Couverture médiatique des élections couplées de 2012 : le CSC salue la maturité des médias burkinabè #aOuaga

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Couverture médiatique des élections couplées de 2012 : le CSC salue la maturité des médias burkinabè

Publié le jeudi 6 decembre 2012 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Béatrice DAMIBA , Présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina

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La présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso, Béatrice Damiba, a animé, le mercredi 5 décembre 2012 à Ouagadougou, un point de presse. Il s’est agi de dresser un bilan de la couverture médiatique des élections couplées du 2 décembre dernier.

Le bilan du traitement de l’information en période électorale a été le point central du point de presse initié par le Conseil supérieur de la communication (CSC), le 5 décembre 2012 à Ouagadougou. Les centres d’intérêt du Conseil ont porté sur la stratégie de l’encadrement règlementaire de la couverture médiatique des élections couplées, le niveau d’application et les limites de la règle de l’égal accès des partis politiques aux médias publics, celui de respect de la règle du pluralisme et de l’équilibre de l’information, les acquis, les insuffisances et les perspectives. Selon la présidente du CSC, Béatrice Damiba, le dispositif règlementaire de la couverture médiatique des élections a connu quelques innovations qui sont, entre autres, la forte implication des médias privés de toutes les typologies pour relayer le discours électoral et la synchronisation générale par les médias privés audiovisuels, des émissions parrainées par le CSC.

L’institution a noté qu’en ce qui concerne le respect et les limites de la règle de l’égal accès des partis politiques aux médias publics, la Télévision national du Burkina Faso (TNB) a enregistré un taux de 74,33% d’occupation des espaces ouverts aux partis politiques dans le cadre des messages de la campagne. Le taux d’absence est de 20,27% à la radio nationale, et 25% à la TNB, tant en français qu’en langues nationales, selon le rapport du CSC. Il ressort de ce rapport que 50 formations politiques ont pris part à l’émission « cinq minutes pour convaincre », soit un taux d’absence de 32,44%. Le CSC a également relevé que le taux de participation des partis politiques à l’émission radiotélévisée « programmes croisés » a été d’environ 32,43%, soit 67,57% d’absence.

« Sidwaya a respecté l’égal accès… »

Dans le quotidien Sidwaya, a souligné Mme Damiba, l’espace consacré aux messages de campagne est de 26,5 pages pour 53 partis politiques sur les 74, soit un taux d’occupation de 71,62%. « Au regard des statistiques, l’on constate que le principe du pluralisme et de l’équilibre de l’information a été respecté par le quotidien Sidwaya. », a-t-elle signifié. Autant il faut faire des éloges aux médias publics pour leur action, a-t-elle poursuivi, autant il faut regretter les traitements déséquilibrés, notés au début et à la fin de la campagne au journal télévisé de la TNB, le 18 et le 30 novembre : 23 mn 33s pour le CDP contre 16 mn pour 8 autres partis et 36 mn pour le CDP contre 32 mn pour 17 autres.

Selon la présidente du CSC, l’appréciation du pluralisme et de l’équilibre de l’information dans les médias privés est encore partielle, mais les enseignements tirés du niveau d’occupation des espaces ouverts par ces médias en faveur des partis politiques sont riches. Cependant, Mme Damiba a constaté un déséquilibre de l’information dans les radios privés de la ville de Ouagadougou en faveur de quelques partis politiques. Au niveau de la presse écrite privée, a-t-elle ajouté, à titre d’exemple, le quotidien « l’Observateur Paalga » a octroyé 22,75 pages à 18 formations politiques et le quotidien de Bobo-Dioulasso « l’Express du Faso » a également ouvert ses colonnes à l’information électorale, soit 18 partis bénéficiant de 52 articles sur 26,5 pages.

Cinq médias en ligne ont été aussi conventionnés par le CSC pour la couverture de ces élections, à savoir « lefaso.net », « le stratège.net », « zoodomail.com », « courrierconfidentiel.com » et « labortribune ». « Si l’on juge par les réactions des partis politiques dans l’édition spéciale Sidwaya, un satisfecit a été donné au CSC pour les dispositions prises. Sans risque de se tromper, on peut affirmer que les médias burkinabè ont gagné en expérience et en maturité par cet exercice grandeur nature, de couverture de scrutins aussi complexe pour lesquels ils ont manifesté beaucoup d’engouement ». Si le Conseil félicite les médias, dans leur ensemble, il déplore l’inorganisation de certains partis politiques qui n’ont pas respecté leurs programmes et leurs rendez-vous pour les émissions et les messages.

Par ailleurs, le CSC s’est posé quelques questionnements : la compréhension de la règle d’égal accès devra-t-elle être revisitée ? Pourquoi le CSC ne parrainerait-il pas des débats politiques en période non électorale pour aider les partis dans leur animation de la vie politique. L’institution tire aussi des enseignements de la couverture médiatique de ces élections couplées. Il s’agit de la codification d’une période de précampagne afin que soit clarifié le rôle de chaque acteur et que soit facilitée la mission de régulation du CSC et une meilleure préparation des émissions parrainées.

Kowoma Marc DOH

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