Cambriolage de stations-services et de boutiques à Bobo : 8 malfrats mis hors d’état de nuire #aOuaga

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Cambriolage de stations-services et de boutiques à Bobo : 8 malfrats mis hors d’état de nuire

Publié le vendredi 12 septembre 2014 | Le Quotidien

Le commissaire de police, Oumarou Songné, chef du service régional de la police judiciaire de Bobo-Dioulasso (SRPJ) et ses collaborateurs ont animé une conférence de presse, le jeudi 11 septembre 2014. Il s’est agi de présenter une bande de 8 malfrats interpellés, en collaboration avec la brigade de recherches du commissariat central de police de la ville de Sya. Spécialisés dans le cambriolage de stations-services et de boutiques, ils sont tombés dans l’embuscade des services de sécurité. Mais, 4 d’entre eux sont en cavale.

C’est suite à de multiples cas de vols enregistrés par les services de la SRPJ de la ville de Sya, faisant échos de cambriolages de boutiques, de magasins, de stations-services, d’ateliers…, qu’un dispositif a été mis en place en vue de démasquer les éventuels auteurs, foi du commissaire Songné. Ainsi, a-t-il précisé, c’est grâce à la collaboration avec la brigade de recherche du commissariat central de police de Bobo, que leurs investigations ont permis « d’arrêter les nommés O.I et L.A, le 1er septembre 2014,». C’est l’arrestation de ces deux malfaiteurs qui ont facilité l’arrestation d’autres membres de la bande. Ainsi, le même jour (le 1er septembre, Ndlr), les nommés S.I.W et S.F ont été interpellés, puis les nommés B.F, O.A, D.A., 3 autres membres de cette bande, le 5 septembre.

Du mode opératoire des
malfrats

Selon le chef du service régional de la police judiciaire de Bobo (SRPJ), le mode opératoire de la bande consiste à identifier leur cible, dans la journée, avant de se retrouver dans la nuit pour mener leur opération. Ils opèrent, a-t-il confié, avec deux véhicules dont un minibus (Dina) et une voiture de marque Opel Omega. Une fois sur le terrain, a expliqué le commissaire, ces individus font usage de marteaux, d’arrache-clous et bien d’autres objets pour sauter les cadenas afin d’avoir accès à la marchandise. Souvent, en face de vigiles ou de gardiens, ceux-ci, selon le commissaire, sont assommés à l’aide de marteaux, ligotés avec du scotch, la bouche fermée avec une éponge et scotchée. Leur tête est ensuite recouverte, soit avec leur vêtement ou à l’aide de sacs vides ou de tissus pour les empêcher de crier ou de les identifier. Une fois le gardien maitrisé, ils mettent en marche un poste radio qu’ils emportent avec eux, pour tromper la vigilance des passants ou voisins et les empêcher d’entendre leurs bruits. Cette pratique a déjà coûté la vie à un gardien qui a succombé à ses blessures, le 25 juillet dernier, lesquelles blessures ont été causées par la torture des délinquants qui, en majorité, ont déjà été condamnés. Les biens recherchés par ces délinquants sont, entre autres, du numéraire, des sacs de riz, des cartons de sucre, du matériel électronique (télévisions, ordinateurs, appareils de musique, des tables de valeurs, bouteilles de gaz, articles de boutiques…) Selon le commissaire Songné, les marchandises emportées par cette bande, ces derniers temps, s’évaluent à près de six 6 millions de F CFA (pour ce qui a été déclaré). Quant à celles qui ont été retrouvées, leur coût s’élève à environ 1,5 millions de FCFA.

Un autre réseau démasqué

Si les enquêtes ont permis de mettre hors d’état de nuire la bande spécialisée dans le cambriolage des stations et boutiques, elles ont aussi permis de mettre la main sur un autre réseau constitué de deux personnes (B.L et B) dont le second (B) est en fuite. Ceux-ci, d’après le commissaire, se faisaient passer pour des démarcheurs ou des apprentis à la gare routière du secteur 20 de Bobo-Dioulasso. Tout comme les précédents, ils identifiaient leurs futures cibles parmi les passagers, avant de les agresser à l’aide d’un couteau pour pouvoir les dépouiller de leurs biens. Aussi, les commerçants ambulants qui dormaient à la gare font partie de leurs cibles. Auteurs de multiples vols avec effraction, dans des boutiques et magasins, ces bandits s’y rendaient nuitamment, après les avoir préalablement identifiés, pour les cambrioler et emporter les marchandises. Si ces malfrats ont été mis hors d’état de nuire, c’est avec le concours des populations, a confié le commissaire. Pour ce faire, il a demandé aux populations de continuer à dénoncer toute personne suspecte dans leur entourage1

Par Mady BAZIE