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Site aurifère de Badnogo/Kongoussi : Colère des orpailleurs contre la SOMIKA à propos de la vente des résidus
Publié le lundi 22 septembre 2014  |  Le Quotidien
Mines
© Autre presse par DR
Mines : la société minière australienne Gryphon minéral reçoit un permis environnemental de son projet aurifère de Banfora




La Société minière Kindo Adama (SOMIKA) serait l’exploitant officiel du site d’or de Badnogo, dans la province du Bam. Le jeudi 18 septembre 2014, les orpailleurs ont décidé de vendre les résidus à un autre exploitant rencontrant ainsi l’opposition de la SOMIKA .
La société minière Kindo Adama (SOMIKA) exploite le site d’or artisanal de Badnogo, un village du département de Kongoussi, depuis 2002. Cela fait donc 12 ans que la SOMIKA gère ce site minier en symbiose avec les orpailleurs jusqu’au 18 septembre, où un malentendu va opposer les deux parties. En effet, ce jeudi 18 septembre, après avoir été alertée que des orpailleurs ont vendu des résidus d’orpaillage à un autre exploitant qui procédait à l’enlèvement, la SOMIKA y a dépêché une mission pour comprendre la situation. « Nous avons été mandatés par la direction générale pour voir ce qui se passe réellement. Nous avons constaté effectivement que les orpailleurs ont vendu le minerai à une tierce, sous prétexte qu’ils ont des besoins urgents à satisfaire. Cette dernière procède déjà au ramassage, mais néanmoins nous allons suivre les traces du camion pour savoir qui est réellement l’acheteur », a dit le coordonnateur national de la SOMIKA, Abdoul Karim Ouédraogo. A notre arrivée sur les lieux, ce jeudi autour de 18h, les orpailleurs étaient mobilisés autour du chef du village pour discuter avec la société. Pour Maxime Sawadogo, les orpailleurs n’ont pas contourné la SOMIKA pour vendre les rejets : « Après la fermeture du site, nous avons voulu vendre les résidus conformément au protocole d’accord qui lie la société au syndicat des orpailleurs. Ce protocole nous oblige à vendre ces agrégats à la SOMIKA. Nous avions même envoyé une délégation plusieurs fois pour rencontrer le représentant de la Société à Kongoussi afin qu’elle vienne acheter nos tas de résidus, mais à chaque fois on nous dit que le patron (ndlr : Adama Kindo) n’est pas disponible. Et cela fait six mois que nous courons derrière la Société. Quand les eaux des pluies ont commencé à emporter les résidus, nous avons approché à nouveau la Société pour qu’elle nous autorise à vendre nos résidus à quelqu’un d’autre si elle n’était pas prête. Nous sommes allés faire cinq jours à Ouaga sans pouvoir rencontrer les premiers responsables de la société. Finalement après moult tractations, la SOMIKA nous a envoyé un message disant qu’elle viendra ramasser les rejets sans verser aucun copeck. Nous n’allons pas accepter cela, car le protocole nous donne droit de livrer nos résidus à quelqu’un d’autre au cas où la société ne les achèterait pas ». Toutes ces tergiversations ont amené les orpailleurs à douter du permis d’exploitation dont disposerait la SOMIKA. Et Maxime Sawadogo de poursuivre : « Nous sommes allés au Haut-commissariat, à la préfecture et au palais de justice à Kongoussi pour vérifier si SOMIKA détient réellement un permis d’exploitation du site, mais ces administrations ne sont même pas au courant de ce fameux papier dont se targue de détenir la société. Face aux urgences de la rentée scolaire ajoutées aux problèmes de la pitance quotidienne, nous nous sommes résolus à trouver un autre acheteur et nous ne voulons pas que quelque chose arrive à ce dernier. Qu’on le laisse tranquille !». Au sujet du permis d’exploitation, le coordonnateur de la société s’explique : « SOMIKA détient bel et bien un permis d’exploitation de ce site de Badnogo, mais nous ne pouvons pas venir le montrer au chef du village comme il l’exige, car pour nous il ne représente pas l’Administration publique ». La Compagnie républicaine de sécurité (CRS) était sur les lieux le jeudi 18 et le vendredi 19 septembre 2014, mais il n’y a pas eu d’affrontements entre les différentes parties 1

Rasmané KONSEIMBO
(Collaborateur)
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