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Carnet de voyage Dubaï, la ville des projets fous
Publié le mardi 23 septembre 2014  |  Sidwaya




L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a invité des journalistes des huit pays membres, à Dubaï, aux Emirats arabes unis, du 7 au 11 septembre 2014. Leur mission : assurer la couverture médiatique de la conférence internationale des investisseurs, tenue sous le thème «Investir dans l’UEMOA». Nous étions de cette grande rencontre.

En quittant Ouagadougou le dimanche 7 septembre 2014, nous savions bien que nous nous rendions dans une ville de renommée mondiale, Dubaï : carrefour d’affaires, place financière internationale, cité touristique, etc. Ce que nous ignorions cependant, c’est le gigantisme incarné par cette cité des Emirats arabes unis, deuxième plus grande ville après Abu Dhabi, la capitale et peuplée d’un peu plus de deux millions d’habitants. Dubaï est la ville de la démesure, des projets les plus fous. L’étranger qui y arrive pour la première fois, est émerveillé, dès l’aéroport. A ce que l’on dit, cette infrastructure a une capacité d’accueil de 70 millions. Il est classé premier aéroport au niveau mondial, selon le nombre de passagers internationaux qui y débarquent et troisième, selon le nombre total de passagers. Et ce n’est pas tout. Savez-vous que la centrale thermique qui alimente cet aéroport, a une capacité de 6 000 mégawatts, et peut fournir de l’électricité à tous les huit pays de l’UEMOA? Les grosses réalisations à Dubaï ne se limitent pas à l’aéroport. Un tout petit tour au centre-ville, et vous restez bouche bée, devant ces gratte-ciel qui semblent se défier les uns et les autres, à travers leur hauteur. On en dénombrerait environ 570, et c’est d’ailleurs parmi eux, que trône fièrement la tour la plus haute du monde, le «Burj Khalifa», 828 m et 211 étages. Dubaï, c’est aussi son centre commercial, le « Dubaï Mall», qui figure dans le «Guinness Book» (livre dans lequel sont inscrits les records en tous genres) comme étant la plus grande surface commerciale du monde : il équivaut en taille à 50 terrains de football, contient 1 200 magasins, une patinoire de taille olympique, un aquarium abritant 250 espèces aquatiques, le plus grand magasin de chaussures au monde, 14 000 places de parking, 22 salles de cinéma… Enfin, on ne peut pas évoquer les projets «fous» de Dubaï, sans citer le «Burj-Al-Arab», (tour des arabes, en langue arabe) l’hôtel le plus luxueux et le plus «étoilé» du monde. Situé sur une île artificielle, il a la forme d’une voile géante. Dans cet établissement, le tarif officiel pour les suites les moins chères varie entre 7 600 et 17 600 dirhams la nuit (1 dirham=137 F CFA). Vous comprenez donc maintenant, pourquoi Dubaï fait partie des villes les plus connues et les plus visitées au monde. Et aussi pourquoi l’UEMOA y a organisé sa conférence, le mardi 9 septembre dernier, pour faire la cour aux investisseurs.
L’intégration
par le journalisme

C’est donc grâce à son statut de ville touristique et de place financière internationale, que Dubaï a été choisie par les responsables de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), pour abriter le forum intitulé «Investir dans l’UEMOA». Présidée par six chefs d’Etat de l’espace UEMOA (seuls le Malien Ibrahim Boubacar Kéita et le Bissau-Guinéen José Mario Vaz étaient absents), cette rencontre a regroupé environ 500 investisseurs venus d’Europe, d’Afrique et d’Asie. Elle a aussi permis de mobiliser plus de 9 000 milliards de F CFA, qui serviront à financer 16 grands projets de l’Union. Ce qu’il faut surtout retenir de la conférence de Dubaï, c’est la qualité des arguments développés par les dirigeants de l’UEMOA, pour convaincre les investisseurs : une monnaie stable et commune aux huit pays membres, des économies performantes, un taux de croissance de plus de 7% attendu en 2014 dans la zone, des pays riches en ressources naturelles (or, bauxite, uranium, cacao…). Pour vendre davantage la destination UEMOA, le chef de l’Etat du Bénin, Thomas Yayi Boni, a même trouvé nécessaire, de rassurer les investisseurs réunis à Dubaï, par rapport à l’épidémie d’Ebola, qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest : «Tous les pays de l’UEMOA sont à l’abri de Ebola. Des mesures rigoureuses de prévention ont été prises par les autorités de chaque Etat de la sous-région», a-t-il souligné. L’épidémie d’Ebola ne semble d’ailleurs pas constituer une préoccupation pour les Dubaïotes. En effet, à l’aéroport où transitent des milliers de personnes par jour, tous les passagers, y compris ceux de l’Afrique de l’Ouest, franchissent les différentes barrières, sans subir le moindre contrôle. Si toutes les promesses de financements faites à Dubaï se concrétisent, l’on pourrait, d’ici à quelques années, assister à la réalisation de grands projets, susceptibles de booster le développement des Etats membres de l’UEMOA : construction d’autoroutes, de chemins de fer, de ponts, d’aéroports, de centrales solaires, aménagement de bas-fonds…Nous ne pouvons pas terminer ce carnet, sans vous parler des hommes de médias conviés pour la couverture médiatique du sommet de l’UEMOA. Ils étaient une trentaine, venus des huit pays membres de l’institution, et spécialistes de la question économique pour la plupart d’entre eux. Le Burkina Faso était représenté par les Editions Sidwaya, l’Economiste du Faso, et la télévision nationale. Des confrères exerçant dans l’Hexagone ont aussi été invités. Il s’agit des reporters du magazine «Marchés Africains», de l’hebdomadaire «Jeune Afrique» et de Radio France internationale (RFI). Trois jours durant, ces journalistes ont habité dans le même hôtel, et tissé des liens d’amitié. Ce qui a fait dire à l’un d’entre eux, que l’UEMOA favorise l’intégration dans son espace, par le biais des hommes de médias.

Moustapha SYLLA
Ouaga-Dubaï-Ouaga
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