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«La révision de l’article 37 est inopportune et même dangereuse» (Diabré)
Publié le jeudi 4 septembre 2014  |  AIB
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© Le Quotidien par Gédéon Sawadogo
Politique : le MPP tient son premier congrès ordinaire
Samedi 5 avril 2014. Ouagadougou. Maison du peuple. Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a ouvert les travaux de 48 heures de son premier congrès ordinaire. Photo : Zéphirin Diabré, chef de file de l`opposition politique




Ouagadougou – Le chef de file de l’opposition politique burkinabè Zéphirin Diabré, a affirmé mardi avoir évoqué avec le Cardinal Philippe Ouédraogo, du caractère « inopportun et même dangereux de la révision de l’article 37», qui permettrait au chef de l’Etat de se représenter en 2015.

«Nous pensons que la question de la révision de l’article 37 est inopportune et même dangereuse et notre souhait est que les bonnes volontés se mettent ensemble pour que nos adversaires du camp d’en face changent d’avis et voient les choses autrement», a indiqué le Chef de file de l’Opposition politique burkinabè, Zéphirin Diabré, à l’issue d’une audience avec le Cardinal Philipe Ouédraogo.

«L’Eglise catholique comme les autres Eglises et confessions jouent un rôle très important dans la vie de notre pays. L’Opposition a pensé qu’il était bon qu’elle vienne lui parler d’abord du combat qu’elle mène actuellement et recevoir d’elle sans aucun doute les conseils et avis qui peuvent être pris en compte pour réussir son action», a expliqué M. Diabré.

«Nous attendons qu’elle (l’Eglise catholique) ait une compréhension des positions politiques de l’Opposition (…) et surtout qu’elle interpelle l’ensemble des acteurs de la vie politique sur la gravité de la situation et qu’elle leur donne les conseils avisés sur la voie qui doit être suivie pour éviter que notre pays ne sombre dans le chaos», a souhaité le Chef de file de l’Opposition.

Par ailleurs, cela a été l’occasion pour le CFOP d’exprimer son attachement à un certain nombre de valeur. Ainsi, pour Zéphirin Diabré, «l’Opposition montre sa considération pour le rôle éminent de l’Eglise catholique dans notre pays et son attachement aux mêmes valeurs que l’Eglise défend».

«Notre venue s’inscrit dans le cadre des concertations très régulières que l’Opposition a avec un certaine nombre de forces sociales dans notre pays (…) et nous avons arrêté comme règle de travail que par intervalle régulier on puisse venir s’entretenir avec ces forces sociales», a-t-il ajouté.

A cet effet, M. Diabré a déjà été reçu par le Mogho Naaba (influent roi traditionnel) et par les fédérations des Eglises évangéliques et associations islamiques.

Les profondes divergences entre l’opposition et la majorité au sujet d’une éventuelle candidature du président Blaise Compaoré en 2015, agitent de plus en plus la scène politique burkinabè. Chaque camp continue le rappel de ses militants pour que sa cause soit entendue.

DG/NDT/TAA
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