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2e édition de l’université des jeunes leaders

Publié le mardi 23 septembre 2014 | Sidwaya

© Autre presse par DR
2e édition de l’université des jeunes leaders

Le Mouvement burkinabè pour le développement et le civisme (MBDC) a organisé du 15 au 19 septembre à Dori, dans la région du Sahel, la 2ème édition de l’université des jeunes leaders sous le thème : «Participation citoyenne des jeunes». A l’issue des 5 jours, les jeunes venus de plusieurs localités ont pris l’engagement de défendre l’état de droit au Burkina Faso.

Les portes de l’Université des jeunes leaders (UJL) organisée par le Mouvement burkinabè pour le développement et le civisme (MBDC) en collaboration avec l’ONG suédoise Diakonia, se sont refermées, le vendredi 19 septembre 2014 à Dori dans la région du Sahel.

Une trentaine de participants venus de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Léo, Boussouma, Niangoloko et Dori, et dont l’âge est compris entre 18 et 30 ans, ont promis d’agir dorénavant pour la défense de l’état de droit au Burkina Faso.

Pour eux, il n’est plus question de rester les bras croisés et de regarder les autres bâtir leur Nation. Ils ont, par conséquent, fait le serment d’agir avec responsabilité et courage en vue d’asseoir la bonne gouvernance dans leurs localités respectives.

Toute chose qui a réjoui le conseiller technique du Ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi (MJFPE), Nestor Yaro. «La présente université se veut une école du Sapiens, dont j’apprécie les objectifs porteurs de valeurs éthiques et éducatives(…). Je vous exhorte à transcender les obstacles divers pour relever les défis de changement de comportement positif», a-t-il soutenu.

Et de poursuivre : «Dans cette voie, rassurez-vous que vous avez un allié : le MJFPE».

-Des voies et moyens pour construire une démocratie-

Durant 5 jours, des experts, avertis des questions de citoyenneté, ont passé en revue plusieurs thématiques afin d’inciter les jeunes à participer à la gestion et à la vie de la cité.

C’est à ce titre que le coordonnateur de l’association Monde rural, à travers le thème : «Participation des jeunes à la gouvernance locale» a montré aux «étudiants» qu’ils peuvent contribuer au développement en payant les impôts et taxes, en votant, en préservant les biens publics, ou en demandant des comptes aux élus locaux.

Il leur a fait comprendre que l’avenir d’une Nation dépend du dynamisme de la jeunesse. Le constitutionnaliste, Pr. Luc Marius Ibriga, a dévoilé à travers l’histoire démocratique du «pays des Hommes intègres» de 1932 à nos jours, qu’il n’y pas de véritable démocratie au Burkina Faso.

«La construction démocratique burkinabè s’est faite en dents de scie avec la succession de régimes constitutionnels et d’exception», a-t-il indiqué. Et pour instaurer une «vraie démocratie», il a précisé qu’il faut, entre autres, promouvoir une citoyenneté active et consciente et améliorer le système de compétition politique.

Pour y parvenir, a-t-il expliqué, il faut que la jeunesse se mobilise. Et pour une transition apaisée en 2015, a-t-il dit, cela exige une jeunesse citoyenne apte à résister aux sirènes de l’argent, à la courte échelle et à l’achat des consciences. Il a ajouté qu’il faut une jeunesse républicaine qui opte de défendre les institutions de la République plutôt que de suivre un homme.

-S’informer et se former d’abord-

Abondant dans le même sens, le responsable du centre de presse Norbert Zongo, Abdoulaye Diallo, a partagé avec les participants à l’université, l’approche et les méthodes de participation citoyenne. Il a confié aux jeunes leaders qu’ils peuvent utiliser les réseaux sociaux, le contrôle citoyen, les dons de sang, les plantations d’arbres ou la désobéissance civile, sans acte de violence pour une mobilisation sociale et une participation citoyenne efficiente.

Il a explicité cette dernière méthode avec la projection d’un film titré «De la dictature à la démocratie» dans lequel sont présentées les stratégies pour faire tomber une dictature. Avant d’inviter les jeunes à se former et s’informer, condition sine qua non pour une participation citoyenne active, efficace et efficiente.

La 2ème édition de l’UJL a aussi servi de cadre pour le renouvellement du bureau du réseau des jeunes leaders pour la défense des droits humains mis en place lors de la première édition tenue à Banfora en 2013.

Le Mouvement burkinabè pour le développement et la citoyenneté est une organisation de la société civile qui a été créée en 2005. Il a pour objectif la promotion des droits humains et particulièrement celle de la participation citoyenne des jeunes au développement à travers le renforcement de capacités et le plaidoyer.

Et selon le président du MBDC, Fousseni Ouédraogo, l’Université des jeunes leaders est un cadre institué pour inculquer à la jeunesse des valeurs républicaines et citoyennes. Le MBDC compte à l’avenir, a-t-il confié, entreprendre d’autres actions en plus de la tenue de l’UJL pour une culture du civisme à la jeunesse. Cela dans l’optique de l'inciter à participer activement au développement pour un Burkina Faso émergent.

Somborigna Djélika DRABO