C’est sous le thème « exploitation minière et développement communautaire », que s’est ouvert, le jeudi 6 décembre 2012, et ce, jusqu’au samedi 8 décembre 2012, au Centre international de conférences de Ouaga 2000, la 5e édition des Journées de promotion minière du Burkina (PROMIN 2012 BURKINA). La cérémonie d’ouverture, présidée par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a été marquée par la présence de nombreux investisseurs dans le secteur minier.
Après 1995, 1998, 2006, et 2009, les Journées de promotion minière du Burkina ont ouvert, pour la 5e fois, leurs portes, le jeudi 6 décembre 2012, sous le thème « exploitation minière et développement communautaire ». Trois jours durant, A travers des tables rondes et des expositions, l’occasion sera donnée aux investisseurs du domaine minier, aux représentants de la société civile, aux collectivités locales et aux partenaires techniques et financiers d’échanger sur les opportunités d’affaires. En outre, PROMIN 2012 Burkina servira de cadre pour réfléchir sur la question du développement durable des régions abritant des sites d’exploitations minières.
A en croire le ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie, Lamoussa Salif Kaboré, au regard du boum minier que connait le Burkina, il apparaissait nécessaire pour le gouvernement d’accompagner et de renforcer cette dynamique à travers la promotion du secteur. C’est dans ce sens que s’inscrit l’organisation des Journées de promotion minière. Pour lui, ces journées se présentent comme le cadre par excellence pour montrer aux investisseurs potentiels, l’importance des ressources du sous-sol burkinabè, et pour faire connaître la vision que développe l’Etat dans le sens du partenariat « gagnant-gagnant » avec le secteur privé. Cette vision, a-t-il fait savoir, se développe à travers les législations nationales.
En effet, de 80 permis d’exploration en 2009, l’octroi des permis est passé à 600 en 2012. Toute chose qui a propulsé le Burkina en bonne position au rang des pays miniers de la sous-région. D’ailleurs, Les chiffres sont éloquents : d’une production de 5,6 tonnes d’or en 2008, la production est passée à 32 tonnes en 2011 et de meilleures perspectives s’annoncent pour 2012. Les activités d’exploration et d’exploitation de 6 mines ont permis la création de plus de 5000 emplois permanents, et l’exploitation artisanale et semi-mécanique occupe plus d’un million trois cents mille personnes. « Le secteur a connu une expansion particulière qui s’est traduite par l’accroissement des investissements privés qui se sont élevés à plus de 1 milliard 500 millions de dollars entre 2004 et 2012 », a laissé entendre Lamoussa Salif Kaboré.
Le deuxième objectif du PROMIN 2012 « est d’engager un débat constructif entre l’ensemble des différents acteurs autour de la question du développement des régions qui abritent les mines » a-t-il indiqué. S’agissant du thème retenu pour cette année, le ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie a indiqué qu’il est une invite à examiner les axes de développement du secteur minier à même d’offrir de meilleures perspectives aux communautés en matière de développement durable. La représentante résidente de la Banque mondiale, Mercy Tembon, s’est félicitée du partenariat avec le Burkina. Rappelant que l’or s’est hissé au premier rang des produits d’exportation du pays, elle a soutenu que les contributions du secteur minier au budget de l’Etat étaient estimées à 127, 4 milliards de francs CFA en 2011. Au regard de ce fait, elle s’est réjouie des efforts consentis par l’Etat.
Aussi a-t-elle rassuré du soutien de la Banque mondiale, car, a-t-elle soutenu, « le développement du secteur minier s’accompagne aussi de défis. La gestion des attentes des uns et des autres par rapport à ce que les mines peuvent apporter dans les courts et moyens termes, constituent d’abord un défi ». A cela s’ajoute « le défi du développement de stratégies et politiques pour continuer d’attirer des investisseurs tout en faisant du secteur minier le levier de développement harmonieux de l’économie et de la lutte contre la pauvreté »comme elle le fait remarquer. Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao s’est réjoui de l’initiative. Pour lui, le PROMIN est une formidable occasion pour le Burkina de présenter aux investisseurs ses potentialités en termes de ressources minières
