Ouagadougou – Le chef de mission de l’observation de l’Union africaine (UA), Bernard Makuza également vice-président du sénat rwandais, a déclaré mardi à Ouagadougou que les élections couplées du 2 décembre au Burkina se sont bien déroulées.
« A la suite des échanges avec les différentes parties prenantes au processus électoral et sur la base des données recueillies par les observateurs sur le terrain, la mission d’observation de l’Union africaine note avec satisfaction que les élections couplées législatives et municipales du 2 décembre 2012 se sont déroulées dans le calme et la sérénité. Elle déclare le scrutin libre, crédible, transparent, inclusif et équitable », a déclaré le chef de mission de l’UA, Bernard Makuza.
Arrivée à Ouagadougou le 24 novembre dernier la mission s’est déployée dans les 13 régions du Burkina Faso et a constaté que « la campagne électorale s’est déroulée dans le calme sans aucun incident majeur » jusqu’aux élections.
L’UA a cependant noté quelques manquements lors du scrutin : « l’insuffisance d’information sur la reconstitution de certains bureaux de vote a désorienté des électeurs qui n’ont pas pu voter ».
Pour ce faire, les observateurs de la mission de l’UA recommandent « la poursuite du dialogue et le renforcement de mécanisme d’interaction entre les acteurs politiques, la sensibilisation des citoyens par les partis politiques et la société civile sur leurs droits civiques afin d’accroître le taux d’enrôlement et de participation ».
L’UA a également recommandé « le renforcement des sanctions liées au non-respect de la loi sur le quota dans l’établissement des listes de candidats afin de garantir la prise en compte de l’aspect genre, le renforcement des capacités des agents électoraux et l’appui à la société civile afin de permettre de mieux s’impliquer dans l’observation électorale ».
La mission conduite par l’ancien Premier du Rwanda est composée de 37 personnalités africaines, notamment de parlementaires panafricains, d’ambassadeurs auprès de l’UA à Addis Abéba, des membres de commission électorales nationales, des membres d’organisation des droits de l’Homme et de la société civile.
Les observateurs, membres de cette commission proviennent de 21 pays à savoir l’Algérie, le Bénin, le Burundi, le Cameroun, le Cap Vert, la République centrafricaine, les Comores, la République du Congo, la Côte d’Ivoire, le Djibouti, le Gabon, la Gambie, la République de Guinée, la Mauritanie, le Malawi, le Rwanda, le Sénégal, le Royaume du Swaziland, le Tchad, le Togo et la Tunisie.