Politique
Rentrée gouvernementale : les "bronzés" reprennent du service
Publié le vendredi 5 septembre 2014 | L`Observateur Paalga
© Présidence par DR
Burkina : le gouvernement effectue sa rentrée avec d’énormes priorités Jeudi 4 septembre 2014. Ouagadougou. Le Président du Faso, Blaise Compaoré, et le gouvernement ont effectué officiellement leur rentrée par un conseil des ministres |
|
C’est bien parti pour une nouvelle année gouvernementale avec ce premier Conseil des ministres qui a eu lieu hier jeudi 4 septembre 2014 à Kosyam. Avant d’accéder à la salle du Conseil, les membres du gouvernement qui sont passés par le perron présidentiel ont levé un pan de voile sur le programme de leurs vacances passées et ont évoqué devant la presse les dossiers qui les attendent sur leur table de travail.
Comme à l’école, il y a ceux qui aiment venir plus tôt que les autres. Pour cette rentrée gouvernementale, Julie Prudence Nigna, ministre des Droits humains et de la Promotion civique a été la première à arriver sur le perron du palais de Kosyam. Les vacances ministérielles, a-t-elle reconnu, lui ont permis d’aller chez les siens, d’assister à la fête de l’Assomption (célébrée tous les 15 du mois d’août à Dissin) et d’effectuer une escapade à la frontière du Ghana. Avec la reprise, a-t-elle ajouté, la caravane sur le civisme va reprendre, les activités de sensibilisation vont se poursuivre et la proposition de loi sur l’abolition de la peine de mort sera au menu. Après son arrivée, la procession de véhicules ministériels, déposant leurs occupants VIP va s’accélérer. Les journalistes les attendaient, caméras, dictaphones aux poings. Avec des attitudes quelque peu cocasses chez ceux qu’ils guettaient : il y en a qui voulaient, coûte que coûte, éviter la presse, boudant pour ce faire le moelleux contact du tapis rouge déroulé à l’occasion. Il y en avait de plus astucieux qui descendaient là où l’on ne les attendait point. Celui qui a réussi à souhait cette dérobade fut le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibril Bassolé. Faisant de grandes enjambées pour fuir la meute, il fera dans le sourire cette esquive qui a fait mouche: «Le premier ministre arrive ; ne me créez pas des ennuis».
Difficile serait de classer ces vacanciers de retour dans un quelconque registre, tant leurs activités pendant les vacances et les dossiers à traiter étaient divers. Il y en a néanmoins qui ont confié avoir eu quelques jours à eux. A l’image de Koumba Boly, ministre de l’Education et de l’Alphabétisation, qui a eu « cinq jours de repos. Pas plus», d’Alain Edouard Traoré de la Communication, porte-parole du gouvernement, qui a passé une dizaine de jours au patelin natal (Banfora) et a, par ailleurs, participé à l’organisation d’une randonnée touristique dans les Cascades. D’autres ont confié avoir eu des vacances studieuses compte tenu de la spécificité de leur département : c’est le cas de celui chargé de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire (Mahama Zoungrana), saison pluvieuse oblige.
Mais l’on imagine bien qu’à cet événement qui a lieu une fois l’an, il est des membres du gouvernement qui étaient beaucoup plus attendus que d’autres. 2014 étant une date charnière et antichambre de 2015, année de la prochaine élection présidentielle, les questions de la sécurité et des réformes politiques seront certainement à l’ordre du jour. Dans la perspective de l’effervescence politique, le ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, Jérôme Bougma, a prévu : «Nous allons veiller et prendre des dispositions idoines pour que toutes les libertés reconnues par la loi s’exercent». Quant à Bongnessan Arsène Yé, ministre d’Etat chargé des Relations avec les Institutions et des Réformes
politiques, il a fait le bilan de ses vacances et annoncé les perspectives de son département.
«J’ai pu me reposer. J’étais surtout sur la brèche au moment du CCRP (Conseil consultatif sur les réformes politiques). Je me réjouis que les mesures prises aient été appliquées à 80%. Exemple, cette année, nous prévoyons de former les députés en légistique. Nous avons, en effet, constaté qu’il y a des difficultés dans la rédaction des lois. Les gens ont tendance à occulter le fait que je suis aussi chargé des Relations avec les Institutions, se focalisant sur l’autre domaine qui concerne les réformes politiques», a-t-il ensuite assené. A tout seigneur tout honneur. Celui qui a bouclé la boucle de ce ballet de Peugeot 407 fut le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao. Comme principale activité, il a promis de poursuivre l’exécution du Budget. Et qu’en est-il des défis sécuritaires ? «Nos forces de sécurité font déjà bien leur travail. La situation est sous contrôle», a tenu à rassurer le chef du gouvernement.
Issa K. Barry
Commentaires
Dans le dossier
Sondage
Autres articles
RDF : Salvador réitère l’idée d’un forum des partis
L`Observateur Paalga - 4/9/2014
Gouvernement burkinabè : la mère de toutes les rentrées
L`Observateur Paalga - 4/9/2014
Collectif anti référendum : un militant agressé à l’arrondissement 11
L`Observateur Paalga - 4/9/2014
Etalons du Burkina : ils sont presque tous la sauf Dagano
L`Observateur Paalga - 3/9/2014
Litiges autour des lotissements à Koudougou : « rétablir urgemment les propriétaires terriens dans leurs droits »
L`Observateur Paalga - 3/9/2014
Tous les articles d'actualités
L`Observateur Paalga - 4/9/2014
L`Observateur Paalga - 4/9/2014
L`Observateur Paalga - 4/9/2014
L`Observateur Paalga - 3/9/2014
L`Observateur Paalga - 3/9/2014