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Dialogue politique : le groupe parlementaire ADJ n’en attend pas grand-chose
Publié le lundi 29 septembre 2014  |  L`Observateur Paalga




Sous le thème de « la loi électorale et l’élection présidentielle de 2015 », le groupe parlementaire Alternance-démocratie et justice (ADJ) a organisé ses deuxièmes journées parlementaires de l’année, les 26 et 27 septembre 2014 à Ouagadougou.

Entre autres sujets, le groupe a évoqué le dialogue politique initié entre les partis de la majorité et de l’opposition, lequel dialogue constitue, pour lui, un débat inutile autour d’un problème qui n’existe pas.

La situation nationale, on le sait, reste marquée aujourd’hui par de vives discussions autour de la révision de la Constitution. Pour le président du groupe parlementaire ADJ, le député Ibrahima Koné, elle s’est traduite par l’organisation de la marche-meeting historique le 23 août dernier par l’opposition politique pour dire non au référendum et à la modification de l’article 37 de la Constitution, ainsi qu’à la mise en place du Sénat. Cette manifestation, selon lui, « sonne comme un avertissement à ceux qui utilisent la Constitution comme un parapluie et qui sont devenus des champions en matière de modification des règles du jeu en fonction de leurs intérêts personnels et égoïstes ».

L’appel fait par les députés des groupes parlementaires CFR et CDP et du député non inscrit de l’UNDD pour inviter le président du Faso à user de ses prérogatives pour convoquer un référendum est perçu par l’honorable comme une initiative malheureuse. C’est même une aberration dans un Etat démocratique, a-t-il ajouté.

Après le conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP), on parle aujourd’hui de dialogue. Pour le groupe parlementaire ADJ, « ce recours abusif au dialogue chaque fois que le régime est en difficulté est l’expression même de la faillite des institutions de la quatrième république ».

Le groupe estime qu’il n’existe pas en réalité un problème entre les Burkinabè. A en croire son président, c’est plutôt Blaise Compaoré qui a un problème avec la Constitution. A son avis, le chef de l’Etat a volontairement créé un débat inutile autour d’un problème qui n’existe pas en réalité car déjà réglé par la Constitution. Au regard donc des résultats des concertations antérieures, le groupe parlementaire ADJ pense qu’il est difficile d’attendre grand-chose du dialogue politique initié par Blaise Compaoré. Ne voulant cependant pas être un oiseau de mauvais augure, le groupe dit attendre de voir.

S’agissant du thème des journées, il a été traité par le chargé des opérations du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), Saïdou Abdoul Karim, spécialiste des sciences politiques à l’université de Ouagadougou. Le choix du thème, a indiqué le député Ibrahima Koné, se justifie par les nombreuses difficultés que la CENI a rencontrées lors de la mise en place de ses démembrements à l’extérieur et qui sont liées au cadre juridique, aux documents de vote, au recensement des électeurs et à l’identification même des compatriotes vivant à l’étranger.

Pendant deux jours, le sujet a fait l’objet d’une attention particulière de la part des acteurs politiques. Le président du groupe parlementaire ADJ a émis le vœu que les deuxièmes journées permettent d’aboutir à des résultats qui serviront de boussole pour l’ensemble des acteurs politiques.
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