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5460 œufs incinérés : Détruire des œufs pour sauver des vies

Publié le vendredi 12 septembre 2014 | Le Quotidien

La direction de la santé publique vétérinaire et de la législation a procédé à l’incinération de plus de 182 plaquettes d’œufs non contrôlés, saisis auprès des commerçants de la place, le jeudi 11 septembre 2014 à Ouagadougou. Cette opération se situe dans la vision du respect des lois sur l’importation des volailles et ses dérivés et en droite ligne avec la protection de la santé de la population.

Sauvegarder la santé des consommateurs, telle est la mission première de la direction de la santé publique vétérinaire et la législation (DSPVL). Au niveau du Burkina il y a un arrêté datant de 2006, qui interdit l’importation de tous produits aviaires provenant des pays infestés par la grippe aviaire. C’est dans ce cadre que la direction de la santé publique vétérinaire et de la législation a procédé à la crémation de plus de 182 plaquettes soit environ 5460 œufs, le jeudi 11 septembre 2014, à Ouagadougou. L’enquête pour la saisie des œufs a commencé dans la nuit du lundi 9 septembre lorsque les agents du service de santé vétérinaire ont été informés de l’arrivée des œufs dans un camion provenant du Ghana. Ils ont suivi le véhicule et comme il faisait nuit, ils ont préféré laisser le lendemain. Et à leur arrivée sur les lieux de débarquement le jour suivant, ils ont pris le soin de se renseigner et les personnes qui y étaient sur place les ont rassurés que les œufs venaient du Ghana. C’est dès lors que les vétérinaires ont demandé aux propriétaires des œufs de leur fournir les documents justifiant que le produit respecte les normes sanitaires. Les intéressés ont passé tout le temps à tourner sans pourtant se disculper. « Tous les pays doivent notifier à l’Organisation Mondiale de la Santé pour leur dire qu’ils sont indemnes de la grippe aviaire. Le Burkina a fait son auto déclaration. Donc il est indemne de cette maladie, mais le Ghana jusqu’à ce jour ne l’a pas encore fait. C’est ce qui fait qu’il n’y a aucune autorisation pour l’importation de tout ce qui concerne la volaille et ses dérivés provenant de ce pays » a déclaré le directeur de la santé publique vétérinaire et de la législation, Maiga Adama. Par ailleurs, il a fait savoir que le Burkina a pris 10 ans pour lutter contre la grippe aviaire et ne peut se permettre de laisser la population consommer des produits de volailles incontrôlées. Il a tenu à demander à la population de se méfier des produits qu’elle consomme, parce qu’elle utilise des produits souvent non autorisés et qui peuvent être une voie d’emmagasinement de toxines, qui vont se révéler dangereuse pour la santé dans les années à venir. Quant au commerçant, il pense être victime d’une injustice car, depuis la frontière le camion pouvait être interpellé. Il a révélé de ce fait que ceux qui sont venus lui vendre ces œufs, venaient du Ghana et il en a acheté pour plus de 600 000. « Ils nous disent avoir vu le camion quitter la douane et l’on poursuivi jusqu’à destination. Pourquoi ils ne l’ont pas arrêté depuis ce temps ? Donc si on veut voir c’est les petits qui souffrent dans ce pays» a révélé le commerçant. Pour sa part, la ligue des Consommateurs ne s’est pas fait raconter cette histoire. Elle a imploré tant les consommateurs que les commerçants de redoubler plus de vigilance sur la qualité des produits qu’ils achètent 1

Par Ibrahima ZALLE
(stagiaire)