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Protection de l’enfant au Burkina Faso: un document en gestation pour des interventions plus efficaces
Publié le jeudi 11 septembre 2014  |  Sidwaya
Conférence
© Présidence par DR
Conférence internationale sur l`excision : Chantal Compaoré préside la cérémonie d`ouverture
Jeudi 24 avril 2014. Ouagadougou. Centre international de conférences. L’épouse du chef de l’Etat, Mme Chantal Compaoré, a présidé la cérémonie d’ouverture de la Conférence internationale sur les mutilations génitales féminines et les mariages des enfants placée sous le thème : « Renforcer le pont entre l’Afrique et le monde pour accélérer la tolérance zéro aux MGF et aux mariages d’enfants ». Photo : Alain Zoubga, ministre de l`Action sociale et de la Solidarité nationale du Burkina




Le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), a organisé un atelier de validation de la cartographie et de l’évaluation du système de protection de l’enfant au Burkina Faso, le 9 septembre 2014, à Ouagadougou.

«Au pays des Hommes intègres», la situation des enfants n’est pas reluisante. Le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale Alain Zoubga l’a reconnu lors de l’atelier de validation de la cartographie et de l’évaluation du système de protection de l’enfant au Burkina Faso. A l’ouverture de l’atelier, Alain Zoubga a dépeint le tableau sombre de la situation des enfants et adolescents. Il a indiqué que les enfants sont exposés à de nombreux problèmes dont les plus récurrents sont la surpopulation carcérale, l’accroissement du nombre d’orphelins et enfants vulnérables, l’insuffisance de l’enregistrement des naissances et la flambée des violences à l’égard des enfants. A cela s’ajoutent, selon lui, les risques de non-accès à l’information et aux services sociaux de base.

Alain Zoubga a également déploré le fait qu’en dépit de l’existence des textes, la plupart des enfants du Burkina Faso restent toujours marginalisés et défavorisés. Selon l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), les enfants de moins de 18 ans étaient estimés en 2012 à plus de 9 millions, soit environ 54% de la population (estimée à l’époque à 16 millions d’habitants). Pourtant, a souligné le ministre Zoubga, ce sont seulement 24 603 enfants qui ont bénéficié d’une prise en charge conséquente à l’Action sociale. Pour le représentant-résident de l’UNICEF, Marc Rubin, la réalisation de ce projet est l’aboutissement d’un partenariat entre le ministère en charge de l’action sociale, l’UNICEF, la société civile et les autres ministères. « Les défis à relever portent sur l’accès aux services sociaux, la coordination des interventions, la qualité des services et la mobilisation des ressources », a soutenu M. Rubin. La prise en compte des recommandations issues des travaux de l’atelier devrait, à son avis, conduire au renforcement du système sur le long terme.

A la suite des travaux de l’atelier, le ministre Alain Zoubga et le représentant-résident de l’UNICEF au Burkina ont animé un point de presse sur la question de la protection de l’enfant et de la promotion des droits de l’enfant.

Au cours de la conférence de presse, le ministre Alain Zoubga et le représentant-résident de l’UNICEF au Burkina, Marc Rubin ont éclairé la lanterne des hommes de médias sur les zones d’ombres du projet. Est-ce que la population carcérale a été prise en compte dans votre rapport ? Les textes sont-ils inadaptés au contexte burkinabè ou ce sont les pesanteurs socioculturelles et la pauvreté qui expliquent la persistance du phénomène malgré vos efforts ? Telles ont été, entre autres, les questions des journalistes.
A propos de la première préoccupation des journalistes, le ministre Zoubga a dit en substance qu’aucun aspect n’a été occulté. Ainsi, a-t-il relevé, les enfants qui sont en prison, le mariage précoce, l’exploitation sexuelle et économique des enfants, la mendicité, etc, ont été abordés lors des échanges et pris en compte dans le rapport.

S’agissant de la règlementation, il a laissé entendre que les textes ont des lacunes certes, mais ils ne constituent pas un handicap majeur car ils sont appelés à évoluer avec le temps.

« Il faut relire les textes pour les adapter au contexte compte tenu de l’évolution de la société », a indiqué le ministre. Et au représentant-résident de l’UNICEF, Marc Rubin d’affirmer que le Burkina Faso est un exemple en la matière. « C’est l’un des pays qui est à jour sur la convention des droits de l’enfant », a-t-il précisé. Ce rapport sera transformé en un document, a assuré Alain Zoubga, une fois examiné et approuvé en conseil des ministres. Le gros point d’interrogation reste le financement du projet, où 9 milliards de FCFA sont à glaner auprès des Partenaires techniques et financiers (PTF). De toutes manières, Alain Zoubga se veut rassurant. « Individuellement, chacun de nous doit contribuer à la mise en œuvre du projet par un changement de comportement envers nos enfants », a-t-il conclu.


Ouamtinga Michel ILBOUDO
Omichel20@gmail.com
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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