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Point de presse du gouvernement : la pléthore d’admis au CEP oblige l’Etat à revoir ses prévisions

Publié le vendredi 19 septembre 2014 | RTB

© aOuaga.com par A.O
Le point de presse du gouvernement s`est aussi délocalisé à Bagré dans la province du Boulgou (région du Centre-Est), le 30 avril 2014, comme le Conseil des ministres. Photo : Alain Edouard Traoré, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement

Jadis évalué à environ 60% de taux de succès, le Certificat d’Etudes Primaires (CEP) connait une véritable épopée cette année. Le taux de 82% d’admis au CEP, session de 2014, oblige le gouvernement à prendre des dispositions correctives de ses prévisions initiales. Lesquelles dispositions prévoient un partenariat avec les collèges privés pour y affecter 20 000 élèves en sixième. Au nombre de ces dispositions figurent également la construction de 3 451 salles de classe, la reconversion de 1 000 instituteurs en professeurs de collèges selon leurs diplômes et le recrutement de 7 600 enseignants. Et pour finir, 1 500 professeurs seront recrutés et le personnel administratif est sur le point d’être redéployé. Voici la quintessence du message du ministre de l’Education nationale, Koumba BOLY épaulé de celui de la Communication, Alain Edouard TRAORE à la tribune du premier point de presse du gouvernement d’après vacances tenu ce 18 septembre 2014 à Ouagadougou.

Après une trêve de quelques semaines de vacance, le point de presse du gouvernement a repris avec beaucoup de défis. Dans l’opérationnalisation du continuum éducatif, le gouvernement est contraint de réviser ses prévisions avec cette hausse de plus de 20% du taux de succès au CEP connue cette année.

« Pour absorber l’ensemble des élèves admis au CEP de 2014, qui sont de 261 316 (82% de taux de succès), il faut construire 3 451 salles de classe », pourtant dans les prévisions qui tablaient sur un taux moyen de 60%, « nous avions prévu la construction de 2 246 classes » dixit le ministre BOLY.

Vu l’urgence de la situation, des salles préfabriquées pourront être recommandées pour certaines localités afin que toutes sont prêtes pour la rentrée 2014-2015.

Une autre solution envisagée pour absorber les nouveaux titulaires du CEP, est « le partenariat signé avec le privé pour y affecter 20 000 élèves en sixième avec une prise en charge forfaitaire de l’Etat de 50 000 FCFA par élèves », a poursuivi Koumba BOLY.

Cette situation n’engendrant pas seulement une obligation d’infrastructures additionnelles, le gouvernement envisage des ressources humaines complémentaires.

« A titre exceptionnel, 1 000 instituteurs titulaires de diplômes universitaires (DEUG II, licence, maîtrise) seront reconvertis et formés en enseignant du premier cycle », a précisé le ministre de l’éducation nationale.

1 500 professeurs de collèges et lycées seront recrutés au titre des mesures nouvelles. Pour le personnel administratif, « 1 101 agents exerçant dans les bureaux seront redéployés sur le terrain », a-t-elle affirmé.

Et le primaire dans tout ça ?

Il faut que le gap de l’ascension des maîtres au titre de professeur soit comblé. « 7 600 instituteurs seront recrutés et les curricula pédagogiques seront révisés », a proposé Koumba BOLY.

19 milliards de FCFA sont destinés cette année à la cantine scolaire afin de stimuler l’intérêt des élèves pour les classes. Aussi, le gouvernement a-t-il prévu une enveloppe de 8 milliards de FCFA pour les fournitures et manuels scolaires.

Dramane GUENE