Dixième anniversaire du décès d’Issaka Ouédraogo : Un bel hommage à un journaliste émérite #aOuaga

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Dixième anniversaire du décès d’Issaka Ouédraogo : Un bel hommage à un journaliste émérite

Publié le mardi 30 septembre 2014 | L`Observateur Paalga

S’il y a un chroniqueur sportif, lequel n’est plus de ce monde, qui était de son temps, c’est bien Issaka Ouédraogo dont le nom rappelle des souvenirs aux auditeurs de Radio Burkina. Dans cette vallée de larmes, le temps passe si vite que cela fait déjà 10 ans qu’il repose au cimetière de Karpala. Pour perpétuer la mémoire de ce journaliste émérite, la Radio nationale du Burkina (RNB) a organisé le dimanche 28 septembre 2014, sur le plateau SONAR, des manifestations sportives visant à lui rendre hommage.

28 septembre 2004 : un jour noir pour la presse sportive qui venait d’apprendre le décès d’Issaka Ouédraogo à l’hôpital Yalgado, où il était hospitalisé depuis quelques semaines.

Lors de la CAN 2004, nous étions dans le même avion que lui en partance pour Tunis. Quelques jours après notre arrivée, notre confrère, qui d’habitude était volubile, n’était plus le même. En fait, il ne se sentait pas bien et pour ne pas rester seul, il partageait sa chambre avec Moustapha Dougouri, un autre reporter sportif aujourd’hui chef de service commercial et marketing de la RTB/2 Hauts-Bassins.

Le 19 janvier 2004, au stade olympique d’El-Menzah, Issaka était en retrait de la tribune de presse lors du match Sénégal # Burkina Faso qui s’était soldée par un nul (0-0). Ce jour-là, il faisait un froid de loup à tel point qu’à un moment il grelottait.

C’est de retour à Ouaga après l’élimination des Etalons qu’il était contraint de s’aliter, avant d’être admis à la clinique Suka et ensuite à l’hôpital Yalgado où le destin en a décidé autrement. Quand on apprit la nouvelle, ce fut la consternation générale et dans l’asile des morts on avait encore le cœur endolori.

Il y a donc dix ans qu’il nous a quittés et il nous semblait qu’il était parmi nous lors des manifestations sportives en sa mémoire le dimanche 28 septembre dernier. Sur l’une des grilles du plateau Sonar, étaient accrochés deux portraits du disparu, le casque aux oreilles et le micro en main.

A la mi-temps du match entre la presse écrite et l’équipe de Bobo, on a écouté avec émotion des séquences de matches retransmis par Issaka. Il y avait, entre autres, la rencontre historique du 22 janvier 1995 Côte d’Ivoire # Burkina (2-2) au stade Félix-Houphouët-Boigny et la non-sélection de Mamadou Zongo, dit Bebeto, lors de la CAN 98.

La jeune génération de journalistes qui ne l’ont pas connu ont dû s’apercevoir que c’était un reporter de talent, lequel maniait la langue française avec une grande sûreté. Des commentaires à l’humour corrosif ont fait rire plus d’un et cet homme était vraiment au firmament de sa carrière. On peut le comparer à une de ces étoiles qu’on ne voit pas de près parce qu’elle est placée très haut.

Le tournoi interorgane ,qui a été remporté par la RTB face à la presse écrite (3-2), était un bel hommage à notre confrère et la présence du doyen de sa famille, Moumouni Ouédraogo, de sa grande-sœur, Mariam Sawadogo, de ses enfants Aïda Ouédraogo (30 ans), d’Amine Ouédraogo (28 ans, chauffeur à l’Archevêché), de Khalil Ouédraogo (25 ans, étudiant à l’université de Ouagadougou) et d’Abass Ouédraogo (21 ans, élève) a fait revivre son souvenir.

Justin Daboné