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La Banque mondiale juge «catastrophique» la réponse internationale apportée à Ebola
Publié le jeudi 4 septembre 2014  |  Agence Ecofin
Jim
© Autre presse par DR
Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale




Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a fustigé, le 2 septembre, la «réponse catastrophiquement inadéquate» apportée par le monde à l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest. «La crise qui se déroule sous nos yeux est moins liée au virus lui-même qu’à des préjugés mortels et mal informés qui ont conduit à une réponse catastrophiquement inadéquate à l’épidémie», a-t-il affirmé dans une tribune publiée par le Washington Post.

«Si Ebola avait touché Washington, New York ou Boston, il ne fait aucun doute que les systèmes de santé auraient circonscrit puis éliminé le virus», a-t-il ajouté.

Le virus Ebola a fait jusqu’ici plus de 1500 décès en Afrique de l’Ouest et 3000 personnes contaminées en Sierra Leone, en Guinée et au Liberia. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime désormais que le virus pourrait au final infecter 20 000 personnes de plus. «Un nombre inutilement élevé de personnes en meurent», déploré Jim Yong Kim dans cette tribune co-écrite avec un professeur de l’Université de Harvard, Paul Farmer.

Les deux hommes estiment que le très mauvais état des systèmes de santé publique en Afrique de l’Ouest a exacerbé la gravité de l’épidémie.

MM. Yong Kim et Farmer jugent que si les pays riches et les organisations internationales mettaient sur pied une réponse coordonnée avec les nations ouest-africaines basée sur les recommandations de l’OMS, le taux de mortalité du virus pourrait chuter à 20%, contre 50% aujourd’hui. «Nous sommes à un moment dangereux. Des dizaines de milliers de vie, l’avenir de la région et les avancées difficilement obtenues de l’économie et de la santé de millions d’autres sont en jeu», écrivent-ils.

L’OMS a dévoilé la semaine dernière un plan d’action qui nécessiterait près de 490 millions de dollars (370 millions d’euros à) pour mettre fin à l’épidémie. Ce plan comprendrait l’implication de personnel de santé par milliers et d’environ 750 experts internationaux.

Le Sénégal est devenu vendredi le cinquième pays africain frappé par la maladie, avec la découverte d’un étudiant guinéen porteur du virus s’étant soustrait aux mesures de confinement dans son pays pour se rendre à Dakar.
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