la conseillère technique principale du programme santé sexuelle, droits humains, GIZ/PROSAD, de la coopération bilatérale allemande, Telse Badil. C’est pourquoi, les membres de la coordination ont échangé avec les acteurs en charge des programmes de l’enseignement secondaire de la région du Centre, que sont les encadreurs pédagogiques. Une journée d’échange pour renforcer leurs connaissances en la matière afin d’obtenir leur implication pour combattre ce fléau social. Une occasion pour le ministre des enseignements secondaire et supérieur, Moussa Ouattara, de réaffirmer l’engagement de son département dans la lutte.

MGF dispensées dans 3 disciplines du secondaire

Pour ce faite, il a rappelé que pour cette rentrée scolaire 2014-2015, les contenus des MGF seront dispensés dans trois disciplines du secondaire que sont : le français, la philosophie et les Sciences de la vie et de la terre (SVT). A cet effet, Moussa Ouattara a déclaré qu’ un atelier est prévu du 20 au 24 octobre prochain à Koudougou, avec les membres des sous- commissions des trois disciplines pour relire et valider les nouveaux programmes intégrant les contenus des MGF élaborés par la direction générale des inspections et de la formation pédagogique. «En tant qu’éducateurs, vous êtes interpellés par la pratique des MGF qui constitue une problématique majeure du moment», a indiqué le ministre des enseignements secondaire et supérieur, Moussa Ouattara, aux encadreurs pédagogiques. «Faites en sorte que l’enseignement de ces contenus s’accompagne d’une volonté réelle d’éradiquer cette pratique barbare d’une autre époque, par la bonne transmission des informations aux enseignants et leur encadrement au quotidien», a exhorté le ministre. Quant à la présidente de la coalition nationale contre les pratiques des MGF, Mariam Lamizana, elle reste convaincue que l’éducation reste l’arme la plus puissante pour l’élimination des MGF. C’est pourquoi elle a invité tous les acteurs à se mobiliser pour faire de cette pratique, un mauvais souvenir pour les filles et les femmes au Burkina Faso.

Moussa Ouattara a en outre salué l’engament de Chantal Compaoré dans la lutte contre les MGF. En effet, il a rappelé que c’est grâce à sa détermination que l’Assemblée générale des Nations unies a adopté le 20 décembre 2012, la résolution contre les MGF. «Vous avez contribué par votre plaidoyer dans les fora, à faire prendre conscience à la communauté internationale de l’importance et l’envergure du fléau des MGF », a-t-il ajouté. Même constat chez la conseillère technique principale du programme santé sexuelle, droits humains, GIZ/PROSAD, Telse Badil. Elle a aussi salué l’engagement personnel de l’épouse du chef de l’Etat pour la cause de l’enfant et de la femme burkinabè. Un engagement qui a fait d’elle, une ambassadrice de bonne volonté du comité interafricain sur les pratiques traditionnelles ayant effets sur la santé des femmes et des enfants. Tout en réaffirmant sa disponibilité à soutenir le processus, Telse Badil a invité les autres partenaires techniques et financiers à en faire autant.

Cette campagne nationale de plaidoyer pour la généralisation des contenus des MGF dans le système éducatif national a débuté le 10 février 2014, suite à la rencontre de concertation avec les ministres en charge de l’éducation et de l’action sociale. Cependant la coordination a reconnu qu’en dépit des actions multiformes de lutte contre cette pratique, elle persiste et les victimes demeurent encore nombreuses. Elle en veut pour preuve, les cas récents d’excision de petites filles à Koupèla, à Ouahigouya et à Ouagadougou. Des situations de l’avis de la première Dame, qui interpellent la conscience nationale sur la persistance de ce fléau. Toutefois, les acteurs ne désespèrent pas. Au contraire, «ces expériences malheureuses nous invitent à plus d’innovations afin d’enrayer définitivement ce phénomène dans notre pays», a conclu Chantal Compaoré.


Mariam OUEDRAOGO
mesmira14@gmail.com
Nadège YAMEOGO
(Stagiaire)
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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