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Dialogue politique à Kosyam : quand Zeph tire la tronche
Publié le vendredi 26 septembre 2014  |  L`Observateur Paalga
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© aOuaga.com par A.O
Situation nationale : le chef de l`Etat rencontre à nouveau la classe politique
Jeudi 25 septembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Le chef de l`Etat Blaise Compaoré a rencontré à nouveau la majorité présidentielle et l`opposition dans le cadre du dialogue politique en vue d`une sortie de crise




Après leurs rencontres séparées de mardi dernier avec le président du Faso, la majorité présidentielle et l’opposition ont été de nouveau reçues hier jeudi 25 septembre 2014 au palais de Kosyam. Cette fois-ci, les deux camps étaient face à face pendant environ deux heures pour définir le fond et la forme de leur dialogue. Le huis clos introduit par Blaise Compaoré himself (avant de se retirer) a abouti à la mise en place d’une commission chargée de définir le cadre du dialogue et dont les propositions seront examinées par les deux parties le lundi 29 septembre prochain.

«Ce que nous souhaitons, c’est vous dire très rapidement le contenu de nos échanges et le contenu sur lequel la suite des discussions va porter. Pour les questions, on attendra quand les débats vont commencer. Pour l’instant, nous allons vous faire un petit compte rendu.» Difficile d’être plus concis pour une introduction d’un dialogue avec la presse que ce petit mot du représentant de la majorité présidentielle et coprésident du dialogue, Assimi Kouanda, au moment de rencontrer les hommes de médias en compagnie du chef de file de l’opposition, par ailleurs coprésident du dialogue, Zéphirin Diabré. C’était hier à 11h 54 minutes à la fin de leur face-à-face d’environ deux heures dont l’introduction a été faite par le président du Faso.

Le moins que l’on puisse dire est que le chef de file de l’opposition était loin d’afficher un visage des grands jours. Mais que diable se sont-ils dit après que Blaise Compaoré les a laissés entre eux pour qu’il ait les traits aussi tendus ? «Au cours de cette rencontre, Assimi et moi avons été désignés comme les coprésidents du dialogue qui s’instaure entre la majorité et l’opposition. Comme il l’a dit, faisant suite à la réunion qui a eu lieu ici avec l’opposition et la majorité de manière séparée mardi dernier, le président du Faso a réuni cette fois-ci l’opposition et la majorité dans une même salle et il a défini les objectifs qu’il poursuivait : instaurer un dialogue politique entre les deux camps avant de se retirer, nous laissant le soin de nous organiser pour ce dialogue. Un dialogue, c’est sans doute des questions qu’on discute, mais c’est d’abord un accord sur la manière même de l’organiser.

Nous échangerons donc sur la manière d’organiser le dialogue pour nous assurer qu’il puisse aboutir aux résultats escomptés ; cette discussion qui a eu lieu dans la salle va se poursuivre par des séances de travail confiées à certains membres de délégation et lundi, nous nous reverrons ici pour prendre connaissance de ces différents points avant d’entrer dans le vif des sujets à discuter, mais ce sont des préalables qui sont indispensables et nécessaires à éclaircir.» Pigé ? En «français facile», les deux parties ont mis en place une commission coprésidée par Assimi et Zeph qui doit définir le fond et la forme du dialogue.

Mais n’allez pas demander aux deux coprésidents de plus amples explications, car ils se refusent à tout autre commentaire de même que les autres membres de leurs délégations. D’ailleurs, juste après le temps de serrer la main au président de l’Assemblée nationale, Soungalo Ouattara, le chef de file de l’opposition, visiblement pressé de quitter les lieux, a invité ses compagnons, qui voulaient avoir un brin de causette, à presser le pas : «Ablassé ! Maître (NDLR : Bénéwindé Sankara) ! On y va !» Ambiance.

Naturellement, dans le courant de la journée d’hier, chacun y est allé de ses conjectures sur le contenu réel de la rencontre. Selon différentes sources, il aurait été question sur, entre autres, ce jeudi matin de la faisabilité de la révision de la Constitution et donc du référendum ainsi que des modalités de la mise en œuvre du Sénat. Autrement dit, Blaise tiendrait à son affaire et chercherait le meilleur moyen de faire avaler la couleuvre. Avec un tel menu, il n’y a pas de quoi donc s’étonner que le chef de file de l’opposition ait tiré la tronche.



Hyacinthe Sanou et Joseph Bambara
(Stagiaire)
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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