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Démission de 255 militants du MPP de la région des Cascades: Le « Parisien » et sa bande repartent au CDP
Publié le samedi 6 septembre 2014  |  Le Quotidien
MPP
© aOuaga.com par Séni Dabo
MPP : plus de 200 militants de Banfora annoncent leur retour au CDP
Vendredi 5 septembre 2014. Ouagadougou. Des représentants de militants de la section du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, opposition) de Banfora, dans la région des Cascades, ont animé une conférence de presse pour annoncer leur démission et celle d`une première vague de 255 personnes de ce parti et leur retour au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir)




Lors d’une conférence de presse tenue, le vendredi 5 septembre 2014, à l’hôtel Yibide Ouagadougou, BakaryTraoré alias le « Parisien » et 255 autres personnes ont jeté l’éponge du Mouvement du peuple pour le progrès pour repartir au Congrès pour la démocratie et le progrès, leur parti d’origine. Les ex-militants du parti du Soleil levant de la région des Cascades ont dénoncé le manque de démocratie au sein du gouvernail que dirige Roch Marc Christian Kaboré. Ils n’ont pas pu , à l’instar des autres démissionnaires, apporter la preuve de leur appartenance au MPP, arguant que le parti ne dispose pas, pour le moment de cartes de membres.

Selon Bakary Traoré dit le « Parisien », Moussa Traoré et Idrissa Tamboura, principaux animateurs de la conférence de presse, ce sont 255 militants du MPP qui ont claqué la porte pour rejoindre le parti au pouvoir. 100 autres militants, selon eux, sont en attente de déposer leurs lettres de démission sur le bureau de Roch Marc Christian. Ces démissions viennent porter au nombre de 3 vagues les départs massifs (Ndlr : Il s’agit de la bande Mohamed Traoré et de celle de Alfred Ouédraogo) du MPP vers le parti au pouvoir. « Nous dénonçons, avec la dernière énergie les mensonges incessants qui ont été distillés au sein de cette formation politique », telles sont les raisons, entre autres évoquées par le groupe de démissionnaires qui ont fait le déplacement de Banfora à Ouagadougou pour, disent-ils, donner un large écho de leur démission. Comme il fallait s’attendre, à la conférence de presse, les journalistes n’ont pas été avares en questions.
Morceaux choisis : Pourquoi avoir quitté 9 mois après le MPP alors que vous croyiez qu’il incarnait vos rêves ? En repartant au CDP, n’est-ce pas la preuve de votre immaturité et inconstance politique ? N’avez-vous pas cru qu’au MPP, les ‘’ feuilles’’ allaient tomber à tout moment ? Pour toutes réponses, le sage du groupe Idrissa Tamboura dira qu’ « ils ont été flattés politiquement par le MPP », qu’ « ils ont adhéré à un mouvement spontané sans connaître véritablement les tenants et aboutissants », qu’ « ils s’étaient trompés en adhérant au MPP et n’avaient aucune honte à rejoindre leur parti d’origine, le CDP » et que « les mêmes tares dénoncées par les responsables du MPP se retrouvaient au sein du parti ». Bref ! Autant de réponses qui n’ont pas assouvi la curiosité des journalistes qui se sont interrogés de l’opportunité de leur démission tonitruante alors que leur adhésion n’a pas fait l’objet d’une large diffusion.
Qu’à cela ne tienne, les démissionnaires disent revenir à leurs anciens amours et soutiennent l’organisation d’un référendum sur l’article 37 de la Constitution, pour permettre au peuple de départager les positions des uns et des autres. « Le référendum est la meilleure voie pour trancher face à la bipolarisation des points de vue. Ceux qui croient qu’ils sont forts, qu’ils aillent aux urnes », a dit Idrissa Tamboura qui qualifie leur retour au CDP de « décision réaliste ». Et celui-ci de soutenir que Blaise Compaoré est « la seule solution pour un Burkina de paix et de prospérité » 1
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