Conseil supérieur de la communication : «Tantie Béa » présente son dernier rapport à Kosyam #aOuaga

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Conseil supérieur de la communication : «Tantie Béa » présente son dernier rapport à Kosyam

Publié le lundi 8 septembre 2014 | Sidwaya

© Présidence par DR
Le Rapport public 2013 du CSC soumis à Blaise Blaise Compaore
Vendredi 5 septembre 2014. Palais présidentiel de Ouagadougou. La présidente sortante du Conseil supérieur de la communication (CSC), Béatrice Damiba, a remis au chef de l`Etat Blaise Compaoré, le rapport public 2013 de l’institution

La présidente sortante du Conseil supérieur de la communication (CSC), Béatrice Damiba, a remis, le vendredi 5 septembre 2014 au palais de Kosyam, le rapport public 2013 de son institution, au chef de l’Etat, Blaise Compaoré.

En fin de mandat, après plus de six ans de service, la présidente sortante du Conseil supérieur de la communication (CSC), Béatrice Damiba, est allée remettre, vendredi 5 septembre 2014, le rapport public 2013 de son institution au chef de l’Etat, Blaise Compaoré. Un exercice républicain auquel, « Tantie Béa », comme on l’appelle affectueusement dans la corporation, est habituée. D’une centaine de pages, le rapport 2013, le septième et dernier de la désormais ex-patronne du CSC, rend essentiellement compte des activités menées par l’instance de régulation au cours de l’année écoulée et formule des recommandations pour l’avenir. Aucun détail n’est négligé. En termes d’activités de régulation des médias, par exemple, il ressort que le CSC a octroyé 16 fréquences radios et 5 canaux de télévision à des soumissionnaires. Des conventions ont également été signées avec 13 communes et deux associations. Sans oublier le renouvellement des autorisations d’exploitation de fréquences de 16 radios. Du point de vue de l’accompagnement des médias, il est à noter que 106 cartes professionnelles ont été délivrées en 2013 par le Comité technique de la carte de presse et du laissez-passer, pour ne citer que cette activité. Le rapport 2013 débouche sur de nombreuses suggestions, dont l’accompagnement du processus de transition numérique et le renforcement des capacités des hommes et femmes de médias. « Le chef de l’Etat a bien apprécié le rapport à lui présenté. Il a souligné qu’il était bien présenté et est joli », a indiqué Béatrice Damiba, à l’issue de son entrevue avec le président du Faso. Au-delà de cette appréciation, la présidente sortante du CSC a fait remarquer, que Blaise Compaoré a insisté sur le renforcement de l’importance de l’instance de régulation. Une institution au cœur du dispositif républicain toujours en construction, a-t-il noté, aux dires de « Tantie Béa ». La nécessité de continuer à former les journalistes, foi de la présidente sortante du CSC, a été aussi soulignée par le chef de l’Etat. Aussi Blaise Compaoré a-t-il salué le travail abattu par son hôte et son équipe, au cours de leur passage. Pour le reste, elle a tiré les leçons du rapport 2013. « En 2013, on a eu moins d’auditions avec les organes de presse, donc moins de fautes graves. C’est un bon point à mettre à l’avantage des médias. De façon générale, nous constatons des efforts, en termes d’accès à l’information, d’usage des TIC et d’ouverture sur le monde, en dehors des insuffisances », a soutenu Béatrice Damiba. Nonobstant ces motifs de satisfaction, elle est revenue sur les fautes courantes enregistrées dans la pratique de la profession de journaliste. Ce sont notamment l’intolérance religieuse, à travers des prêches télévisées et des couvertures médiatiques, les violences dans les points de vue, les cas de diffamation et de non-respect de la dignité des personnes décédées. Au final, c’est avec un pincement au cœur et une fierté d’un devoir accompli que Béatrice Damiba dit quitter ses fonctions. Elle a déjà le regard tourné vers l’avenir, projetant s’investir dans le social, en militant dans les associations et ONG, même si aucun projet n’a été clairement défini pour l’instant.

Kader Patrick KARANTAO
Nadège YAMEOGO
(Stagiaire)