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Le CDP au siège de l’UPC : une simple visite de courtoisie, selon Assimi Kouanda

Publié le vendredi 5 septembre 2014 | aOuaga.com

© aOuaga.com par Séni Dabo
Politique : le CDP rend une visite de courtoisie à l`UPC
Vendredi 5 septembre 2014. Ouagadougou. Une délégation du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir) s`est rendu dans l`après-midi au siège de l`Union pour le progrès et le changement (UPC) pour une visite de courtoisie aux responsables de ce parti d`opposition

Une délégation du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir) s’est rendu au siège de l’Union pour le progrès et le changement (UPC, opposition) dans l’après-midi du 5 septembre 2014 à Ouagadougou pour une visite de courtoisie. Elle a été conduite par le secrétaire exécutif national du parti, Assimi Kouanda, qui était accompagné, entre autres personnes, de Naboho Kanidoua, Alain Yoda, Achille Tapsoba, Pascaline Tamini, etc. La délégation est arrivée au siège de l’UPC à 16h. Après les salutations d’usage, ils se sont retrouvés à huis clos avec le président de l’UPC, Zéphirin Diabré, qui avait aussi à ses côtés des responsables de son parti comme Denis Nikièma, la député Marie Rose Konditamdé/Compaoré, etc. Les échanges ont duré 1 heure.
A la sortie du huis clos et après la photo de famille, le secrétaire exécutif national du CDP, Assimi Kouanda, a confié à la presse qu’après le congrès du parti en mars 2012, des correspondances ont été adressées à des partis de l’échiquier politique national pour demander des visites de courtoisie. Et ce afin d’échanger dans le but de renforcer la démocratie, pour faire savoir que la politique c’est des idées, des programmes à mettre au service des citoyens, etc. L’UPC ayant répondu à cette demande de visite, il ne restait plus au parti au pouvoir qu’a effectué celle-ci et, selon Assimi Kouanda, c’est ce qui a été fait dans l’après-midi du 5 septembre 2014.
A la question de savoir si c’est le début d’un dialogue, le premier responsable du parti au pouvoir a répondu que contrairement à ce que l’on pourrait croire, les partis de tous bords échangent, discutent dans des cadres formels comme l’Assemblée nationale mais aussi informels. Le référendum sur l’article 37 de la Constitution a-t-il été évoqué ? Comme agacé, Assimi Kouanda fait savoir que les positions des uns et des autres sont connues sur le sujet et d’ajouter qu’il n’y a pas que ce sujet qui intéresse au plus haut point les Burkinabè.
Le maître des lieux, Zéphirin Diabré, président de l’UPC, a dit voir en cette visite empreinte d’humilité un signe de considération du parti au pouvoir. Il a dit saluer cette visite à sa juste valeur et a précisé qu’inédite qu’elle puisse paraître, elle participe à la construction de la démocratie. Le premier responsable de l’UPC espère qu’un important jalon vient d’être posé dans le dialogue entre les partis politiques. Comme son hôte, M. Diabré a fait savoir aussi que les positions de tout un chacun est connu sur la révision de l’article 37 en réponse à une question sur les sujets évoqués lors de la visite. Il a aussi fait savoir que dialoguer, échanger entre partis de la majorité et de l’opposition "ne veut pas dire que l’on se renie ou se compromet". Pour Zéphirin Diabré, cela est plutôt une disposition d’esprit au dialogue dans laquelle se trouve l’UPC qui, a-t-il précisé, a une démarche qui n’est pas sous-tendue par des problèmes de personne.

Séni DABO