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Le report du vote des Burkinabè de l’étranger préconisé
Publié le mardi 30 septembre 2014  |  Sidwaya
Municipales
© aOuaga.com par Séni Dabo
Municipales partielles à Ouagadougou : les électeurs de l`arrondissement 4 accomplissent leur devoir
Dimanche 23 février 2014. Ouagadougou. Les électeurs de l`arrondissement 4 ont pris d`assaut les bureaux de vote pour accomplir leur devoir civique dans le cadre des élections municipales partielles




Le groupe parlementaire Alternance-démocratie et justice(ADJ) a tenu les 26 et 27 septembre 2014 à Ouagadougou, ses 2e journées parlementaires de l’année, sous le thème « La loi électorale et l’élection présidentielle de 2015 ».

La situation nationale est aujourd’hui marquée par de vives discussions autour de la révision de l’article 37 de la Constitution et de l’élection présidentielle de 2015. Pour mieux éclairer la lanterne des populations sur ces débats, le groupe parlementaire Alternance-démocratie et justice(ADJ) a organisé ses deuxièmes journées parlementaires de l’année sur « La loi électorale et l’élection présidentielle de 2015 ». Selon le président du groupe ADJ, Ibrahima Koné, la particularité de cette élection est que les Burkinabè de l’étranger sont appelés à participer à ces votes, raison pour laquelle ce thème a été choisi. Ce choix se justifie également du fait des nombreuses difficultés que la Commission électorale nationale indépendante(CENI) a rencontrées lors de la mise en place de ses démembrements à l’extérieur. « Il s’agit des problèmes liés aux documents de vote, au recensement des électeurs et l’identification des compatriotes », a souligné le président. A travers le thème, le communicateur, Abdoul Karim Saidou, a analysé le contexte sociopolitique national actuel et les conditions à remplir pour avoir une élection transparente, crédible et équitable. Pour lui, le contexte est marqué par une polarisation politique avec le débat actuel sur une probable organisation d’un référendum et la question de l’article 37 de la Constitution. « Les prochaines élections seront largement discutées compte tenu de l’équilibre qu’on observe actuellement dans le rapport des forces entre les principales formations politiques, entre la majorité et l’opposition », a-t-il indiqué. Et de poursuivre que le contexte permet d’avoir en 2015, une élection ouverte avec une égalité de chance pour tous les candidats car on a constaté que de 1991 à 2010, le taux d’abstention a varié entre 42,91%(2005) et 74,72%(1991). En ce qui concerne les conditions d’un scrutin transparent, le communicateur a retenu cinq points essentiels à savoir la réglementation de la précampagne, la corruption électorale, le financement privé des campagnes, le plafonnement des dépenses électorales et l’observation des élections. Il a, par ailleurs, relevé sur la question du référendum que toute révision de la Constitution du Burkina Faso faite sans passer par les articles 163 et 164 de ladite Constitution, serait illégale et donne le droit aux citoyens d’user du droit de désobéissance civile.

Constitutionnaliser la CENI

« Au regard des difficultés qui existent par rapport aux votes des compatriotes, il serait mieux de le différer et se donner les moyens de mieux l’organiser » ont suggéré les participants. A la fin des 48 heures de débats, des recommandations, une motion de félicitation et une résolution ont été prises. En termes de recommandations, il s’agit, entre autres, de la constitutionnalisation de la CENI, la réforme du Conseil constitutionnel et la révision à la baisse du coût de la carte consulaire pour les Burkinabè en la faisant passer de 8000F CFA à 2000 FCFA. « Ce qui va permettre au plus grand nombre d’en bénéficier et pourront ainsi participer au suffrage » a précisé M. Koné. Et d’inviter toute la population à s’approprier les conclusions de ces travaux, "car si elles sont prises en compte, on ira inéluctablement vers l’alternance".


Fleur BIRBA
lafleuribiscuis@yahoo.fr

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Des députés apprécient

Groupe parlementaire ADJ est composé de :
-L’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS)
- Le Rassemblement pour la démocratie et le socialisme(RDS)
-L’Union pour le progrès et le changement(UPC)
-Le Faso autrement

Bénéwendé stanislas Sankara(UNIR/PS)

Il faut saluer la pertinence du thème. La loi électorale de l’élection 2015, c’est un thème d’actualité. On a souvent l’impression que la classe politique focalise le débat sur l’article 37, mais en dehors de l’article 37, il va falloir aller un jour à des élections libres et transparentes et surtout acceptables. Donc le groupe parlementaire ADJ a estimé qu’il faudrait dans un premier temps appréhender l’ensemble des difficultés qui se posent sur toute l’élection à savoir le fichier, le problème de vote des Burkinabè de l’étranger, la question du financement de toute élection. Au regard de tous ces aspects, le conférencier a mis l’accent sur le contexte actuel du Burkina Faso qui peut déboucher sur une crise politique et même sociale. De ce point de vue, est-ce que les pouvoirs exceptionnels du chef de l’Etat peuvent être invoqués au regard de l’article 59 de notre Constitution ? Si tel est le cas est- ce qu’on peut aboutir à des élections propres en 2015 pour une transition démocratique ? Je pense que le Burkina Faso est véritablement à la croisée des chemins parce que préparer des élections dans ce contexte, c’est interpeller tous les citoyens burkinabè à prendre conscience de tous les enjeux. Les gouvernés doivent avoir tous les moyens de pouvoir choisir librement leur dirigeant .

Ablassé Ouédraogo (Le Faso Autrement)

La réflexion a été fructueuse et l’ensemble des recommandations, résolutions et l’appel qui ont été présentés ici, témoignent de la vivacité du groupe ADJ au sein de l’Assemblée nationale qui souhaite faire évoluer les choses à l’hémicycle. Nous sommes à la veille de l’élection présidentielle et il était très opportun pour nous de regarder ce que contient la loi électorale de notre pays. Nous recommandons ainsi qu’on constitutionnalise la CENI, qu’on revisite le Conseil constitutionnel, qu’on regarde avec beaucoup de précautions la participation des Burkinabè de l’étranger aux votes, tout simplement parce que les conditions ne sont pas totalement remplies. Nous nous disons que beaucoup de choses sont à faire et ce sont aux populations de notre pays de prendre l’initiative. Les deux journées sont une ouverture pour le peuple dans cette direction du changement .
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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