Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Autres articles

 Météo


Comment

Politique

Législatives au Burkina : le camp Compaoré garde la majorité absolue
Publié le vendredi 7 decembre 2012   |  AFP


Le
© aOuaga.com par AO
Le Burkina Faso vote aux législatives et municipales
Dimanche 02 décembre 2012. SEM Blaise Compaore et son epouse Chantal vote à Ouagadougou.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

OUAGADOUGOU -Le camp du président burkinabè Blaise Compaoré, au pouvoir depuis le putsch de 1987, conserve la majorité absolue à l`issue des législatives du 2 décembre, selon les résultats partiels proclamés jeudi soir par la commission électorale.

Le camp présidentiel totalise au moins 81 sièges sur les 127 à pourvoir dans la nouvelle Assemblée: 58 vont au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de M. Compaoré, et 23 à quatre partis alliés, d`après les résultats partiels annoncés par Me Barthélémy Kéré, président de la Commission nationale électorale indépendante (Céni).

La majorité présidentielle, qui comptait 99 députés (dont 73 pour le CDP) sur les 111 de l`Assemblée précédente, subit donc une petite poussée de l`opposition.

Grande surprise de cette soirée électorale: la Céni n`a pas pu donner des résultats complets, ce qu`elle explique par des problèmes dans le traitement des données pour la province du Kadiogo, celle de la capitale Ouagadougou.

"Nous ne sommes pas en mesure de proclamer les résultats du Kadiogo, nous le ferons dès que possible", a indiqué Me Kéré sans plus de précision.

"Nous avons des difficultés" de compilation des résultats pour cette province, a reconnu sous couvert d`anonymat un membre de la commission, interrogé par l`AFP.

Dans le Kadiogo a eu lieu la bataille la plus symbolique des législatives: François Compaoré, frère cadet et conseiller du chef de l`Etat, auquel il est soupçonné de vouloir succéder en 2015, y affrontait Zéphirin Diabré, qui avec au moins 15 sièges est d`ores et déjà le nouveau chef de file de l`opposition.

Le président de la Céni a appelé les candidats à porter leurs éventuelles contestations devant le Conseil constitutionnel "afin d`éviter les affres de la division et les graves crises postélectorales".

Les législatives de dimanche dernier - couplées à des municipales dont les résultats seront proclamés plus tard - avaient doublement valeur de test dans ce pays pauvre d`Afrique de l`Ouest.

Il s`agissait d`abord du dernier grand rendez-vous électoral avant 2015, terme normal du dernier mandat du président Compaoré. Il entretient le flou sur ses intentions mais une partie de ses partisans le poussent à modifier la Constitution pour qu`il puisse se représenter. Certains le soupçonnent en revanche de vouloir passer la main à son frère.

Ces élections étaient aussi les premières depuis les mutineries du premier semestre 2011, accompagnées de violentes manifestations populaires, une crise sans précédent qui a failli faire tomber le régime.

Quelque 4,3 millions de personnes étaient appelées aux urnes à ces scrutins, dont le déroulement a été salué par les observateurs étrangers. Le taux de participation devrait être historiquement élevé en dépassant largement les 70%, selon les recoupements de l`AFP.

L`Union pour le progrès et le changement (UPC) de Zéphirin Diabré a affiché sa méfiance face au travail de la Céni, ne jugeant "pas crédible" qu`elle n`arrive pas à compiler les résultats pour la province stratégique.

Dès mercredi, M. Diabré, ex-ministre des Finances de M. Compaoré passé à l`opposition, avait dénoncé une "volonté manifeste et savamment orchestrée de manipuler les résultats du vote dans le Kadiogo".

Ancien responsable du géant nucléaire français Areva pour l`Afrique, le chef de l`UPC, qui succède à Stanislas Bénéwendé Sankara comme leader de l`opposition, avait averti que son parti se préparait à déposer des recours si la victoire lui était "volée".

"La Céni est prudente", a justifié jeudi Achille Tapsoba, un responsable du parti présidentiel. Plus largement, il a affirmé que le CDP était "serein" dans l`attente des résultats complets.

L`opposition a constamment dénoncé des fraudes lors des précédentes élections, comme lors de la présidentielle de 2010, mais a globalement salué le déroulement du vote dimanche. Elle avait obtenu la mise en place d`une liste électorale biométrique, considérée comme une garantie de transparence.

roh-tmo/tj

 Commentaires