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Echec du sommet sur le climat : l’égoïsme des nations industrialisées aura survécu
Publié le vendredi 26 septembre 2014  |  Le Pays
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© AFP par DR
Le sommet de l`ONU sur le climat
Mardi 23 Septembre 2014. Nations Unies à New York. Les dirigeants du monde entier se réunissent pour un sommet de l`ONU sur le climat visant à donner un nouvel élan aux négociations internationales sur le réchauffement climatique.




Le sommet mondial sur le climat a refermé ses portes hier, 24 septembre 2014, à New york. Le moins que l’on puisse dire au sujet de cette rencontre planétaire, est qu’elle aura accouché d’une souris. En effet, plus de 120 pays représentés n’ont pas réussi à recentrer les débats autour de l’ordre du jour de la rencontre. Actualité oblige, la lutte contre le terrorisme qui s’est invitée à la rencontre, a fini par en devenir le centre d’intérêt, reléguant au second rang les préoccupations relatives au réchauffement climatique. Ainsi donc, de Tokyo à Copenhague en passant par Toronto, toutes les rencontres sur la planète se suivent et se ressemblent, et ne comportent aucune preuve réelle que les dirigeants du monde ont vraiment à cœur de léguer aux générations futures, une planète propre, à même de les protéger et de leur offrir l’environnement et les ressources nécessaires à leur existence.

Les nations industrialisées n’ont du souci que pour ce qui touche à leur sécurité immédiate

Les enseignements que l’on peut d’ores et déjà tirer de cet échec, sont que ce sont les nations industrialisées qui sont en même temps les plus pollueurs. Véritables capitaines du bateau onusien, elles le guident au gré de leurs intérêts du moment et toujours vers les destinations de leur choix. La présence des représentants des autres pays n’est donc qu’une farce, une mise en scène visant à se donner bonne conscience. On note aussi que ces nations industrialisées n’ont du souci que pour ce qui touche à leur sécurité immédiate, en l’occurrence, la lutte contre le terrorisme jihadiste qui, bien que nécessitant un combat à l’échelle internationale, touche moins à la survie de l’ensemble de la planète que la pollution et le réchauffement climatique. Ce qui est certain, c’est que ces grands dirigeants entraînent ainsi la planète entière sur un mauvais sentier et les conséquences de ces errements et autres louvoiements, à long terme, seront près graves. Il est certain que le terrorisme jihadiste ne sera pas vaincu tout de suite et maintenant. C’est un combat de longue haleine, une guerre qui ne se gagne qu’avec le temps et qui exige l’implication de plusieurs générations. Encore faut-il que l’état de la planète que nous aurons léguée aux générations futures, leur permette de vivre pour continuer ce combat contre l’obscurantisme. Or, pendant que la priorité est donnée à la lutte contre le terrorisme, le dérèglement climatique, lui, se poursuit, et avec plus d’intensité. A cette allure, c’est peut-être la dégradation totale du climat qui finira par mettre tout le monde d’accord : terroristes comme dirigeants, tous auront compris à ce moment, que les problèmes de la planète concernent tous ceux, et tout ce qui vit sur la terre.

Il va falloir, à un moment donné, faire face à la réalité

Cela dit, il n’y a pas que la question sécuritaire qui soit à l’origine de cet échec. On sait bien que les pays les plus industrialisés, qui sont aussi les plus pollueurs, ne sont jamais à l’aise lorsque l’on évoque la santé de la planète. Ils ont assez d’entendre les voix accusatrices des nations faibles qui tentent à chaque rencontre sur l’environnement, de les mettre face à leurs responsabilités par rapport aux dangers qui menacent la terre.
Par ailleurs, aux USA comme en Chine surtout, beaucoup d’usines fonctionnent encore au charbon. Les Américains ou les Chinois accepteront-ils une résolution qui les forcerait à fermer ces usines ? Qu’adviendrait-il alors de leurs économies ? Surtout pour les USA qui sortent à peine d’une grande crise économique ?
Personne n’est dupe. Mais on ne pourra pas reculer indéfiniment. Il va falloir, à un moment donné, faire face à la réalité. A ce moment, le réveil risque d’être brutal et dur. Si entre temps, les conséquences du dérèglement climatique nous ont laissé la moindre chance de dormir.

Dieudonné MAKIENI
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