Le Conseil supérieur de la communication (CSC), organe de régulation des médias, avait mis en place un dispositif spécial pour réussir sa mission au cours de la campagne électorale. Une campagne électorale qui a permis au CSC de souligner la particularité du quotidien Sidwaya, parmi les médias étatiques, dans le respect de l’équilibre et du pluralisme de l’information. C’est qui est ressorti de la rencontre de la présidente de l’institution, Béatrice Damiba avec les journalistes, le mercredi 5 décembre 2012.
En attendant un rapport général, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a fait le point de son travail de régulation de la couverture médiatique sur la campagne électorale des législatives et municipales couplées de 2012. C’était au cours d’une conférence de presse le mercredi 5 décembre 2012. Au centre de ce point, les grandes tendances sur l’action des médias. Le couplage des scrutins, la courte durée de 2 semaines de campagne, le nombre élevé de 74 partis politiques en lice. Ce sont là quelques spécificités dont le CSC devrait tenir compte dans l’organisation de sa stratégie de travail. Pour assurer l’égalité d’accès des partis, l’équilibre et le pluralisme dans les médias, le CSC a initié des programmes parrainés dans les organes étatiques et joué sur la forte implication du privé.
Une stratégie trouvée par le conseil a été la synchronisation générale de ses émissions parrainées par les médias privés audiovisuels. Ces émissions : messages de campagne, 5 mn pour convaincre et programmes croisés ont été suivies de près. A entendre la présidente du CSC, Béatrice Damiba, la radio nationale a consacré 4h 01mn d’antenne sur 6h 15mn accordées, soit un taux de 66,6%. Sur la RTB télé, le taux d’occupation des espaces ouverts aux politiques dans le cadre de cette émission serait de 74,33%. Ainsi, le CSC a enregistré 20,27% à la radio et 25% à la télévision, en français qu’en langues nationales. Dans le cadre des 5 mn pour convaincre, 50 partis seraient effectivement passés sur les antennes de la radio et le temps d’occupation relevé par l’organe de régulation est de 3h 55mn. 18 partis se seraient abstenus de cette émission sur la télévision, faisant un taux d’absence de 25%.
Le quotidien Sidwaya, lui, aura consacré 26,5 pages, soit un taux de71,62% pour les messages et 21,5 pages d’édition spéciale réservée aux interviews. « Le taux moyen de 35% de non-participation aux émissions et pages parrainées appelle du CSC une réflexion en vue de mieux les adapter aux réalités des partis politiques et des médias eux-mêmes », a souligné Béatrice Damiba. Des 3 organes étatiques, Sidwaya, a indiqué Béatrice, a été le seul à suivre à la lettre le principe du pluralisme et de l’équilibre de l’information. En effet, des 10 premiers partis dont les activités ont été les plus diffusées, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) vient en tête avec 3,5 pages et images d’illustrations, et le Parti pour la révolution et l’indépendance totale (PRIT/Lannaya) ferme la marche avec 2 pages et 7 images. A la TNB par contre, le CSC a regretté des traitements déséquilibrés. A titre d’exemple, il a noté 23mn 33s de diffusion sur les activités du CDP contre 16mn pour 8 autres partis au journal télévisé du 18 novembre 2012.
Toute chose, a fait comprendre la présidente du CSC, qui avait entrainé une réaction de son institution. Malgré tout, la télévision nationale a récidivé en accordant 36mn au méga-parti contre 32 mn pour 17 autres partis. « En dehors de ces cas, l’on peut se satisfaire de l’action des médias publics au cours de ces élections », a tempéré Béatrice Damiba. Ainsi, le CSC est satisfait même si sur les 15h 20mn que la radio a consacrées aux activités des partis politiques, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a occupé 1h 40mn suivi de l’Union pour la renaissance (UNIR/PS) avec 59mn et 14mn pour le Parti pour la démocratie et le socialisme (PDS/METBA) qui ferme le top 11 des parti les plus diffusés. Pour sa part, la TNB a consacré 20h aux activités de la campagne électorale. Le CDP a occupé 5h 41mn suivi de l’UNIR/PS qui en a pris 3h 3mn. Là, le Parti pour la renaissance (PAREN) vient au bas du top 8 avec 1h 30mn de temps d’antenne sur ses activités.
Les médias privés n’ont pas échappé au contrôle du CSC. L’audiovisuel privé a consacré au total 17h 35mn. Et le CDP en a bénéficié durant 7h 22mn suivi de l’UPC qui en a eu 1h 47mn. Le PDS/METBA ferme le top 10 avec 37mn. L’observateur Paalga aura octroyé 8,5 pages au CDP contre une demi-page pour certains partis. L’Express du Faso en aurait fait pareil
