TNT au Burkina : Les hommes d’affaires rassurés #aOuaga

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TNT au Burkina : Les hommes d’affaires rassurés

Publié le lundi 29 septembre 2014 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Alain Edouard Traoré, le ministre de la Communication

Le ministère de la Communication a organisé, le vendredi 26 septembre 2014, à la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), une rencontre d’information et de sensibilisation des opérateurs économiques aux enjeux du passage à la Télévision numérique de terre (TNT).

Le basculement au tout numérique aura un impact sur les activités des opérateurs économiques officiant dans le domaine de l’importation de matériels audiovisuels, notamment les postes téléviseurs. L’information leur a été donnée, lors d’une conférence organisée par le ministère de la Communication, le vendredi 26 septembre 2014, au siège de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, à Ouagadougou. Dans une présentation à l’intention des opérateurs économiques venus de divers horizons, la présidente de l’unité de coordination de la mise en œuvre de la TNT, Kadidia Savadogo, a fait ressortir dans un premier temps, les avantages du passage de la télévision analogique à la télévision numérique de terre, les conséquences du non passage, puis les opportunités de nouveaux marchés. Elle a en outre fait l’état de la mise en œuvre du processus de transition au Burkina et ses défis.

Il est ressorti, que la TNT offrira aux opérateurs économiques des opportunités d’affaires à travers le renouvellement et le remplacement des téléviseurs actuels par des téléviseurs numériques et/ ou des adaptateurs. Car seuls ces matériels permettront au téléspectateur, de recevoir des images télévisuelles au Burkina Faso à partir du 17 juin 2015. Mais il appartient aux importateurs de postes téléviseurs de connaître les normes adoptées par l’UEMOA avant de se lancer dans le marché : norme de compression MPEG 4 AVC (Moving picture express group 4 advanced vidéo coding) ; norme de diffusion DVB-T2 (Digital vidéo broadcasting terrestrial version 2). Cette présentation a suscité des questions au sein de l’assemblée.

Et c’est le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, qui a tenu à apporter les différentes réponses en sa qualité de vice-président du comité de pilotage de la TNT au Burkina Faso. Mais avant, il a précisé que la nouvelle réglementation interdit depuis le 1er juillet 2014, l’importation de postes téléviseurs ne répondant pas aux normes ci-dessus citées, et à partir d’octobre prochain, leur commercialisation. « Que faut-il donc faire des stocks qui dorment encore dans les grands magasins et qui n’attendent que leur écoulement ? », a demandé un opérateur économique. Le ministre de la Communication pense qu’il n’y a pas d’inquiétude à se faire, dans la mesure où il est prévu des adaptateurs qui permettront à ce type de téléviseur de recevoir des images de la télévision numérique. Toutefois, il a fait savoir que les téléviseurs de seconde main communément appelés «France au revoir », qui selon lui, inondent Ouagadougou, ne serviront en aucun cas, car ne répondant à aucune norme. Les importateurs sont appelés à reconvertir leurs activités ou à disparaître purement et simplement. A la question de savoir s’il y a un dispositif mis en place pour assister les commerçants importateurs afin d’éviter les duperies en ce qui concerne le respect des nouvelles normes d’importation, Alain Edouard Traoré a répondu que la question sera examinée au sein de l’unité de coordination et suite sera donnée à la CCI-BF. Pour la présidente de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, Alizéta Ouédraogo, cette initiative du ministère de la Communication est d’un intérêt particulier pour son institution. Elle a dit toute sa reconnaissance au gouvernement pour sa constante attention portée aux préoccupations du secteur privé et les efforts soutenus pour offrir des opportunités d’affaires aux opérateurs économiques du pays. La TNT a déjà bouclé la première étape de sa mise en œuvre qui concerne les équipements de collecte et de traitement des informations (Ordinateurs, et autres équipements de studio). Il reste la phase 2, qui comprend les équipements de diffusion et de réception. Selon la recommandation de l’Union internationale des télécommunications et de l’Union africaine des télécommunications (UAT) adoptée en 2006, le Burkina Faso doit passer à la Télévision numérique terrestre au plus tard le 17 juin 2015 et en 2020 pour la radio.

Beyon Romain NEBIE