Politique
Burkina: le principal parti d’opposition condamne un projet de proposition de loi en vue de modifier la constitution
Publié le dimanche 14 septembre 2014 | AIB
© aOuaga.com par Séni Dabo
Modification de l`article 37 : l`UPC condamne l`initiative des députés CDP Samedi 13 septembre 2014. Ouagadougou. Siège national de l`UPC. Les députés de l`Union pour le progrès et le changement (UPC, opposition) ont animé une conférence de presse pour dénoncer le projet de proposition de loi sur la modification de l`article 37 de la Constitution initié par leurs collègues du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir). Photo : député Adama Sosso, secrétaire national de l`UPC |
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Ouagadougou - L’Union pour le progrès et le changement (UPC), la principale force d’opposition au Burkina, a condamné samedi à Ouagadougou, un projet de loi initié par le parti au pouvoir afin de modifier la constitution.
«l’UPC condamne fermement et sans réserve cette tentative de tripatouillage de notre loi fondamentale» a lancé son secrétaire national Adama Sosso.
La situation politique au Burkina est dominée par un éventuel référendum afin de modifier l’article 37 de la constitution qui permettrait au président Blaise Compaoré, au pouvoir, depuis 1987 de briguer un nouveau mandat en 2015.
Ces derniers temps les acteurs multiplient les actions d’agitations politiques à travers des marches et meetings de soutien ou de rejet de ce projet.
Le parti au pouvoir et ses alliés vienne d’initier en début de semaine, un projet de de proposition de loi dans le but de modifier cette disposition de la constitution qui divise les burkinabè.
«Au regard de l’échec des tentatives d’obtenir un consensus entre les acteurs politiques par le dialogue, la seule voie démocratique de résolution du problème est celle de la consultation du peuple souverain, constituant originel» peut-on lire dans le document contenant l’exposé des motifs.
«Ce projet vise à sauter le verrou de limitation du nombre de mandats présidentiels, à l’effet d’offrir un pouvoir à vie au président Compaoré qui dirige le pays depuis plus d’un quart de siècle» a pour sa part estimé M. Diabré.
Avec 70 députés en son sein, le groupe parlementaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP au pouvoir) ne possède pas de la majorité à lui seul pour faire passer ce cet projet. Une coalition avec un autre groupe lui est nécessaire.
Le groupe parlementaire ADF/RDA fort de 18 députés, était soupçonné par des observateurs d’être en pourparlers avec le parti au pouvoir qui l’aurait approché pour convaincre ses membres à signer l’initiative enclenchée. Une information démentie par les responsables du parti.
«Le parti (UPC) salue la clairvoyance et le sens de la responsabilité de l’ADF/RDA, parti de la majorité, qui montre son hostilité à cette dangereuse initiative» s’est réjoui M. Sosso.
Il a par ailleurs indiqué que son parti soutiendra «sans faille» toute action décidée par l’opposition politique burkinabè, visant à faire échec à la tenue d’un référendum sur la révision de l’article 37 et à lutter contre la mise en place du sénat.
NDT/
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