Le ministère de la Promotion de la femme (MPF) a organisé, le 3 décembre 2012 à Ouagadougou, une rencontre d’échanges et de communication avec la communauté protestante sur la violence faite aux femmes et aux filles. La cérémonie a été présidée par madame le ministre de la Promotion de la femme, Nestorine Sangaré.
Placée sous le thème : « Contribution des leaders coutumiers et religieux dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles du Burkina Faso », cette rencontre a pour objectif de renforcer la synergie d’action entre le ministère de la Promotion de la femme et les autorités coutumières et religieuses dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles en vue d’une réduction de ce phénomène dans la société burkinabè.
Les aptitudes patriarcales, les stéréotypes enseignés aux enfants, les coutumes et traditions discriminatoires dans la société burkinabè contribuent au maintien de la soumission des femmes et favorisent les violences à leur égard. Le poids des coutumes, les traditions et la mauvaise interprétation des religions perpétuent des préjugés et stéréotypes sociaux néfastes envers les femmes. Ce qui les maintient toujours dans une situation de domination quasi-permanente. La violence et la peur de la violence réduisent de façon considérable les choix des femmes dans presque toutes les sphères de leur vie.
Et la femme en paie un lourd tribut. On peut citer quelques violences faites aux femmes et aux jeunes filles telles que l’excision, l’inaccessibilité à la terre, les femmes battues, les veuves renvoyées ou exclues, les vieilles accusées à tort de sorcellerie. C’est pour percevoir l’ampleur du problème et porter la réflexion sur la contribution des chefs coutumiers et religieux dans la lutte contre la violence faites aux femmes et aux filles que le ministère de la Promotion de la femme, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, célébrée cette année le 30 novembre, a initié une rencontre d’échanges et de réflexion avec les leaders coutumiers et religieux. D’autres rencontres seront organisées afin de renforcer le dialogue constructif entre les leaders coutumiers et religieux.