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Le Pays N° 5253 du 6/12/2012

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Elections couplées : l’appel de la société civile
Publié le vendredi 7 decembre 2012   |  Le Pays




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Ceci est le message du Conseil national des organisations de la société civile du Burkina Faso à l’occasion des élections couplées du 2 décembre dernier.

Depuis l’adoption de la Constitution du Burkina Faso en 1991, le Burkina Faso poursuit le processus de consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit. Cela se traduit par des élections démocratiques nationales et locales et ce, de façon continue. L’année 2012 est marquée par des élections législatives et municipales couplées, simultanées ou jumelées (c’est selon), une première pour notre pays. Ces élections ont également connu une innovation majeure par l’introduction de la biométrie. Le Conseil national des organisations de la société civile du Burkina Faso a suivi avec attention tout le processus de préparation de ces élections.

Malgré les insuffisances organisationnelles enregistrées dans certaines localités et des cas d’incivisme dans d’autres, il note, avec satisfaction, les efforts déployés par les différents acteurs de la vie politique et sociale en faveur des élections apaisées. Le Conseil national des organisations de la société civile félicite la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour la concertation et la communication maintenues avec les parties prenantes (majorité, opposition, société civile) tout au long du processus. Les efforts d’information et de communication en direction du grand public sur le processus électoral ont été également des acquis que la CENI a su garder et renforcer.

La CENI est donc à féliciter. Les félicitations du Conseil national des organisations de la société civile vont également à l’endroit du Conseil supérieur de la communication (CSC) pour avoir sauvegardé aussi les acquis de cette institution. En effet, les partis en compétition ont été mis sur le même pied d’égalité pendant la période de campagne. La Société civile a noté aussi avec satisfaction que le gouvernement a joué un grand rôle de facilitation pour un bon déroulement de ces élections. Les efforts du gouvernement sont donc à saluer et à encourager.

« Culture de paix et de tolérance »

Les partis politiques en compétition, toutes tendances confondues, ont montré, ont mené la campagne avec responsabilité, esprit de paix et de tolérance par l’appel de leurs militants à respecter l’adversaire pour des élections apaisées. Cela a permis de conduire la compagne sans incident majeur sur toute l’étendue du territoire. La Société civile marque une grande satisfaction pour cet esprit de paix observé par les partis politiques et en félicite les premiers responsables. Il les encourage à poursuivre cette culture de paix et de tolérance dans toutes les activités politiques. Les militantes et militants des partis politiques, en particulier, et les populations des différentes régions du Burkina Faso, en général, ont aussi observé ou participé aux actions de la campagne avec un esprit de paix, de tolérance et de respect de l’autre.

Cet acte de haute portée a grandi le peuple burkinabè et devrait animer une fois pour toute les Burkinabè dans leur vie politique et sociale. La presse nationale a su, une fois de plus, relever le défi face à la « responsabilité sociale du journaliste » par un accompagnement sans reproche de la campagne électorale. Si les différents acteurs ont compris le sens profond de la paix, de la tolérance et du jeu démocratique pour la consolidation de la démocratie dans notre pays, l’ambiance de paix observée lors de la campagne et le jour des votes ne doit pas être un feu de paille. C’est pourquoi, la Société civile interpelle fortement les partis politiques en compétition, leurs premiers responsables et leurs militants à garder le même esprit jusqu’aux proclamations provisoires et définitives des résultats des élections législatives et municipales.

En effet, l’attente des résultats est en règle générale une période de toutes sortes de rumeurs et la proclamation des résultats est aussi une autre période sensible. Les acquis que nous avons obtenus pour l’avancée de notre démocratie ne doivent pas être gâchés par la proclamation des résultats aussi bien par la CENI que par les juridictions compétentes, pour les législatives et les municipales. En d’autres termes, le Conseil national des organisations de la société civile du Burkina Faso invite les partis politiques en compétition au respect des résultats qui seront issus des urnes par les voies officielles. La loi autorisant la contestation des résultats, une contestation qui viendrait à avoir lieu devra suivre les voies de recours légales dans le strict respect de nos institutions.

Les militants des partis qui se sentiraient lésés devront observer également le même esprit afin de résoudre d’éventuelles contradictions sans violence et sans propos, attitudes ou velléités susceptibles de conduire à la violence. Le jeu démocratique n’est pas différent de la parenté à plaisanterie qui est un bien social que nous entretenons bien au Burkina Faso. Le même esprit doit nous guider en politique. Chacune et chacun de nous a le devoir de donner un avenir à notre pays. Et aucun pays ne peut avoir d’avenir dans la violence. Nous avons bien commencé, nous devons bien terminer. Notre pays nous le reconnaîtra.

Pour le Conseil national des OSC Le Président

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