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Des commerçants illégaux dans la nasse
Publié le mercredi 17 septembre 2014  |  Sidwaya
Trafic
© Autre presse
Trafic de riz : Quatre commerçants véreux




La direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes a saisi plus de 206 litres de carburant frauduleux, vendu à la sauvette, le mardi 16 septembre 2014, à Ouagadougou.

Le Ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat veut mettre fin à la vente de carburant au bord des routes. Ainsi, il a, à travers la direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes, organisé une sortie de saisie dans la ville de Ouagadougou. Le mardi 16 septembre 2014, deux équipes composées de contrôleurs, de forces de sécurité et d’hommes des médias ont sillonné quelques artères de la capitale. Mais à la fin de tournée, la moisson a été maigre. Seulement 206,5 litres d’essence ont été saisis. L’équipe, suivie des journalistes, a parcouru les quartiers de Zogona et de Ouaga 2000. Premier arrêt, le point de vente de Antoine Ouédraogo.

Sans papiers

Après une saisie de son produit, il est convoqué le même jour à 15h, à la direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes, muni d’un justificatif de son commerce. « Sincèrement, je n’ai pas de papier. Cela fait seulement une semaine que j’ai commencé à ventre de l’essence. Nous avons appris que l’activité est interdite, mais que pouvons-nous faire ? », a-t-il indiqué. Et son voisin Ousséni Ouandaogo, qui a vu ses 25 litres d’essence saisis, de crier au manque de travail. « Je travaillais dans une société de la place. Nous avons été licenciés sans droits. Actuellement, notre affaire est en cours en justice. C’est grâce à mon frère que j’ai pu démarrer ce commerce. Et aujourd’hui, on vient tout saisir. Que voulez-vous que je fasse ? », s’est-il interrogé, tout en demandant ce qu’il fera pour nourrir sa femme et ses enfants. « Je ne suis pas du tout content », a-t-il déploré. Un autre commerçant, Moussa Ouédraogo, dit avoir perdu 18 000FCFA. « Je sais que la vente du carburant au bord de la route est illicite, mais je n’ai pas le choix», a-t-il laissé entendre, avec des larmes aux yeux.

Fléau

Selon l’inspecteur des prix, Drissa Micoh Sory, les produits saisis seront remis à la Société nationale burkinabè des hydrocarbures pour un traitement. « Les intéressés seront sensibilisés, car la vente du carburant est soumis à une autorisation », a-t-il précisé. Il a rappelé qu’au Burkina Faso, l’importation, le stockage et la distribution du carburant sont régis par une loi. M. Sory pense que la vente illicite du carburant a des impacts négatifs sur l’économie. « Ces vendeurs ne sont pas inscrits, en tant que commerçants. Par conséquent, ils ne payent pas les impôts. Au plan social, le fléau met la vie des pratiquants en danger, parce qu’en cas d’incendie, la situation est difficilement maîtrisable », a-t-il ajouté.

Adama SEDGO
Armelle COMPAORE
(stagiaire)
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