Le mouvement « ça suffit » au siege du MPP: « Personne n’a l’intention de chasser le président du Faso à coup de gourdin » Roch Marc Christian Kaboré #aOuaga

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Le mouvement « ça suffit » au siege du MPP: « Personne n’a l’intention de chasser le président du Faso à coup de gourdin » Roch Marc Christian Kaboré

Publié le mercredi 17 septembre 2014 | Le Quotidien

© aOuaga.com par Séni Dabo
Rejet du projet de référendum : l`opposition lance sa campagne de dissuasion
Samedi 31 mai 2014. Ouagadougou. Stade du 4-Août. L`opposition politique affiliée au chef de file a organisé un rassemblement populaire contre le référendum au cours duquel elle a lancé sa campagne de dissuasion contre ce projet des partisans du pouvoir pour réviser l`article 37 de la Constitution sur la limitation du mandat présidentiel. Photo : Roch Marc Christian Kaboré, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP)

Les membres du Mouvement « ça suffit » sont en tournée auprès des acteurs de la scène politique nationale. Cette tournée les a conduits le 16 septembre 2014, au siège du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). En compagnie de certains de ses collaborateurs, Roch Marc Christian Kaboré, le président du MPP, a échangé durant plus d’une demi-heure avec ses visiteurs sur la situation politique nationale. Il s’est agi pour les acteurs du Mouvement « ça suffit » de faire un plaidoyer du dialogue inclusif, en vue de permettre une transition politique apaisée et l’alternance politique, au Burkina Faso.

«En tant que compatriotes, nous sommes inquiets de l’avenir du Burkina », a dit le coordonnateur général du Mouvement « ça suffit » le 16 septembre 2014, lors de sa visite au siège du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). La délégation du Mouvement « ça suffit » a été reçue par le président du parti du « soleil levant », Roch Marc Chistian Kaboré, en compagnie de Emile Paré, Souleymane Sawadogo, tous membres du bureau exécutif du MPP, Jacob Ouédraogo du bureau politique. L’audience a duré plus d’une demi-heure et a permis aux deux parties d’échanger sur la situation politique nationale. L’ordre du jour a été déroulé par les acteurs du Mouvement et a consisté à encourager le MPP à s’impliquer dans un dialogue inclusif, en vue d’aboutir à une transition politique apaisée au Burkina. Le coordonnateur général du Mouvement, Aziz Sana, a indiqué que l’évolution des choses est inquiétante et qu’il faut nécessairement qu’un cadre de dialogue direct s’installe entre les acteurs de la scène politique nationale, en vue de favoriser un virage démocratique par une alternance politique au Burkina. Pour cela, ce Mouvement prône l’intervention d’un médiateur officiel « accepté » par tous les acteurs politiques nationaux. « Nous avons entrepris de rencontrer les acteurs politiques, en vue d’aboutir, à instaurer un cadre de dialogue pour une transition politique apaisée, en 2015 », a lâché le coordonnateur du Mouvement. « Nous sommes venus échanger avec le MPP pour que ce cadre puisse naître et pour recueillir les avis et conseils du MPP, en vue de permettre la bonne marche », a-t-il poursuivi. Cela, le président du MPP dit l’entendre de bonne oreille puisqu’il dit être pour le principe du dialogue. Mais pour lui, il est important d’aller à un dialogue franc et honnête dont les objectifs sont clairement définis. Il a salué cette initiative de l’Organisation de la société civile, en ce sens qu’elle vise à promouvoir la paix et la consolidation de la démocratie.

« Avant tout dialogue, il faut déblayer le terrain »

« Au MPP, nous sommes favorables au dialogue entre Burkinabè mais cela dépend des conditions et des contours. Avant tout dialogue, il faut une base et il faut déblayer le terrain. Il faut savoir les causes du dialogue et savoir où aller avant d’instaurer un cadre », dira t-il. Pour cela, il ne faut pas aller à un « dialogue de dupes », comme cela a été le cas de par le passé, a-t-il dit. Selon lui, en tant que garant de l’unité nationale, le président du Faso devrait prendre ses responsabilités dans ce dialogue en s’y impliquant. « La politique du silence et du mutisme n’est pas de nature à arranger les choses », a-t-il fait remarquer. A en croire, le président du MPP, il faut dialoguer pour voir dans quelle mesure préparer une sortie honorable au président du Faso en tant que premier président qui a transmis le pouvoir par voie démocratique. « Personne n’a l’intention de chasser le président à coup de gourdin », a-t-il martelé. A propos du dialogue, il a indiqué que le Front républicain l’a lancé mais depuis quelques mois aucune ligne n’a bougé. « Il ne faut pas lancer le dialogue comme un coup publicitaire, mais aller de façon sincère et honnête au dialogue », a lancé Roch Marc Christian Kaboré. A propos d’une éventuelle médiation, le président du MPP a déclaré que leur parti n’a pas d’opposition au principe si tous les acteurs politiques et le président du Faso y adhèrent. Le coordonnateur du Mouvement a pris l’engagement de poursuivre sa tournée vers d’autres partis politiques de l’opposition et de la majorité, dans les jours à venir 1

Par Soumoubienkô Roland KI