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Rencontre président du Faso/classe politique: pour l’instauration d’un cadre de concertation sur la crise
Publié le jeudi 25 septembre 2014  |  Le Pays
Dialogue
© aOuaga.com par A.O
Dialogue politique : le chef de l`Etat rencontre le Front républicain
Mardi 23 septembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Le chef de l`Etat, Blaise Compaoré, a rencontré une délégation du Front républicain conduite par son co-président Hermann Yaméogo dans le cadre du dialogue politique




Un cadre de dialogue regroupera prochainement les acteurs majeurs de la scène politique burkinabè, sous l’égide du président du Faso, Blaise Compaoré. C’est l’information qui découle des rencontres du chef de l’Etat, tenues le 23 septembre 2014 à Kosyam à Ouagadougou, avec respectivement, la majorité présidentielle, l’Opposition politique burkinabè et le Front républicain.

Que l’Opposition politique burkinabè et la majorité présidentielle se retrouvent dans le cadre d’un dialogue sur les questions qui divisent l’opinion nationale, telles que la tenue d’un référendum en vue de la modification de l’article 37 de la Constitution, c’est le souhait du président Compaoré, après avoir reçu respectivement la Majorité présidentielle, l’Opposition politique burkinabè et le Front républicain à son palais de Kosyam, le 23 septembre dernier. Une proposition qui rencontre l’assentiment de la Majorité présidentielle, comme l’a confirmé Assimi Kouanda, secrétaire exécutif du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), chef de la délégation de ladite majorité, à sa sortie d’audience. «Le président nous a invités à prendre part à un cadre de concertation, de dialogue qu’il va initier. Nous avons salué cette idée et ce cadre proposé, parce que la majorité s’est toujours montrée disponible et ouverte au dialogue », a-t-il lancé. Et de poursuivre que la Majorité présidentielle a assuré de sa loyauté et de son soutien au président Blaise Compaoré, dans la volonté de celui-ci de chercher des solutions par le dialogue et la concertation aux problèmes politiques qui se posent au Burkina. Selon Assimi Kouanda, le président Blaise Compaoré a invité les formations politiques à désigner des représentants dans la semaine, pour un dialogue dont le cadre sera défini par la somme des propositions qui seront faites lors de ces rencontres. « Les débats vont concerner principalement les questions politiques et les questions sur lesquelles les débats se portent au niveau national », a-t-il ajouté.
Après la majorité présidentielle, ce fut au tour de l’Opposition politique burkinabè, avec son chef de délégation, Zéphirin Diabré, Chef de file de l’Opposition politique burkinabè (CFOP), de prendre place au parloir, après une heure environ d’entretien avec le président Blaise Compaoré.
Parlant de l’initiative du président de convier la classe politique à un dialogue, l’Opposition a signifié sa disponibilité à y prendre part. « Sur le principe, fidèle à notre manière de faire la politique et fidèles aux valeurs auxquelles nous croyons, l’Opposition ne refuse pas de rencontrer la majorité pour un échange ; d’autant plus que s’il y a des questions qu’on peut résoudre pour que le pays aille de l’avant, c’est une bonne occasion », a expliqué Zéphirin Diabré. Tout en réitérant la constance de la position de l’Opposition politique, notamment son refus du référendum, de l’instauration d’un Sénat et de la modification de l’article 37 de la Constitution, le CFOP a confié attendre d’être à nouveau recontacté afin d’être situé sur la date de la rencontre entre la majorité et l’Opposition politique. « Contrairement au CCRP, cette fois-ci, il n’y a pas de cadre préétabli. On souhaite que dans le cadre des échanges avec la majorité, on définisse nous-mêmes à la fois le cadre, les modalités et les limites auxquelles on peut aller », a-t-il ajouté. Pour lui, le dialogue entre l’Opposition et la Majorité fait partie du jeu démocratique. « Il y a beaucoup de revendications de l’Opposition qui n’avaient pas jusque-là obtenu gain de cause. Si c’est pour parler de tout ça et nous pensons que ce sera le cas, il n’y a pas de raison de refuser d’aller au dialogue avec la Majorité », a-t-il conclu.
Enfin, ce fut au tour du Front républicain, avec en tête de délégation, Hermann Yaméogo, de se présenter aux hommes de médias, après une heure d’horloge avec le président Blaise Compaoré. Selon ce dernier, le Burkina a traversé bien des crises, mais le sentiment du président Blaise Compaoré qu’ils ont partagé, est que cette fois-ci, la crise était telle qu’il fallait prendre suffisamment de temps pour donner le champ à la réflexion et que des solutions durables soient trouvées.
Pour Hermann Yaméogo, cette initiative du président est une victoire du Front républicain qui n’a cessé de parler de dialogue et il est heureux que la classe politique, dans son entièreté, soit disposée au dialogue. A la question de savoir si le Front républicain pense possible de trouver un accord, au vu des positions tranchées de la Majorité présidentielle et de l’Opposition politique quant à la question de la modification de l’article 37, Hermann Yaméogo s’est voulu optimiste. « Je pense que dès lors qu’on accepte d’aller à un dialogue, on accepte d’avancer. C’est absolument antinomique, incompréhensible d’accepter le principe d’un dialogue et d’être campé sur des positions. Ce serait un dialogue de sourds. Je ne pense pas que l’opinion recevra favorablement un dialogue de sourds. Le dialogue est le cœur de la démocratie. Nous sommes confiants et heureux de cette ouverture au Front républicain », a-t-il confié.
Le Front républicain est-il disposé à abandonner l’idée du référendum ?
Sur cette question, le Front républicain s’est dit ouvert à tout ce qui va dans le sens de la Constitution, tout en rappelant que rien ne peut être au-dessus du peuple souverain. « Nous avons estimé qu’en situation de crise institutionnelle menaçant l’appareil de l’Etat, le réflexe démocratique est de s’en remettre au peuple souverain pour qu’il décide. Mais avant d’y arriver, nous disons de laisser tout son champ au dialogue qui peut nous amener à arrêter quelque chose en cohérence avec nos propres positions, mais dans l’intérêt national », a conclu Hermann Yaméogo.

Issa SIGUIRE et Thierry S. SOU
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