L‘histoire qui unit la société civile aux négociations sur le climat remonte à 1972. Une histoire vielle de plus de 40 ans qui a encore de beaux jours devant elle car ce n’est pas demain la veille que prendra fin la nécessité de convier à la réflexion tous les maillons gravitant autour de la problématique de l’environnement et des changements climatiques.
L’initiative de convier la société civile aux négociations sur le climat est venue de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
C‘est sous le statut d’observateur que la société civile siège à la table des négociations des Conférences des Parties (COP) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, un statut conféré par l’institution onusienne.
Tout à la fois une force de proposition et de contestation, la société civile organise une foule d’événements parallèles aux sessions de négociations.
Ces évènements comprennent aussi bien des actes de visibilité à travers des manifestations comme des marches ou affichages de banderoles ou des réunions de concertation au sein de la même organisation de société civile.
Selon les thématiques à aborder par les experts pays, les délégations de sociétés civiles se fixent un calendrier de travail. Le but est de suivre le plus près possible l’évolution des négociations afin de faire des recommandations pertinentes.
A cette 18e conférence particulièrement la société civile a marqué sa présence déjà dès l’ouverture officielle le 26 Novembre ou l’on a pu assister à une manifestation pacifique pour rappeler aux négociateurs de faire vite.
Oui car au compte des attentes, la société civile a plus d’un souhait qui reste encore non exaucé.
Comme toute la grande famille des acteurs contre les changements climatiques, la société civile attend et non plus patiemment l’accord global contraignant sur les changements climatiques.
Dans le cadre stricte de la société civile africaine et particulièrement celle de l’Afrique de l’ouest à cette 18e COP, la position est celle de soutenir la position commune des Pays Moins Avancés et de l’Afrique de façon générale.
Sur le sujet, Zenabo SEGDA représentant la section ouest africaine de l’ONG PACJA, une organisation panafricaine pour la justice du climat soutient : Il faut un accord global pour 2015 la société civile s’impatiente surtout que rien ne se dessine à cette étape des négociations. Et la responsable de recommander, il faut enfin aller droit aux vrais débats, surtout mettre en œuvre des actions d’envergure et éviter les remises en cause qui n’en finissent pas.
Au compte des actions, les représentants de la société civile attendent de voir plus d’engagements de parties sur les questions phares, surtout en ce qui concerne l’Afrique et les PMA de façon générale à savoir l’adaptation, le transfert de technologie, le financement, le renforcement des capacités.
Sur le volet de l’appréciation des avancées dans les négociations sur le climat, les représentants de la société civile estiment leur role capital dans l’atteinte des objectifs de façon générale. Sont notamment cités l’adoption à Durban de l’instrument du fond vert comité d’adaptation, la mise en route du mécanisme de transfert de technologie et une des avancées non moins importante comme l’entrée de l’agriculture dans la convention à travers le développement d’un programme de travail spécifique à ce secteur.
Du point de vue des nouvelles alliances, pour les pays moins avancées, le partenariat avec l’union européenne est salué.