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USA : L’ambassadeur David Lane visite des projets
Publié le lundi 22 septembre 2014  |  Sidwaya




En séjour au Burkina Faso, l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique auprès du Programme alimentaire mondial (PAM), de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du Fonds international de développement agricole (FIDA) à Rome en Italie, David Lane, a visité, les mercredi 17 et jeudi 18 septembre 2014, dans la région du Nord, les sites des projets des trois agences dont certains sont mis en œuvre conjointement.

Au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de la commune de Arbollé dans la province du Passoré où il a marqué sa première halte au cours de sa visite dans ladite commune, l’ambassadeur des Etats-Unis auprès des agences des Nations unies à Rome, David Lane, a pu toucher du doigt, la mise en œuvre du programme : « Intervention prolongée de secours et de redressement » (IPSR), le mercredi 17 septembre 2014. Dans ce CSPS, l’activité qui y est menée est la prise en charge de la Malnutrition aigüe modérée (MAM) des enfants de moins de deux ans et des femmes enceintes ou allaitantes, avec l’appui nutritionnel du PAM. Le moins que l’on puisse dire, est que ce projet rencontre l’assentiment des bénéficiaires. C’est le cas de Alix Kientega, mère d’une fillette âgée d’à peine deux ans, et qui a le sourire aux lèvres après voir bénéficié d’une prise en charge de son enfant dans le cadre du projet. « Sans cet appui, je ne saurai quoi faire parce que ma fille était très faible. Mais grâce à cette prise en charge, elle peut tenir sur les deux jambes », se réjouit-elle. A en croire l’infirmier-chef de poste du CSPS de Arbollé, Jonathan Kaboré, l’accompagnement du PAM revêt une importance capitale. « Nous attendons 350 enfants malnutris au cours de cette année 2014. Mais de janvier à août, nous avons pu dépister 269 enfants malnutris modérés et parmi ceux-ci, il y a 107 enfants qui sont sortis de cet état. Environ 160 enfants sont en cours de traitement et nous continuons de faire le dépistage car c’est une période de soudure où les familles n’ont pas les trois repas qu’il faut dans la journée et les enfants sont les plus vulnérables présentement », a-t-il confié.
Dans le village de Goubi toujours dans la commune de Arbollé, c’est le projet de bas-fonds rizicole pour une meilleure gestion des risques climatiques et un accroissement de la productivité agricole qui est mis en œuvre, grâce à l’appui financier du FIDA et alimentaire du PAM aux bénéficiaires lors de la réalisation de l’aménagement. Ainsi, ce sont 246 exploitants dont 105 femmes qui cultivent chacun, sur un périmètre de 625 m2 aménagé pour la culture de riz. Il est attendu de ce bas-fond, une production totale de 70 000 kilogrammes de riz paddy. Au-delà du fait que ce projet contribue à améliorer la sécurité alimentaire des bénéficiaires, il se présente comme un baromètre de lutte contre la pauvreté. A titre d’exemple, la scolarité des quatre enfants de Minata Sawadogo (dont deux au lycée) est désormais à sa charge grâce à la production de riz qu’elle vend sur le marché. « Grâce à ce projet, j’ai pu également m’acheter un vélo et un mouton pour faire du petit élevage », ajoute-t-elle.

« Notre nourriture se
résumait au mil et au niébé »

Le projet de bas-fond rizicole de Goubi, atteste le président du Conseil villageois de développement, Moumouni Nocré, a donné un visage reluisant aux ménages qui exploitent le bas-fond. « Non seulement notre sécurité alimentaire s’est améliorée mais nous avons plus de revenus monétaires. Les femmes qui possèdent les meilleures productions rizicoles sont financièrement autonomes maintenant. Avant la réalisation de ce bas-fond, notre nourriture se résumait au mil et au niébé si la pluviométrie était bonne. Et le jour de fête, c’était les plus nantis qui mangeaient du riz. Aujourd’hui, c’est tout le village qui mange cette denrée et nous avons plus de revenus monétaires », a-t-il laissé entendre. Le président du CVD a saisi l’occasion pour émettre un certain nombre de doléances au nombre desquelles : le besoin d’agrandir le bas-fond pour augmenter la production et le nombre de bénéficiaires mais aussi la réalisation d’une retenue d’eau afin d’éviter le tarissement du bas-fond pendant les périodes de faible pluviométrie. L’ambassadeur David Lane a terminé le périple de la journée à Godin, un village situé à quelques encablures de la ville de Yako. Là, c’est le projet de l’accroissement de la résilience des ménages vulnérables dans le contexte d’une crise alimentaire pour les humains et les animaux exécuté par la FAO qui est visité. L’objectif est de dynamiser les ménages vulnérables affectés par la crise alimentaire de 2012 en les aidant à démarrer un élevage de volaille pour rétablir leurs moyens de subsistance, accroître leurs revenus et renforcer leur accès à l’alimentation .. Ainsi, dans le village de Godin, ils sont 47 personnes dont 41 femmes à avoir bénéficié de ce projet. Parmi ceux-ci, Guétéba Sankara malgré le poids de l’âge (89 ans) force l’admiration grâce au projet. Partie de 10 poules et 1 coq, elle a dans sa basse-cour 87 poules. Cette année, la vente de 60 poules et poulets lui a rapporté 120 000 F CFA. Ce qui lui a permis entre autres de se soigner, de se nourrir et de payer la scolarité de ses petits enfants.
Pour David Lane, c’est une satisfaction de voir que les différents projets des 3 agences du Système des Nations unies ont un réel impact sur la vie quotidienne des bénéficiaires. « En tant qu’ambassadeur des Etats-Unis auprès de la FAO, du FIDA et du PAM, les questions de production agricole et de sécurité alimentaire sont naturellement une préoccupation permanente. De ce fait, conformément à la politique du Président Obama, je suis venu pour voir comment les activités y relatives sont menées, et rendre compte à mon retour des réalités vécues au Burkina Faso. J’ai surtout été marqué par le fait que chaque projet a débuté avec une assistance mais après, chaque bénéficiaire en a fait sien pour se développer», a-t-il déclaré. Et le représentant de la FAO, Aristide Ongone Obame, d’apprécier la visite de l’hôte : «C’est toujours bien d’avoir un regard extérieur qui vient voir ce que vous faites et donner une appréciation, surtout que les Etats-Unis représentent pour nous, un grand contributeur. Nous espérons que la collaboration entre les trois agences (FAO, FIDA et PAM, Ndlr) va ressortir comme une réalité au Burkina Faso. (Proposition : va permettre de renforcer davantage la synergie d’actions des trois agences au Burkina Faso) ».
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