Politique
Crise à l’ODT: la bataille est désormais judiciaire
Publié le dimanche 7 septembre 2014 | Sidwaya
© aOuaga.com par Séni Dabo
Arrondissement 4 de Ouaga : Anatole Bonkoungou réélu maire Mardi 18 mars 2014. Ouagadougou. Anatole Bonkoungou a été réélu maire de l`arrondissement 4 au lendemain des élections municipales partielles du 23 février remportées par son parti, l`Organisation pour la démocratie et le travail (ODT). Photo : Anatole Bonkoungou |
|
La président de l’Organisation pour la Démocratie et le Travail (ODT) a, au cours d’une conférence de presse le samedi 6 septembre 2014 à Ouagadougou condamné la tentative de « putsch » dont il est victime à la tête du parti et appelé à ce que justice soit rendue.
La président de l’Organisation pour la Démocratie et le Travail (ODT) a, au cours d’une conférence de presse le samedi 6 septembre 2014 à Ouagadougou condamné la tentative de « putsch » dont il est victime à la tête du parti et appelé à ce que justice soit rendue.
Les militants de l’Organisation pour la Démocratie et le Travail (ODT) ne savent plus à quelle instance dirigeante se vouer. Et pour cause, depuis plus d’un an, les responsables de cette formation politique sont engagés dans une bataille pour le contrôle de la présidence du parti plongeant l’organisation dans une léthargie.
« L’ODT ne fonctionne plus depuis ce putsch », a reconnu le président Moïse Sawadogo qui a animé une conférence de presse le samedi 6 septembre à cet effet. Selon lui, ceux qui tentent aujourd’hui de le débarquer de la tête du parti lui reprochent d’avoir détourné les fonds destinés à la campagne électorale de 2012 ainsi qu’un bilan jugé négatif au sortir de ces échéances.
Des accusations que l’intéressé balaie du revers de la main. « J’ai même investi de ma poche pour compléter ces fonds dont il est question et les résultats sont ceux que vous connaissez », s’est-il défendu.
C’est ainsi, a-t-il poursuivi, qu’en violation de l’article 27 du règlement intérieur de la structure, le secrétaire général Mahamoudou Sawadogo a convoqué un congrès extraordinaire à Kongoussi le 31 aout 2013. Une assemblée qui aurait consacré l’éviction de Moïse Sawadogo du poste de président de l’organisation.
Des explications de celui-ci il est ressorti qu’en réaction, un conseil national du parti a été convoqué le 22 septembre de la même année et les conclusions des travaux transmises au ministère en charge de l’Administration territoriale pour sursoir à la délivrance d’un récépissé aux « putschistes ».
Mais, a-t-il déploré, « à notre grande surprise nous avons vu un récépissé au nom de l’ODT et Sawadogo Mahamoudou comme président du parti ». Moïse Sawadogo et ses compagnons accusent le camp d’en face d’avoir trompé l’Administration en usant d’une « fausse » liste de présence avec à la clé, une imitation des signatures de personnes qui n’ont pas pris part à la rencontre.
Prenant la parole, le chargé des anciens, Boukary Ouédraogo, le conseiller de Koala Soulby, Boukary Bandé, Alizeta Bargo/Ouédraogo, etc. ont juré la main sur le cœur n’avoir jamais assisté audit congrès.
Et au président de préciser que Mme Bargo a toujours utilisé sa signature, elle ne pose pas d’empreinte digitale comme c’est le cas sur le document. « Face à cette situation nous avons intenté deux procès contre eux en justice portant sur un recours en annulation du récépissé du 30 septembre 2013 et un autre pour faux et usage de faux », a-t-il indiqué.
En réponse aux questions des journalistes relatives entre autres à la suite réservée à ces plaintes, le conférencier a confié que s’agissant du recours en annulation, suite à un première séance au cours de laquelle les « frondeurs » ont présenté des documents autres que ceux qui ont servi pour la délivrance de leur récépissé « pour tromper la Justice », la séance a été reportée au 11 septembre prochain.
Concernant le deuxième procès, une enquête de la Gendarmerie aurait été diligentée et les accusés, entendus par la Justice. « Ils ont reconnu les faits à eux reprochés mais contrairement à la peine de deux ans de prison qui a été requise contre Mahamoudou Sawadogo, il a été relaxé au bénéfice du doute.
Nous avons fait appel de ce verdict et nous attendons la suite ». Disant ne pas exclure une complicité du ministère de tutelle (MATS), les plaignants ont réitéré leur confiance en la Justice. « Nous espérons, ont-il souhaité, que le droit sera dit le plus tôt possible afin de permettre au parti de reprendre ses activités ».
Voro KORAHIRE
jkorahire@yahoo.fr
Commentaires
Dans le dossier
Sondage
Autres articles
Sidwaya/Bobo: le « Mouvement en rouge » rend visite aux travailleurs
Sidwaya - 5/9/2014
7 200 bouteilles de jus périmé saisies
Sidwaya - 5/9/2014
Sécurité alimentaire en Afrique: à la recherche d’un système de suivi-évaluation commun
Sidwaya - 5/9/2014
Lutte contre la faim en Afrique: la recherche agricole comme solution
Sidwaya - 5/9/2014
Rentrée gouvernementale 2014-2015: des ministres se prononcent
Sidwaya - 5/9/2014
Tous les articles d'actualités
Sidwaya - 5/9/2014
Sidwaya - 5/9/2014
Sidwaya - 5/9/2014
Sidwaya - 5/9/2014
Sidwaya - 5/9/2014